T’as été bonne, 2018 : Nos spectacles de l’année

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Vous le savez, on passe presque plus de temps dans les diverses salles de spectacles de Québec et d’ailleurs que dans nos propres maisons. Des shows, on en voit. À la planche. On en mange. Même après avoir perdu le Cercle comme lieu de diffusion, Québec a été vivante presque sept soirs par semaine. Ça, on le doit aux producteurs et aux diffuseurs qui nous ont proposé une grande variété de shows de toutes sortes. Vous comprendrez donc que lorsqu’on a demandé à nos collaborateurs de dresser une liste de leurs concerts préférés, ceux-ci sont devenus nerveux : comment choisir parmi tous ces beaux moments! On y est arrivé, et on vous présente ça ici, par ordre chronologique (en quelques pages, tout de même).

José Gonzalez – Grand Théâtre de Québec, 11 février

Julien Baby-Cormier : La première visite du chanteur folk suédois avait été un rendez-vous semi-manqué. Première partie pénible qui joue trop longtemps, ce qui écourte une prestation sous la tente de l’espace 400e avant le Moulin à images. Son retour 10 ans plus tard s’est déroulé dans de meilleures conditions. La salle Octave-Crémazie pleine à craquer était hypnotisée par les ballades complexes et le jeu de guitare édifiant de ce sympathique musicien. Il a parcouru assez également ses trois albums dans un concert sans faille. Un risque payant du Grand Théâtre qui donne espoir aux mélomanes de voir dans la capitale d’autres artistes de même acabit.

Gabriel Tremblay : Encore aujourd’hui, j’ai dû mal à décrire l’énergie qui émanait autour du guitariste suédo-argentin. La mécanique des mouvements de José Gonzales, seul en compagnie de sa gratte, est un ensorcellement dont lui-seul en est capable. Il joua une bonne partie de l’album Vestige & Claws en plus l’iconique Heartbeats. Captivé, la salle Octave-Crémazie lui réserva une chaleureuse ovation de plusieurs minutes à la fin de sa perfo, comme quoi Québec Rock City peut aussi recevoir adéquatement les plus grandes pointures folk.

Barry Paquin Roberge – La Taverne (Saint-Casimir), 23 février

Jacques Boivin : Le band de rock psychédélique joyeux Barry Paquin Roberge a fait comme nous en cette froide soirée du 23 février : il a bravé la tempête et s’est rendu dans le plus coquet village de Portneuf pour rocker la mythique Taverne. Nous étions peu nombreux, mauvais temps oblige, mais les quelques courageux qui s’étaient déplacés ont eu droit à tout un petit show. Les gars étaient VRAIMENT décontractés, ils avaient beaucoup de fun (contagieux), ils nous ont fait quelques reprises (Jive Talkin’, des Bee Gees, entre autres) et ils nous ont expliqué le secret de leurs voix magiques (leur beau linge très skinny). Comme quoi, des fois, les shows les plus le fun ne sont pas les plus gros… et comme quoi, des fois, braver la tempête donne de bons résultats.

Dany Placard – L’Anti Bar & Spectacles, 1er mars

Jacques Boivin : Placard. Les chansons de « Full Face » me rentrent encore dedans. Fallait bien que j’aille voir le grand gaillard d’outre-Parc les défendre avec toute l’énergie qu’on lui connaît. Une prestation surtout très rock, comme le dernier album. De la grosse énergie. De l’émotion pure. Une communion avec la soixantaine de fans finis venus pour le voir et chanter avec lui. Tout ça, sans artifices. Pas besoin de ça, les artifices, quand t’as tout le talent du monde pis un band solide pour le backer.

Alex Nevsky avec l’OSQ – Grand Théâtre de Québec, 13 mars

Julie Bourassa : Voir Alex Nevsky en concert est toujours un moment de bonheur que j’ai eu l’occasion de vivre à quelques reprises. En mars dernier, Nevsky s’est produit au Grand Théâtre avec l’Orchestre symphonique de Québec, et c’était là l’occasion de le découvrir sous une autre de ses multiples facettes. Les arrangements élevaient ses chansons et sa poésie à un tout autre niveau en leur apportant à la fois douceur, drame, tristesse, romance. Longtemps après les dernières notes, je suis restée enveloppée de toute cette beauté qui réchauffait le coeur.

Lancement de Darlène : Hubert Lenoir – Dagobert Night Club, 15 mars

Marie-Ève Fortier : Récit de petites et grandes victoires passées et à venir, le lancement de Darlène avait dans son essence même quelque chose de subversif et novateur. Prenant d’assaut le haut-lieu de la culture mainstream, vous imaginez bien que Lenoir a donné tout un spectacle, sans compter la fougue des musiciens qui l’accompagnaient. Encore une fois, aussi, le sentiment de se retrouver entre nous, nous qui ne nous reconnaissons peut-être nulle part ailleurs que dans les refrains entraînants de Darlène.

Philippe Brach – Impérial Bell, 7 avril

Julien Baby-Cormier : Ce soir-là, l’équipe du FEQ présentait un trio d’artistes parfait pour un samedi soir. Ce fut d’abord l’occasion de découvrir Mon Doux Saigneur et son efficace rock teinté de blues. Barry Paquin Roberge a fait danser tout le monde, puis Philippe Brach est venu montrer à tous l’étendue de son talent. Il était sidérant de constater à quel point son trio d’albums regorge de pièces solides et diversifiées. Parfois les artistes concentrent les chansons spécialement populaires vers la fin pour clore en beauté; de son côté, Brach donne l’impression de faire ça à longueur de concert tant les acclamations de la foule sont constantes. La réaction la plus timide fut d’ailleurs pendant une reprise de Black Swan de Thom Yorke, qui n’avait visiblement pas fait son chemin vers les oreilles de tous les spectateurs.

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