Le Festif – Compte rendu, 21 juillet 2018

PAR

Daniel Boucher

Pour savourer comme il se doit notre Daniel Boucher national, moi et ma p’tite gang (NDLR : enfant qui crie/court partout/touche à tout/OMG) avons décidé d’aller nous réfugier dans la zone pour personnes à mobilité réduite et jeunes familles en marge de la scène Desjardins, dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce qu’une charmante bénévole du Festif! nous la révèle à notre arrivée sur le site (merci!). La visibilité n’est pas idéale, mais on entend très bien (et surtout, on peut profiter d’une demi-heure de semi-paix, gracieuseté la clôture en métal)! Nous avons donc effectivement pu apprécier, en dégustant nos petites sandwiches aux œufs made in Maxi, toute l’étendue du talent qui n’est plus à faire du charmant quadragénaire, qui pétait le feu, d’ailleurs. Pour le plus grand plaisir des festivaliers présents, il a interprété de nombreux titres à succès tirés notamment de son très prisé premier album Dix Mille Matins (tels que La Désise et Boules à mites), et bien d’autres morceaux de son long répertoire, tels que les célèbres Le vent soufflait mes pellicules et Chez nous. Il n’a pas manqué de remercier toute l’équipe et les organisateurs du Festif!, en souhaitant y être invité à nouveau. À la revoyure, Daniel! (Tatiana Picard) 

Vincent Vallières

On n’allait tout de même pas manquer la venue de Vincent Vallières au Festif!, une prestation idéale à voir en famille, entre amis ou avec tendre moitié. Fidèle à lui-même, c’est-à-dire tout sourire et pas suffisant pour une cenne, notre beau Vincent s’est fait plaisir sur la grande scène en jouant avec son vieux pote Michel-Olivier Gasse (Saratoga) et en invitant également son amie de longue date, Mara Tremblay – dont c’était l’anniversaire, en passant, fait que bonne fête Mara! – le temps d’interpréter la fameuse Chacun dans son espace, comme si c’était 2003 all over again. On n’a pas arrêté de chanter! Du même opus (scoop : c’est mon préféré?) on a également pu entendre Le temps passe et L’avenir est plus proche qu’avant, pour ne nommer que celles-là. Vincent et ses fidèles acolytes sont également allés puiser dans plusieurs des albums subséquents, y compris leur plus récent, Le temps des vivants, paru en 2017. Vous nous avez fait plaisir, ma gang de vous autres! (Tatiana Picard)

Desjardins, on l’aime-tu?

J’avais déjà vu la première mouture de ce spectacle à grand déploiement où quelques-uns de mes artistes préférés rendaient hommage au grand Richard. En voyant qui participait à cette nouvelle vague, je ne pouvais qu’être fébrile : si on perdait un Fred Fortin ou une Klô Pelgag, on y gagnait une Mara Tremblay et une Salomé Leclerc, toutes deux visiblement trop contentes de chanter les chansons de l’idole de tous les mélomanes québécois.
Quelle que soit la chanson interprétée, quel que soit l’artiste sur scène, le tout s’est déroulé dans une sobriété que n’aurait pas reniée Desjardins lui-même. Peu d’artifices, juste un paquet de monde (Lafleur, Perreau, Kouna, Brach, Queen Ka, Bilodeau, Matiu, Koriass, Mara, Salomé, Chantal et Gasse… et j’en oublie, j’en suis certain) venu chanter quelques-unes des plus belles chansons de notre répertoire. Comment ne pas pleurer quand Mara te chante Le coeur est un oiseau (cibole, mes yeux sont humides rien qu’à y penser), quand elle revient chanter Et j’ai couché dans mon char avec un Kouna qui a sa belle voix de sous-sol d’église (voir compte rendu de la veille), ou quand Saratoga chante Quand j’aime une fois, j’aime pour toujours, juste pour moi (du moins, de ma place privilégiée, c’est l’impression que j’avais)? Quand Perreau chante en haut des escaliers de l’école? Quand Lafleur te chante Au pays des calottes avec sa voix calme et son rythme reposant (voir compte rendu du lendemain… à venir)?

Oui, y’a quelques temps morts, mais ils étaient bien pratiques, ceux-là, le temps de trouver un mouchoir… (Jacques Boivin)

Urban Junior

Il fallait que je sois motivée en tabarnouche pour interrompre ma nuit de sommeil en vue d’aller découvrir le phénomène Urban Junior au garage du curé à 1 h 30. Heureusement, je n’avais que trois pas à faire! Cette fois, sans doute en raison de l’ampleur de l’équipement de l’artiste (je présume), la scène a été installée non pas dans le garage, mais immédiatement à l’extérieur de celui-ci, ce qui a accentué le caractère unique du spectacle. Il va sans dire que la nature même du « groupe », c’est-à-dire un one man band, et les styles auxquels il s’identifie et s’adonne (je cite : « Electro Clash Garage Punk, Blues Trash, ’80s New Wave Death Disco and raw Electro Punk »), sont d’autres facteurs rendant l’expérience Urban Junior tout à fait abracadabrante. Rien de moins! En tout humilité, je n’ai pas fait le travail de noter les titres joués, étant trop occupée à opiner du chef en compagnie de mes semblables, mais j’ai eu la vivacité d’esprit d’en noter un : Hanging around with Idiots. Parlant d’idiots, il y en avait quelques-uns, comme cet homme ayant décidé de faire du bodysurfing dans un cône. Oui, un cône. Urban Junior a tout donné pour les oiseaux de nuit un peu/beaucoup éméchés devant lui, même une reprise de T.N.T., d’AC/DC. On aura tout vu. Il fallait y être! (Tatiana Picard)

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