Phoque OFF 2023 – 11 février

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Vous sentez la tension qui monte? L’adrénaline qui se pompe? La dopamine qui commence à couler? C’est à cause du Phoque OFF, qui présentait trois gros shows hier soir! Un bal en bleu, une soirée punkocalypique et un show d’un des bands les plus assidus de l’histoire du festival le plus déjanté à Québec.

Voici notre compte rendu de la soirée.

Le bal en bleu de Velours Velours

Par Marie-Ève Duchesne

Le Pantoum avait revêtu ses plus beaux habits bleus pour accueillir Le Bal en bleu de Velours Velours, ses cinq musicien.nes et ses cinq invités.es. C’est Le Soleil et Tournesol qui ont débuté notre soirée, enflammant et faisant vibrer la piste danse, déjà animée. C’est Valence et Misterio qui ont parti le bal des invité.es surprise avec Viens danser de Fiori-Séguin. Qui était Fiori et qui était Séguin, difficile à dire, mais le courant entre les deux chanteurs passait. Velours Velours a laissé place à Vanille, qu’on avait vu le soir d’avant, pour qu’elle chante avec lui L’été bleu.

Le temps de reprendre notre souffle, c’est avec Rau Ze qu’on a vécu un des plus beaux moments. Accompagné d’une guitare et d’un seul micro, cette pièce, sensible et un peu fleur bleue, m’a permis de faire une découverte musicale. Ensuite, on a accueilli Charlotte Brousseau pour Les Fauves. Le mosh pit a repris de plus belle avec Icare de Narcisse. Un autre beau moment était la reprise de J’ai oublié le jour avec Lou-Adriane Cassidy. Velours Velours a ensuite repris La dame en bleu, avec un bain de foule et des ballons tombant du plafond. Les invité.es sont monté.es sur scène pour Jeux d’enfants. Le groupe n’avait pas dit son dernier mot et a terminé leur Bal en Bleu avec L’énorme chien gentil à notre plus grand bonheur. À la fin de la soirée, on peut dire qu’on a eu chaud, mais on en aurait pris plus.

Fuudge

Par Gilles Deleurme

Le show est à peine commencé que David Bujold (voix) annonce la couleur avec Ta yeule toute va ben. Olivier Laroche (batterie) nous livre des rythmes quasi mécaniques hypnotisant accompagné d’une basse bien lourde, l’album sort seulement à la mi-mai mais on a déjà hâte d’en entendre plus. « Vous pourrez bientôt l’écouter à la maison avec votre mère », ironise le bassiste Pierre-Alexandre.

S’enchaînent les pièces comme Mourir j’aime trop ça ou À temps, extraites de leurs précédents albums, le tout délicieusement ponctuées de rythmes stoner, de solos de guitare expéditifs et de la voix de David Bujold montant dans les octaves résonnant comme un cri à la fois viscéral et méchamment bon.

« La prochaine toune c’est notre balade », annonce Vincent Laboissonnière au clavier/mellotron. Din Vidanges II, c’est plus comme saut dans le vide sans harnais qui te rentre dedans et te donne soudainement l’envie de tomber dans le moshpit. Celui-ci commence d’ailleurs à avoir des allures de champs de bataille à l’Anti. Une balade? Un méchant trip punk oui!

Les pièces très énervées de leur nouvel album se suivent mais ne se ressemblent pas. On flirte même avec du hardcore pendant la pièce Pas besoin d’un assassin, ce ne sont pas juste les têtes qui hochent violemment, mais tous les corps dans la salle. Le spectacle se clôture sur la pseudo-ballade Beurrée d’marde et leur hit On est une gang de moumounes. Aucun répit pour les festivaliers!

Le grunge est plus que vivant au Québec, c’est maintenant une institution avec Fuudge!

METZ

Par Gilles Deleurme

Ce fut ensuite au tour du groupe Metz de fouler les planches d’une salle déjà chauffée à bloc. La barre était haute avec Fuudge mais le groupe noise « antisocial » torontois n’en est pas à son premier essai. Ambiance tamisée sur fond de drum jouant des rythmes binaires mais efficaces, reverb dans le piton, guitare saturée en mode noise/fuzz, le ton est donné : Metz vient de faire son entrée.

C’est comme une étrange impression de retourner auprès de la scène grunge/noise des années 90 avec un Alex Edkins livrant une performance au chante et à la guitare digne de Thurston Moore et un Hayden Menzies aux drums frappant comme s’il n’y avait pas de lendemain sur Spit you out.

S’en suit un appel au headbanging et à la frénésie : le moshpit est lancé avec la chanson Come on down (Mention spéciale au gars en en chaise roulante qui fait du body-surfing). Rarement on aura vu bassiste aussi omniprésent sur scène, Chris Slorach s’exécute d’ailleurs avec prestance et fluidité remarquable. Les morceaux s’enchaînent à rythme effréné dans un chaos bien orchestré. Il reste cependant de la place pour les bridges planants ou les solos de basse exécutés à merveille. Une vraie jouissance auditive!

Le show se clôt avec Wet Blanket, la foule est survoltée, les body-surfing pleuvent maintenant sur les spectateurs. Dommage que cela se termine si vite, on aurait bien repris une bouchée de ce succulent dessert!

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