Phoque OFF 2024 : Une fin de soirée tout en douceur à L’Anti

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Pendant que mes camarades s’éclataient avec Le Venin au Pantoum et DVTR au District Saint-Joseph, de mon côté, j’ai opté pour une fin de soirée plutôt atypique à L’Anti Bar & Spectacles. Au lieu de moshpits et d’eau crachée au visage, je me suis trouvé dans un lieu où l’écoute attentive primait et où le beau doux que j’affectionne tant m’a tiré une ou deux larmes tant j’étais bien.

Anne Painchaud

On a commencé avec Anne Painchaud, qui était probablement l’artiste la plus « rock » de la soirée. Ça vous donne une idée de l’ambiance feutrée qui régnait à L’Anti. Anne nous a plongé dans son univers clair-obscur, où la poésie imagée de l’artiste est renforcée par les atmosphères enveloppantes qu’elle crée au piano avec ses trois musicien.nes. À la fois douce et intense, lumineuse et sombre, l’autrice-compositrice de Québec a su séduire les quelques spectateurs et spectatrices venu.es se faire un peu de bien à l’âme sans se faire mal aux pieds.

Georges Ouel

L’artiste suivant, Georges Ouel, a opté pour la formule trio pour cette vitrine. Surprenant quand on sait que « Le ciment des âges », ce magnifique premier album sorti l’année dernière, a souvent un petit côté pop entraînant. Si on a été surpris, on n’en a pas été moins charmé une fois de plus par l’excellente prose de celui qu’on surnomme affectueusement le « Brassens du 450 ». Dans leur plus simple appareil, les chansons de Ouel s’écoutent sans effort, le sourire aux lèvres, qu’on soit « amèrement tendinité » ou pas.

Sam Krüger

Après les petites chansonnettes sympathiques de Georges Ouel, on se lance dans le folk quasi-religieux de Sam Krüger. Le Montréalais a une présence qui vous hypnotise, une voix capable de transmettre simplement toute la gamme des émotions, des mélodies qui viennent vous prendre aux tripes et un petit côté vintage 100 % bio qui a eu l’effet d’un vent doux du Sud venu nous réchauffer le coeur et les oreilles.

Charlotte Brousseau

Beaucoup de monde a fui L’Anti pour attraper DVTR au District Saint-Joseph. Il ne restait plus qu’une poignée d’irréductibles : des curieux qui ne savaient pas à quoi s’attendre, et d’autres, comme moi, qui avaient envie de vivre l’expérience Charlotte Brousseau à une heure où on est habituellement trop éméché pour apprécier pleinement l’univers de l’autrice-compositrice-interprète et ses magnifiques musicien.nes.

Moi qui étais resté relativement sage toute la soirée, me voilà saoulé par la voix zen de Charlotte et les ambiances musicales planantes qui l’entourent. On a pu entendre du nouveau matériel, ce qui était une raison de plus de rester toute ouïe et apprécier le spectacle (bonifié en titi par les éclairages vibrants qui ont su transposer visuellement l’atmosphère dans laquelle nous étions toustes plongé.es).

C’est en planant que je suis sorti de L’Anti, la tête pleine de rêves, le coeur bien au chaud, satisfait d’avoir fini une soirée du Phoque OFF tout en douceur.

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