Phoque OFF 2023 – 13 février

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C’était la folie hier soir au Phoque OFF! Des vitrines endiablées, des conférences intéressantes, de belles rencontres qui ont comblé autant les festivalier.es que les professionnel.les!

On perd pas de temps, on entre illico dans le vif du sujet!

Arielle Soucy

Par Mona Déry-Jacquemin

Dans la salle du RDC du Pantoum déjà bien garnie pour une première vitrine, Arielle Soucy nous a ébloui de ses paroles en français et de ses rythmes en suspension. Avec douceur, la chanteuse absorbait les spectateurs par sa vulnérabilité simplement présentée. Folk, soul et un petit côté baroque teintaient à merveille les rythmes. Seule à la guitare, assise dans une chaise en bois, nous avions cette impression charmante que l’artiste nous transportait un court instant, dans l’intimité de son salon. Doucereuse, amoureuse et mélancolique, elle se racontait par sa voix claire en captivant l’auditoire. Il est certain que si chaque personne qui a aimé Arielle Soucy fait désormais partie d’elle, comme elle le chantait si bien, alors elle repart ce soir avec un peu de toutes les personnes présentes.

Vanille

Par Mona Déry-Jacquemin

Épique et vaporeux, place aux multiples voix et sonorités de Vanille. Entre l’éthéré des voix sur le cristallin du carillon se mariait l’intensité de la voix grave du guitariste, le tout serti de la texture profonde de la batterie. Un délice. Pas moins de six musicien.ne.s cette fois-ci sur scène et une variété d’instruments passant de l’autoharpe à la guitare, à la basse, à la batterie, au carillon et à la flûte traversière. Les rythmes étaient plus joyeux et dansants, comme une balade dans « La clairière » magique de Vanille. Ce nouvel album porte en effet à ravir son nom, avec cette esthétique vintage moyenâgeuse et des paroles en français d’une belle couleur naïve d’amour courtois. Vanille nous a charmés par sa jovialité et son talent a été largement acclamé par les spectateurs.

Allô Fantôme

Par Mona Déry-Jacquemin

Bin coudonc! Encore plus de musicien.ne.s et d’instruments sur scène! Piano et saxophone se mêlent maintenant à la fête. Les huit musiciens d’Allô Fantôme commençaient ça fort dans le groove avec la chanson Sur la pointe des pieds et les spectateurs avaient soudain un répondant admirable. Dans leurs plus beaux habits, les musiciens d’Allô Fantôme nous ont chanté la pomme avec des touches de rock et de jazz sentimental. Tantôt langoureux, tantôt dansant, personne ne restait indifférent au chanteur dans son magnifique complet vert et à ses musicien.ne.s. Les paroles étaient autant de lettres d’amour que l’on l’aimerait chuchoter à l’être aimé et cette fois ci dans une nostalgie des seventies qui enjolivait l’essence du groupe.

Totalement sublime

Par Mona Déry-Jacquemin

Dernière vitrine de la soirée avec Totalement Sublime. Les musiciens, au compte de trois, avaient envie de nous gâter avec de nouvelles chansons de leur prochain album. La salle moins compacte avait tout le loisir d’onduler sur les rythmes de l’électro planant à la basse bien présente et aux paroles en français tout en délicatesse. Océanique, cinématographique et organique pour un moment où il faisait bon fermer les yeux et laisser le frisson nous envahir entièrement. Beaucoup plus expérimental dans sa forme parsemé de jazz, d’un peu de rock et saupoudré de nuances psychédéliques dans une formule épurée. Les paroles quant à elles se font classiques, dans une poésie simple et touchante. Un quatrième musicien tentait un court moment sa chance à la basse, malheureusement pour lui et pour nous, le spectacle se finissait sur cet entremet.

Erik Fines

Par Noémie Rocque

La musique d’Erik Fines est marquée de nombreuses influences. Sur scène, c’est néanmoins un country ponctué d’accroches bien folky-blues qui se démarque. Sa présence au Phoque OFF tombe à point puisque celui-ci vient à peine, le 10 février dernier, de lancer son premier EP à saveur alt-country. Si celui-ci en est encore à ses balbutiements en tant qu’artiste solo, son parcours est marqué de nombreuses expériences et ceci se constate facilement sur scène. Sa livraison est franche et assurée. Un artiste charismatique à mettre dans sa mire pour tous les amateurs du style.

Vermeil

Par Noémie Rocque

En studio, la pop vaporeuse de Vermeil s’habille de nombreuses textures en arrière-plan et se bonifie d’envoûtantes notes de synthés. Bien que celles-ci s’entendent moindrement en spectacle, le résultat demeure un baume pour nos vies angoissées marquées par le stress. Sur scène, on retrouve une formation complètement féminine. Vermeil, d’abord assise timide derrière ses claviers aurait néanmoins gagné à jouer debout au centre de la scène afin d’habiter davantage l’espace. Si le projet est encore jeune, il laisse une promesse d’avenir forte intéressante.

Maryze

Par Noémie Rocque

Maryze nous a rapidement submergé de sa pop alternative. Si ses airs respectent les codes du style, le résultat n’en est pas pour autant banal. Sur scène l’énergie est tout simplement contagieuse musicalement, mais aussi physiquement. Maryze danse et sautille sans se fatiguer sur la trame provenant de l’ordinateur et bonifier par les percussions électroniques de son acolyte Solomon. La voix juste de l’artiste est feutrée et captivante. Basée à Montréal, l’artiste en était à sa troisième performance à Québec. Espérons qu’elle nous reviendra bientôt.

