Phoque OFF 2023 – 12 février

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Après deux petites soirées plutôt « relax » pour votre équipe de joyeux.ses drilles, où on a pu faire de belles découvertes et assister à de non moins belles retrouvailles, le Phoque OFF se lance plein gaz dans le coeur de sa programmation avec le début du volet vitrines, même si le côté spectacles a encore beaucoup à nous montrer!

La Patente

Par Marie-Ève Duchesne

C’est le groupe brayon La Patente qui a parti le bal pour leur premier spectacle à Québec. Le quatuor, composé de quatre musiciens à l’énergie contagieuse a réchauffé la salle avec cinq chansons dont Ride en canot, Pu l’goût et Tu m’fais mal.

Margaret Tracteur

Par Marie-Ève Duchesne

Puis, c’est Margaret Tracteur qui prend d’assaut la scène. Dès les premières minutes de sa performance, l’appel à la piste de danse se fait sentir pour certains spectateurs (dont la rédactrice de cette critique). La force de Margaret Tracteur se trouve dans ses compositions, l’ambiance festive et son énergie contagieuse. Ses chansons folk avec une touche de bluegrass et de quelques yodles bien sentis, ont fait chanter la foule avec Banlieue beige, Austérité, Un singe avec du linge et la chanson à répondre Moshpit à St-Dilon. Si je me fie à ce que j’ai entendu hier, son album « L’heure du thé», l’amènera dans plusieurs festivals à travers la province.

Le Winston Band

Par Marie-Ève Duchesne

Pour terminer cette soirée de lancement double, c’est le groupe Winston Band avec le « Winston Express ». En quelques instants, nous voilà transporter dans une soirée endiablée de Mardi Gras. Il n’y a pas un groupe comme eux et leur style est unique, mélangeant la zydeco et le cajun et des influences de chansons traditionnelles. La piste de danse ne s’est pas essoufflé un seul instant de leur performance. On peut dire que cette soirée était forte en énergie!

Winterglow

Par Gilles Deleurme

Le quator de Québec Winterglow a débuté la soirée avec ses mélodies pop planantes. La voix puissante de Chanelle Tremblay nous transporte dans un univers mêlant mélancolie et douceur à en faire frissonner les cœurs de pierre. C’est sur un fond de guitare planante sur trémolos, au rythme jazzy, qu’ils nous présentent leur EP « Apricity » avec des pièces comme Could Be ou Human Ways. L’énergie de Chanelle est communicative et sa joie imprègne le public lors des interludes. Mêlant mélodies envoutantes sur rythme rock, Winterglow ne reste pas stigmatisé dans le cocon de la pop.

La Dame Ovale

Par Gilles Deleurme

Ce fut ensuite au tour de La Dame Ovale. Si Brel avait un homonyme féminin outre-atlantique, ce serait Claudia Gagné. C’est décomplexée (et nues pieds) que La Dame Ovale nous présente leurs textes parlant de l’ironie du quotidien sur fond funk rock, un mix étonnamment efficace qui en fait danser plus d’un dans la foule. Le groupe nous présente des chansons comme Solitude, pièce mélancolique sur fond rock aux intonations yé yé ou encore La promesse, écrite en résidence avec Mara Tremblay, faisant écho à La bohème d’Aznavour accompagné de la guitare sur le tremolo de Jasmin et de Daniel Hains-Côté au drum. On a hâte qu’un EP sorte!

Mid Divers

Par Gilles Deleurme

Mid Divers est un groupe punk/grunge qui a fait ses premières armes au cégep de Lévis et sort ce soir des sentiers battus au Pantoum. Guitariste en robe, chanteur aux cheveux blonds long et jeans déchirés, le décorum est instauré. Le band se présente et la seconde suivante le mosh pit s’installe (le plancher du Pantoum en tremble d’ailleurs). La batteuse frappe ses triples croches pendant que le chanteur vide des trippes accompagnés d’une basse et guitare survoltée. Mid Divers enchaine six morceaux succincts sur fond de voix éraillée, de guitare bien grasse et de basse pesante offrant des sonorités à la Bleach de Nirvana.

