Un quinzième anniversaire dans le fuzz avec jesuslesfilles (+ La Sécurité) au Pantoum

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Ce samedi, on s’est rendu au Pantoum pour fêter comme il se doit les quinze ans du groupe Jesuslesfilles. Pour l’occasion, la formation La Sécurité ouvre le bal en première partie. Une soirée très électrique qui en a fait bouger plus d’un.

La Sécurité

C’est dans une salle comble que commence le quintette post-punk composé d’Éliane Viens-Synnott (voix, claviers et même parfois batterie), Félix Bélisle (basse, claviers, voix), Melissa Di Menna (guitare, voix), Kenneth David Smith (batterie) et Laurence Anne Charest-Gagné (claviers, percussions)

Ça commence très fort, les rythmes sont très énergiques dans ce tout nouveau set.

Je dirais même que c’était quasiment un party de lancement. En effet, leur album est sorti la veille et j’ai à peine eu le temps de mettre les oreilles dessus. Les chansons s’alternent entre rythmes punk et ballades pop ou encore paroles en anglais et français, Leur nouvelle chanson Anyway est d’ailleurs très dangereusement accrocheuse.

Le batteur nous livre des rythmes binaires très énervés et efficaces. Je me demande comment il fait pour supporter la chaleur avec ses lunettes de sécurité et sa chemise boutonnée jusqu’au col. La Sécurité oblige un tel décorum, il faut croire.

De son côté, Éliane nous livre une performance sans inhibition où elle joue avec la foule et parfois même dans la foule. Les chansons se suivent, les musiciens alternent les instruments, l’ambiance commence à être électrique. Les sonorités post punk nous ramènent à l’ambiance d’il y a une dizaine d’années dans des salles comme le défunt Cercle à Québec. Le spectacle se clôt sur une note identique à la représentation : des rythmiques binaires énergiques très efficaces mises en exergue par les danses de la chanteuse.

Jesuslesfilles

Après une petite pause bien méritée, entrent en scène le sportif au bandeau noir Martin Blackburn (voix, guitare), l’harmonieuse Yuki Berthiaume-Tremblay (Voix, claviers), le colosse solide Guillaume Chiasson (guitare), le malajubien Thomas Augustin (basse) et l’intarissable Benoit Poirier (batterie).

Cette représentation-là, elle aussi, commence sur les chapeaux de roues, même si le morceau s’appelle Doux doux. La salle bien réchauffée embarque tout de suite dans la danse. S’ensuivent les hits Hôpital et L.A. Sur cette dernière, Laurence-Anne (en featuring sur l’album) embarque sur la scène : la moitié des membres de La Sécurité est maintenant présente. Le morceau sonne très garage, c’est intense et ils ne lésinent pas sur la distorsion. À tel point que l’on distingue parfois mal les paroles (mais de toute façon, on les connaît déjà bien).

Dans la salle comble, la chaleur se fait ressentir de plus en plus, et ce, même pendant leurs ballades qui demeurent toujours accompagnées par la distorsion permanente et omniprésente. Les moshpits sont toujours présents même durant ces plus doux moments à la grande surprise du groupe. Les pièces sont ponctuées par interludes du batteur Benoit qui n’a pas grand-chose à dire, ce qui fait que ça en devient drôle. Il joue d’ailleurs sur ce comique de répétition tout au long du spectacle.

Le groupe n’est pas avare de chansons. Parmi la quinzaine de morceaux, on a eu le droit de se faire brasser sur un temps avec Parasol et Motocycle, mais aussi de se balancer doucement avec Antennes et Vingtièmenent. Les morceaux se suivent et se ressemblent quand même un peu et c’est justement ça que l’on aime. La recette gagnante, ils l’ont!

Nous n’avons malheureusement pas eu le droit à de rappel du groupe, toutefois Benoit comble la demande avec un set tout droit sorti d’une cabane à sucre de fond de rang. Je n’aurais jamais cru que des chansons à réponses seraient si drôles et populaires au Pantoum : « Donnez-lui un micro! ». Telle la bottine, c’est souriant que je ressors du Pantoum.

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