On avait envie de se lancer dans une longue introduction, vous raconter toutes les aventures que les organisateurs du Festival OFF de Québec ont vécues depuis le premier confinement, parler de l’importance de cet événement pour tous les acteurs de la scène émergente du Québec en général et de Québec en particulier. Mais sérieux…
Tout ce qu’on veut dire pour commencer, c’est qu’on vient de vivre pendant cinq jours un semblant de normalité qui nous a fait passer par toute la gamme des émotions. Loin de nous les plexiglass des restaurants, les tables à plus de deux mètres dans les salles de spectacles, les « zones d’écoute » des premiers festivals. Juste une belle petite bande de mélomanes venus écouter de la bonne musique pis trouver de quoi ajouter à sa bibliothèque.
OK, ça suffit le préambule. On vous parle des shows.
7 juillet
Juillet
La formation Juillet ouvre le festival OFF avec une performance digne de professionnels expérimentés. L’ambiance aimante et langoureuse se mêle paisiblement aux voix de Roxanne Landry et Gabriel Villeneuve dans Reste encore. Si vous avez besoin d’être bercé, c’est la musique parfaite. En exclusivité, Stratosphère en a fait planer plus d’un; mais ceux qui vont le plus loin sont sans doute ceux qui jouent. Toute cette langueur contraste avec l’énergie et la vie qui anime la chanteuse et ses acolytes. (Katia Desgranges)
Gawbé
Un bonne séance de Aki pour échauffer la formation ou simplement pour libérer le stress? Gabrielle Côté, de sa voix chaude forte et assurée, offre son premier spectacle à vie devant public, en version Gawbé band. Il y a fort à parier que vous allez avoir l’opportunité de la connaître très bientôt, car dès la première chanson, le public crée une vague et se rapproche de la scène. Le nouveau groupe ose une reprise d’Avec pas d’casque et c’est une très belle version. La dernière pièce qui parle d’autoroutes, commence comme les autres pièces, en douceur avant de faire une escalade beaucoup plus vertigineuse que dans les autres. Belle finale endiablée!
Suggestion de l’été : Emportez Gabwé avec vous sur la route, mais pensez que les enregistrements sont plus tranquilles que la version rock band. Le premier spectacle à vie de Gabwé devant des gens est disponible sur sa page Facebook. (Katia Desgranges)
De.Ville
Le duo montréalo-marocain De.Ville avait l’agréable tâche (du moins pour nous) de clore cette première soirée en nous faisant vivre moult émotions. Ce que Simon Pierre et Ziad Qoulaii nous proposent, c’est un mélange des genres raffiné auquel on peut difficilement coller des étiquettes. Ou y reconnaît bien les éléments planants du trip-hop, la chaleur jazzée du saxophone et le groove du R&B, mais il y a tellement plus, comme les mélodies et les rythmes marocains qui se mettent de la partie, et la voix incroyable de Qoulaii dans je ne sais plus combien de langues. C’est chaud, c’est sexy, et on vous avoue qu’il y a eu quelques frenchs qui se sont échangés pendant le show. Surtout pendant Dopamina, le truc le plus smooth que j’ai entendu depuis un méchant bout. (Jacques Boivin)