Le 23 novembre dernier, on est allé faire un tour à l’Impérial Bell pour voir du monde qu’on connaît bien, qu’on a beaucoup vu, mais dont on se tanne pas. C’était mon troisième show de P’tit Belliveau en 2024, et j’ai arrêté de compter mes prestations de Malaimé Soleil, je manque de doigts! Et si on avait bien hâte, ce n’était rien par rapport au public qui avait acheté ses billets, parce que la grande salle de la rue Saint-Joseph s’est rapidement enflammée (j’dis ça, mais j’avais moi-même acheté mon ticket pendant le FEQ).
Malaimé Soleil
C’est à Malaimé Soleil (album indie-rock de l’année au GAMIQ) que P’tit Belliveau a demandé de réchauffer une foule déjà fort enthousiaste. Et sachant qu’il se développe une belle histoire d’amour entre Québec et le quatuor estrio-montérégien, c’est sans surprise que l’accueil a été enthousiaste pour cette trop courte première partie qui a démarré sur les chapeaux de roues!
Après un « SALUT QUÉBEC » gueulé avec enthousiasme par le chanteur Francis Leclerc, le groupe a joué quelques-uns de ses morceaux les plus entraînants : Pansement, Coin-Coin et Cactus ont rapidement mis le feu aux poudres, notamment avec les soli de feu de Vincent Deit. Ça dansait un peu partout, un groupe de jeunes au milieu du parterre connaissait visiblement les paroles des chansons par coeur, on était déjà à deux doigts d’un moshpit énergique (qui allait venir un peu plus tard).
Si la veille, Malaimé Soleil avait terminé son set par la douce Monotonie, ce qui lui a valu quelques remontrances de la part de mon collègue Labrèche du Canal Auditif, ce soir, la pièce au groove indéniable assuré par la basse d’Antoine St-Onge et la batterie d’Alexandre Crépeau a été jouée un peu plus tôt, soit juste avant Démons qui allait terminer le set avec le moshpit susmentionné.
Ça paraît que Malaimé Soleil a déjà un public fidèle à Québec. La foule était déjà pas mal dedans, ça a donné un bon moment, et votre pas très humble serviteur était ben content de la perfo de ses p’tits bums préfs.
P’tit Belliveau
En quelques visites seulement à Québec, P’tit Belliveau est devenu un incontournable. L’artiste de l’année au GAMIQ et auteur-compositeur-interprète acadjonne de la Baie-Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse a pu bénéficier d’une chorale de près de mille personnes pour chanter avec lui, et ça a commencé dès les premières notes de Depuis que la neige a fondu, une pièce du deuxième album « Un homme et son piano ». Parce que ouais, même si les chansons de « P’tit Belliveau » avaient la part belle dans le set, on a quand même eu droit à beaucoup de « vieux » stock, comme Moosehorn Lake qui a suivi. Quand même un beau p’tit début en douceur, pour mettre la table pour la suite du show.
Evil P’tit Belliveau est venu faire son tour pour nous inciter à chanter avec lui sur Mon drapeau acadjonne vient de Taiwan, ce qu’on a fait après que Jonah Guimond ait menacé de retirer ses tounes des plateformes et joué sur notre complexe d’infériorité par rapport à Montréal (toujours une belle façon de se faire huer). Je suis presque déçu que contrairement à la veille, Matt Falco soit pas venu lui donner une leçon (mais bon, considérant que la bande à P’tit Bell s’était mis en gang dessus la veille, en bons heels, c’était peut-être une bonne idée). Mais bon, on a ri un bon coup, pis on a chanté très fort en se rentrant « doucement » dedans.
On a quand même eu droit à la visite de FouKi, venu chanter Comfy avec Jonah, au grand plaisir de la foule déjà extatique.
Faut qu’on se parle des projections DIY derrière le groupe. Elles sont tellement le fun à voir, je me dis que Jonah devrait les vendre comme fonds d’écran dynamiques pour nos ordis. Moi, voir des têtes de P’tit Belliveau pleuvoir sur mon bureau, ça me rendrait de bonne humeur même dans mes pires moments.
On a aussi eu droit à des reprises de Nickelback et de System of a Down, puis au rappel, Guillaume Boulianne nous a fait sa version totalement folle de L’arbre est dans ses feuilles. Le fun toé (pendant que Jonah se reposait à la batterie)!
Puis, on a fini le tout avec le déjà classique Income Tax, qui a fait exploser le toit de l’Impérial Bell.
Ça a passé tellement vite dans cette salle où il faisait tellement chaud, on a eu tellement de plaisir avec cet artiste qui n’en fait qu’à sa tête et qui gravit les échelons petit à petit, à son propre rythme.
Bon, j’avais été un peu plus impressionné par le show du FEQ où Jonah a passé le gros de son budget sur les effets pyrotechniques, mais celui du 23 novembre était probablement le plus le fun, parce que tout le monde était là pour la même raison : s’évader, avoir du plaisir, oublier que dehors, c’est moche.
Parce qu’avec P’tit Belliveau, on s’émerveille avec tout. Avec un pick-up, un retour d’impôt, des bateaux dans la baie, name it. Pis ça, ça fait du bien en maudit.
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