Laryssa Kim

Par Noémie Rocque

Installée à Bruxelles, Laryssa Kim joue sur la performance. Dès les premiers instants, elle nous invite à nous asseoir puis débute dans un jeu de lumière et de projection alors qu’un ensemble de sons émane des enceintes pour nous propulser dans une expérience hypnotique. L’artiste d’origine italo-congolaise entremêle sa voix puissante à cet amalgame sonore. L’expérience se révèle assurément différente de ce qu’on a l’habitude. Proposant une inconstance volontaire, Laryssa nous amène à sortir de notre zone de confort.

Electric Neon Clouds

Par Guillaume Pepin

Nous avons eu droit en ouverture à la pop hyper bien ficelée d’Electric Neon Clouds. Cet artiste qui prend du galon à travers chacun de ses EP nous a entre autres fait danser sur son plus grand succès jusqu’à maintenant (Supersoul tiré de « Pink » sortie en 2022). Bien assumé dans des structures pop contemporaines, Jérémy Cornellier, accompagné sur scène de l’artiste Fovelle, nous a offert une performance techniquement impeccable. Entouré littéralement de néons aux couleurs électriques, le projet de Québec s’amuse déjà avec les codes scéniques des grands plateaux en plus de faire chanter certaines mélodies par la foule question de bien réchauffer l’atmosphère.

LYD.

Par Guillaume Pepin

La soirée s’est par la suite transportée dans une pop aux influences post-punk et synthwave du projet LYD., qui vient également de la capitale. Après une ouverture instrumentale darkwave donnant le ton aux prochaines minutes, Ann-Lydia nous apparait en force avec le premier single de son album « EXIT » sorti en novembre dernier, Tout renverser. Accompagnée de plusieurs musiciens, l’espace lui appartient. Elle prend le relais avec un plaisir palpable qui énergise le public. Son attitude rock bien campée s’intensifie à mesure que les titres se dévoilent pour atteindre l’apogée avec son single Bombe qui soulève la foule. Les interactions avec le public sont simples mais justes, on souhaite déjà la voir dans plusieurs festivals cet été!

Russell Louder

Par Guillaume Pepin

Russell Louder, artiste basé désormais à Montréal, nous a ensuite présenté ses sonorités électro avec aplomb malgré une foule beaucoup moins compacte. Seul en scène affublé de seulement son micro, il hypnotise par une présence à la fois confiante et distinguée. Prêt à se frotter à de plus grandes scènes, sa voix puissante surprend dans l’espace de L’Anti. Souriant et reconnaissant d’être de la programmation du Phoque Off, le chanteur originaire de Charlottetown s’adresse au public avec honnêteté et le public le lui rend bien. Les déhanchements sont au rendez-vous dans une foule visiblement bien au fait de la qualité musicale du projet. Cette deuxième visite de la capitale ne sera certainement pas sa dernière. À découvrir sans faute si vous aimer Le Couleur, Austra, Nimmo ou Florence + The Machine.

Sheenah Ko

Par Guillaume Pepin

La vitrine s’est terminée par un grand jam jubilatoire de la part de Sheenah Ko et de ses acolytes. Deuxième visite également à Québec, elle s’était produite au Pantoum en septembre dernier. Cette première expérience m’a convaincu de retourner la voir même si ce n’était que pour vingt minutes. D’un naturel désarmant et d’une folie dans l’œil, elle gagne le public en un clin d’oeil. Question d’apprivoiser le public, Sheenah Ko se présente avec un titre aux accents dub et reggae pour ensuite dévoiler un nouveau titre dans la langue de Tremblay. Nous préparant à la suite, Sheenah demande à la foule de créer un cercle pour laisser le centre à ceux qui veulent bien prendre part à la danse. Dans un medley des plus réjouissants, l’artiste présentement installée au Saguenay sort l’artillerie lourde. Accompagnée de nombreuses percussions, elle bombarde de ses synthétiseurs la foule envoutée de rythmes électroniques. Le cercle de danse ne s’est pas fait attendre pour se remplir et c’était parti pour une quinzaine de minutes sans arrêt entre singles bien connus de son album « Future Is Now » et moments d’improvisation. La St-Valentin bien entamée depuis presque deux heures, les corps semblait bien réchauffé pour continuer la nuit encore longtemps.

Erwan

C’est le folk alternatif de l’auteur-compositeur-interprète Erwan qui était la vitrine musicale du 5 à 7 de la Centrale Alternative. Devant une salle bondée de pros en mode réseautage, mais somme toute attentifs, il a pu présenter plusieurs de ses compositions, comme Je tombe dans la lune et Helena. En milieu de tour de piste, il nous a offert sa nouvelle chanson Notre bateau. Cette dernière a su accrocher mon oreille par ses paroles intimes et sa guitare mélodieuse. Si vous aimez la musique de Matt Holubowski, celle d’Erwan vous plaira à coup sûr.

Messe basse : Le potentiel de la nuit

Par Marie-Ève Duchesne

La deuxième Messe Basse de la journée s’est tenue à la microbrasserie Griendel et était animée par Louis-Philippe Labrèche du Canal auditif. Ce moment d’échanges proposait des idées et solutions pour profiter du plein potentiel de la nuit, avec Lorenzo Serra, co-fondateur de l’organisme Brussels By Night, Mathieu Grondin, directeur général de MTL 24/24 et Catherine Bourque de Québec La Nuit. Malgré quelques différences entre le Québec et la Belgique, les panélistes s’entendent pour dire qu’il est possible d’organiser la vie nocturne différemment, de lui proposer des événements et qu’il y a une clientèle pour ce genre d’activités.

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