Fête de la musique de Québec – Quartier St-Jean-Baptiste, 14 au 16 juin 2019

PAR

On avait donné beaucoup d’amour à Saint-Sauveur et Limoilou ces dernières semaines… et on passe la majeure partie de nos soirées dans Saint-Roch. Le week-end dernier, c’était au tour de la Fête de la musique de Québec de nous inviter dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Au menu, une soixantaine d’artistes en tous genres, pour la plupart originaires de Québec. Une belle occasion de renouveler notre liste de p’tits jeunes à surveiller.

Comme j’ai été pas mal tout seul toute la fin de semaine, je vous l’avoue tout de suite : j’ai vu une toune ou deux par artiste, alors ne vous attendez pas à un gros texte décrivant chacun des artistes. On va plutôt y aller Feu à volonté style : une niaiserie, une photo, au suivant. Parce qu’on n’a pas eu le temps ben ben pour se préparer à une telle avalanche…

Vendredi, 17 h 30. Je pogne mon appareil photo et je me dirige vers la haute-ville. Habitué à descendre dans St-Roch, je descends par erreur à Place Jacques-Cartier. Ça commence bien. J’allume au coin de St-Joseph. Phoque. Trop lâche pour monter la côte à pied, on prend le bus suivant.

Je suis donc frais et dispos quand j’arrive au parvis de l’église St-Jean-Baptiste. Une poignée de curieux est déjà arrivée. Pour le reste, beaucoup de bénévoles et d’organisateurs fébriles. Ça commence dans moins d’une heure, presque tout est prêt, ne manque qu’un peu de soleil (le cheap).

Premier band à monter en scène, Jettison Horses. Visuellement, les membres du trio de Québec ont l’air de sortir tout droit d’un garage de Neufchâtel en 1977. Ça tombe bien, parce que musicalement, ce qui sort des instruments du groupe, c’est du gros rock classique ben gras.

Petite saucette au Bateau de Nuit, juste à côté, pour une petite prestation de Don Juin, première de trois dans ce débit de boisson fort sympathique. On n’a vraiment pas pu rester longtemps, mais on a pu constater que ce petit nouveau, au sujet de qui on n’a rien trouvé sur les Internets, joue fort.

Retour au Parvis, cette fois pour entendre un peu de pop funky avec la formation Nasa Said Yes. Un beau moment groovy avec une formation qui sait faire danser un parterre. On a déjà vu une grosse amélioration depuis la dernière fois qu’on les a vus. Ils sont à surveiller.

Tant qu’à faire dans le funky, on reste encore un peu au parvis, où le trio Kung Fu Romeo met le feu à la place avec son funk-rock énergique et juste assez garage.

Un résident du quartier, qu’on va croiser souvent pendant la fin de semaine, en profite pour prendre une petite frette.

Au Bateau de nuit, changement complet de beat avec BHATT, qui se situe quelque part dans les sombres contrées du hardcore, du death metal et du post-rock. C’est lourd, mélodieux et recherché, surtout si on aime ça entendre du monde crier aussi fort qu’il joue. C’est un peu moins mon cas (mes pauvres vieilles oreilles), mais je reconnais qu’il y avait là du maudit bon boulot qui se faisait.

Au Parvis, y’a ce joli chien qui chille tranquillement en écoutant lui aussi du Kung Fu Romeo.

On finit ça en beauté au parvis avec le beau gros blues rock bien sale de Sweet Tooth. Bon, eux, on les connaissait déjà un peu, pis on avait quelques attentes. Ça tombe bien, le quatuor de Québec avait l’intention de les dépasser. Xavier Beaudin était particulièrement en voix, Thomy Robitaille était tout excité sur sa guitare, qui bougeait tout autant que lui, Patrick Guérard nous faisait groover avec sa basse et Xavier Laprade, tout en arrière, se rendait coupable de voies de faits graves sur sa batterie. Pas besoin de vous dire que le parterre s’est transformé en grosse piste de danse où tout le monde s’en est donné à coeur joie!

On est allé finir ça au Bateau de nuit pour un autre épisode de musique un peu trop lourde pour mes oreilles, mais ô combien plaisante pour les fans du genre. Tu pognes du hardcore, t’ajoutes des cuivres, tu mélanges tout ça, pis tu te ramasses avec une drôle de bibite comme Albatros. Le genre de projet qui sort juste assez des sentiers battus pour te faire tripper, le genre de band qui déménage tellement que tu penses les inviter chez toi le 1er juillet.

Pis après? Ben je suis allé me coucher, parce que le lendemain s’annonçait essoufflant.

Pages : 1 2 3

VOUS CHERCHEZ QUELQUE CHOSE?