T’as été bonne, 2018 : Nos spectacles de l’année

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Les nuits psychédéliques : Les Martyrs de Marde, Gaspard Eden et Xarah Dion – Le Pantoum, 26 avril

Marie-Ève Fortier : Mon premier spectacle des Martyrs de Marde, comment ne pas le placer parmi mes tops de l’année? Une expérience englobante, trash mais rassembleuse, intense dans tous les sens du terme. Les musiciens en ont profité pour célébrer le poète maudit Denis Vanier, et ce grâce à la collaboration spéciale de Simon-Pierre Beaudet. Loin d’être les seuls à avoir accouplé musique et littérature, les Martyrs de Marde étaient précédés par un Gaspard Eden toujours aussi envoûtant, qui a bien voulu nous partager un texte de son cru entre deux délires musicaux.

Les nuits psychédéliques : Ponctuation – Salle Multi de Méduse, 27 avril

Madeleine Aubin : Je n’ai pas assisté au programme complet de cette soirée. Il y avait cette dégustation de bières à l’Observatoire avant et force m’est d’admettre qu’il me manque des petits bouts (Tut, tut, tut! Avril, c’est loin, okay?!) N’empêche, je me rappelle de Ponctuation. Si je m’en rappelle, c’est que c’était bon.

Samuele – Théâtre Petit-Champlain, 5 mai

Jacques Boivin : Aussi bizarre que ça puisse paraître, je n’avais pas encore vu un show complet de Samuele en formule full band. Je savais que Samuele est capable de donner des maudits bons shows tout seul, mais j’avais hâte de voir ce qu’il a dans le ventre quand il est accompagné de son band de course. Évidemment, on apprécie les chansons folk-blues de l’artiste, on a eu beaucoup de fun en écoutant « Les filles sages vont au paradis, les autres font ce qu’elles veulent », mais un show de Samuele, c’est aussi de longues interventions, toutes pertinentes et remplies d’humour, entre les chansons. Un excellent cours en accéléré sur les notions de genre (avez-vous remarqué que je parle de Samuele au « il »?), le féminisme, et plein d’autres choses qu’on croit connaître, mais qu’on découvre autant que les autres spectateurs. Didactique et divertissant. La combinaison parfaite!

Klô Pelgag et VioleTT Pi – Salle des Grands-Bois, 19 mai

Madeleine Aubin : Les pépins électriques n’auront pas eu raison de mon plaisir à ce fort joli rendez-vous. D’abord, VioleTT Pi en formule « tout-seul » et un modeste éclairage, c’est doux et ça ne devrait jamais s’arrêter. Point. Mais il fallait bien que Klô y succède et elle n’a en rien cassé l’ambiance, bien sûr! Laissant les costumes de côté, ce n’était pas gênant de fermer les yeux et de se laisser bercer par l’orchestration délicate, le temps de s’imaginer que la grande salle de la Microbrasserie est juste un peu plus enveloppante. Il a fallu couper court, mais pas sans nous laisser avec une version ukulele unplug obligée de Les ferrofluides-fleurs.

La messe transfigurée de Klô Pelgag – Santa Teresa, 20 mai

Marie-Ève Fortier : Quand les idées farfelues de Klô Pelgag et l’inusité génie de ses acolytes rencontrent l’acoustique inimitable et la charge symbolique de l’Église Sainte-Thérèse d’Avila, difficile de ne pas passer une soirée inoubliable! Entre le thérémine, les duos avec VioleTT Pi, les parties seule au piano et la formule symphonique, il y avait de quoi faire vibrer l’audience!

Simon Kearney, Alex Burger et Mon Doux Saigneur – Le Pantoum, 3 juin

Marie-Ève Fortier : Annoncé quelques heures à peine avant que les premières lignes de guitare de Kearney remplissent la chaleureuse salle du Pantoum, ce spectacle spontané s’est déroulé un peu comme un rêve. Les amis qui se pointent petit à petit, les musiciens qui jamment avec nonchalance et qui – bien sûr, ils sont tellement bourrés de talent – font culminer chacune de leurs chansons dans de belles apothéoses musicales. Un spectacle à la fois informel et intense, où la musique a eu la plus belle part.

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