PHOTOS : Vivresse et Sûrette au Pantoum : plus de rock, moins d’amertume

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Et me voilà au Pantoum pour une deuxième fois en trois jours. En ce beau 18 novembre, deux formations très locales ont foulé les planches de notre deuxième salon : d’un côté, on a pu apprécier la fougue de Vivresse. De l’autre, on a pu croquer dans l’amertume de Sûrette comme on croque dans son citron après une petite shot de tequila.

Non, il n’y avait pas foule. Faut dire que c’était une autre de ces grosses soirées où on avait envie d’être à quatre endroits à la fois. Par contre, vous le savez, c’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité, et on pense qu’une fois de plus, les artistes en ont eu pour leur cachet avec une belle écoute et une énergie contagieuse.

Vivresse

On commence la soirée avec les p’tites jeunesses de Vivresse, probablement le plus fougueux des deux projets de la soirée. Surprise, c’est assis bien tranquilles par terre qu’on commence cette prestation mettant en vedette « 02022020 », le EP de quatre pièces sorti au printemps. Heureusement, ça n’a pas duré, on a bondi sur le plancher et on a dansé toute la soirée (on a même vu quelques belles tentatives de moshpits).

Toujours difficile de classer la musique du quatuor. Probablement parce que les influences vont dans tous les sens. Ces jeunes-là doivent avoir toute une bibliothèque dans leurs applications de streaming, parce que ça va de la pop-punk au prog en passant par la bonne vieille chanson québ, et ce, sans aucun complexe du tout.

Pour avoir vu le groupe à quelques reprises, on a remarqué une très grande amélioration du côté de la présence scénique : on les a déjà vu.es raides comme des barres, chacun.e dans son coin, mais là, le mélange a très bien pogné : la chimie est palpable, Tommy Grandbois à l’avant-plan mène la barque comme un vrai frontman et il se sert de chaque pouce qu’on lui donne. Et les nombreux moments flûte, gracieuseté de Florence Dias, ajoutaient une petite touche de doux pas piquée des vers.

Évidemment, on s’y attendait, il allait y avoir au moins un groupe dans ma fin de semaine qui allait se taper une reprise des Cowboys Fringants. Et ce groupe-là, c’est Vivresse, qui a repris Sur mon épaule (tsé la toune qui a fait pleurer 90 000 personnes cet été?) avec une grande sensibilité, mais surtout, une grande sobriété.

À revoir et revoir!

Sûrette

Comme Vivresse, Sûrette a de lourdes influences prog, mais cette fois, on comprend pourquoi : le leader de la formation, Vincent Leboeuf Gadreau, faisait partie d’Inner Odyssey, un des derniers remparts du genre dans la Vieille Capitale. Alors dans son cas, c’est pas juste des influences, c’est un style de vie!

Bien sûr, on a eu droit à l’intégrale du microalbum « Un peu amer », sorti plus tôt cette année. De la belle pop, comme on l’a déjà dit plus d’une fois. Justement, les influences prog permettent à Vincent et sa gang (Rachel Hardy-Berlinguet à la basse, Loïc Paradis-Laperrière à la batterie, Juliette Drapeau à la guitare et Chanelle Tremblay aux choeurs) de se démarquer avec des lignes mélodiques fort originales et une section rythmique pleine de surprises.

Avec cette bande de perfectionnistes, pas besoin de vous dire que c’était pas mal tight. Mais le plaisir de jouer ensemble était aussi palpable que ce qu’on a ressenti avec Vivresse. Et y’a Chanelle, une véritable dynamo, qui canalisait toute cette énergie et qui nous la retournait avec une intensité qui permettait aux autres de se concentrer sur leurs instruments.

On a eu droit à de nouvelles tounes fort prometteuses, qui ont aussi un petit arrière-goût acidulé tout en proposant quelques grains de sucre ici et là.

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