Kinkead et Jérome 50 à L’Impérial Bell: l’énergie avant tout

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Le vendredi 24 novembre avait lieu le spectacle de Jérôme 50 à l’Impérial Bell. En première partie, nous avons eu droit à une prestation assez courte, mais de qualité du groupe Kinkead.

Kinkead

Je n’avais jamais entendu les chansons de l’ensemble, et j’ai été agréablement surprise! Sur des rythmes disco des plus enlevants, les musicien.ne.s et chanteur.euse.s donnaient tout ce qu’iels avaient devant un public peu dense, mais énergique et accueillant. Tout le monde s’est laissé emporter par la musique dynamique et les compositions musicales plutôt complexes. J’aimerais souligner l’apport du batteur qui savait tenir des rythmes audacieux, en particulier sur Atomic Suzie et celui de la soliste qui a eu droit à quelques solos de voix impressionnants. Kinkead a terminé sa prestation sur une interprétation d’un morceau d’Isabelle Boulay, Entre Matane et Bâton-Rouge, sur lequel les bras de la foule se sont levés et quelques briquets se sont allumés. Après le spectacle, je suis allée écouter l’album du groupe, Migration, et, bien qu’il soit bon, je dois avouer qu’il y avait une coche de plus au spectacle. La présence des artistes y était pour beaucoup, mais la complexité des morceaux était également supérieure (ou plus évidente?). Les deux chanteurs principaux s’échangeaient la balle fluidement, et la basse jumelée aux beats de la batterie a réellement contribué à l’envol du spectacle en donnant une profondeur et un ton foncièrement disco au show. Si cette ambiance vous intéresse, sachez que vous pourrez vous reprendre, car le groupe sera au Pantoum le 9 février prochain dans le cadre du Phoque OFF!

Jérôme 50

Après une généreuse pause laissant la salle se remplir de personnes qui venaient principalement pour Jérôme 50, ce dernier est entré sur la scène sur des « Vive le Québec » criés avec cœur pour ensuite entamer rapidement Antigéographiquement, donnant le ton au spectacle. L’accompagnement musical garni dont faisait partie un sympathique chœur d’adolescentes, une violoniste plus qu’énergique nommée Kayiri, et Simon Kearney à la guitare a donné vie à la scène. La foule était plus que ravie de cette brochette généreuse et l’a montré plus qu’une fois par des mush-pits, du crowd surfing, de la danse et de nombreuses acclamations. Kayiri a su mettre l’accent sur les touches trad des morceaux, notamment sur Sandwich aux tomates. Après quelques chansons bien senties, question de réchauffer tout le monde, les artistes ont raconté quelques blagues politiques plutôt cocasses, appréciées par la foule. La chaise musicale a su rallier l’ensemble de ce public d’âge et de styles très variés, on doit le souligner, et plusieurs chantaient le refrain des aventures de Rosalie traversant le monde. La version 2.0 de l’amour a fait sortir les briquets des poches de l’assistance tout en déclenchant des rires. L’invitée spéciale l i l a a été accueillie avec beaucoup de plaisir pour chanter avec Jérôme 50 Les poétesses de Saint-Jambe. Les nombreuses références à des lieux emblématiques de Québec ont fait sourire. Simon Kearney a plus tard offert un solo de guitare qu’on aurait pu laisser filer 5 minutes de plus avec plaisir.

Malheureusement, je ne peux passer à côté du fait que la qualité de la musique a été plusieurs fois compromise : quelques feedback de micro et le son beaucoup trop fort pour la deuxième partie ont souvent provoqué une cacophonie musicale couvrant les riches textes de l’artiste.

Malgré tout, la soirée a été réussie. Comme point final, Jérôme 50 a invité celles et ceux connaissant les paroles de Trois p’tits chats à monter sur scène et deux femmes courageuses ont relevé le défi. Chapeau aux artistes de la soirée qui ont su être plus que généreux et généreuses avec le public, et créer un espace où tout le monde a pu trouver un élément pour passer une bonne soirée.

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