Dogo Suicide

Par Gilles Deleurme

Ce fut ensuite au tour de Dogo Suicide de monter sur la scène. Le trio punk/alternatif nous surprend avec les premières notes de My heart will go on qui vire en jam hardcore, le paradoxe à son paroxysme! Ils nous présentent ensuite leurs morceaux de « Sexe pour les yeux », un véritable cri du cœur. On sent que la foule est fébrile, d’ailleurs un solo de basse entraîne littéralement la foule dans une spirale endiablée avant que le chaos n’éclate, le tout ponctué d’humour (on a même eu le droit à un extrait de Last resort de Papa roach). La température à clairement monté d’un cran, Richard-William Turcotte, en chest, frappe un rythme endiablé pendant qu’Emmanuel Canadian (basse, voix) et Nicolas Côté (guitare, voix) engagent un dialogue ponctué de cris qui pognent aux trippes.

Elfo Van De Velde

Par Gilles Deleurme

C’est dans une ambiance plus intime que le set de Elfo Van De Velde commence avec une introduction qui promet un voyage fantaisie et électro. Munie de son clavier, Eve Decampo, nous offre une introduction avec flûtes à vent et des « samples » de tambour nous donnant l’étrange impression de soudain se retrouver dans une grotte au fin fond d’une galaxie pas si près de chez nous. S’ensuit une pièce saturée de basse toujours teintée de son clavier mix entre des cris et instruments à vents. La dernière partie, mélange à la fois des sonorités tribales et extraits vocaux digne de grandeurs nature. La fumée est rendue si épaisse et les éclairages minimalistes que l’on ne distingue plus le public. C’est ainsi que se termine ce voyage fantaisiste avant qu’elle ne disparaisse littéralement derrière sa table de dj.

Hidden Bliss

Par Mona Déry-Jacquemin

Rock rocailleux des années 90-2000 ça sentait bon la nostalgie qui prend un coup de renouveau avec beaucoup d’énergie. Véritable coup de fouet musical, avec ses rythmes punk et progressifs, les sonorités empruntaient le meilleur du courant musical pour le rajeunir un bon coup. La chanteuse nous a échauffé avec puissance entre un timbre de voix à la croisée des chemins de No Doubt, Billy Talent et The Cranberries. Hidden Bliss est un groupe que j’attendais personnellement et je fus largement récompensée pour mon attente. Quatre chansons qui donnent envie de les voir à L’Ampli le 17 février et de se procurer leur tout nouvel album.

Thick Glasses

Par Mona Déry-Jacquemin

À mesure que les curieux festivaliers s’enfoncaient dans la nuit déjà bien avancée, certains allaient certe dormir, mais beaucoup arrivaient en masse pour assister aux vitrines. Aussitôt fini voici que Thick Glasses enchaînait sur scène avec un rythme plus lent et rond, dans une sorte d’écho plutôt que le tranchant. Le rock était entrecoupé de moments plus mélancoliques avec des textes en français. Un certain romantisme douloureux se dégageait des mélodies, mais loin d’être triste, cette mélancolie était libératrice et source d’une certaine joie. Le groupe nous a laissé sur une montée en puissance pour faire grimper un peu plus la température dans le rez-de-chaussée.

Peanut Butter Sunday

Par Mona Déry-Jacquemin

On continue dans la même veine dans ce qui était désormais une salle comble. Le rythme était légèrement plus hachuré et les montées tout en riffs encore plus fréquentes. Un petit quelque chose de moins « propre », où le punk était beaucoup plus présent dans la texture et la distorsion du son qui semblait moins lichée plus cru. La voix du chanteur reste mélodieuse en contraste avec la brutalité des sonorités. Les musiciens ont été apparemment charmés de faire du patin dans le centre commercial et souhaitons que cet étrange attrait donne des envies au groupe de repasser par la capitale. Pleins d’humour et joviaux, les acadiens de Peanut Butter Sunday nous ont ramené eux aussi dans les années 2000, où il faisait bon de se sentir comme un éternel ado en pleine rébellion.

Fuudge

Par Mona Déry-Jacquemin

Râââââh lovely end of night que de finir avec Fuudge. Faut-il vraiment présenter ce groupe mythique de la scène métal stoner local? Quelques chansons pour laisser l’entièreté de nos corps être absorbé et écrasé par les notes si lourdes et surtout si fabuleuses des mélodies de Fuudge. Même le plus court des extraits met en lumière l’adage « main de fer dans un gant de velours » puisque la musique du groupe pourrait être qualifiée de claque su’a gueule avec beaucoup d’amour. Les textes comme les rythmes ont cet hypnotisme ahurissant qui amène une emprise sur les corps. Ce soir ne faisait pas exception et les spectateurs emportés s’entrechoquaient vivement. Le cerveau à off, mais les instincts à broil.

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