En novembre j’ai vu mon lot de spectacles punk, hardcore, rock et tout ce qui contient de la distorsion. Par contre le jeudi 28 novembre, c’était le spectacle de la chanteuse pop aux inspirations jazz, soul et R&B Léonie Gray qui m’intéressait le plus. Le tout se déroulait au superbe STUDIOTELUS du Grand Théâtre de Québec
Première constatation en entrant au STUDIOTELUS, c’est un spectacle en formule assis. Pourtant, il me semble que ça bouge assez comme musique pour que ce soit debout, mais bon. Je suis tombé sur la musique de l’autrice-compositrice-interprète montréalaise un peu par hasard avec le single Jamais la nuit en début d’année, un coup de cœur instantané. Elle a une voix hallucinante avec des paroles accrocheuses sur des rythmes un peu néo-disco, bref, un gros hit. En écoutant l’album « self ish » sorti en mai j’ai été plutôt surpris de ne pas voir cette pièce sur l’opus qui est complètement dans la langue de Shakespeare. Peut-être prépare-t-elle un autre projet avec ses pièces francophones, qui sait?
Sur scène, elle est entourée d’Anne-Sophie Coiteux aux claviers, Rebecca Legault aux percussions et Fred Doston à la basse. Ces trois musicien.nes viennent ajouter tellement de dynamisme aux pièces mélancoliques, le clavier étant vraiment mis de l’avant, j’ai trippé sur les versions lives des chansons. La chanteuse quant à elle à vraiment un charisme fou, c’est si facile de connecter avec elle, surtout lorsqu’elle nous raconte les dessous de ses paroles. Un moment particulièrement touchant fut lorsqu’elle nous a expliqué la pièce Sleeping Beauty qui relate le moment où sa sœur a été victime d’une hémorragie au cerveau. Une histoire qui finit positivement alors que ça a poussé sa sœur à vivre au maximum depuis cet évènement.
C’est de plus en plus commun pour les artistes maintenant de ne pas sortir de scène pour un rappel, c’est le cas ici alors que Léonie Gray invite le public à se lever debout pour les trois dernières chansons. La plupart des personnes présentes ont suivi ces directives mais je ne comprends pas comment elles ont pu résister à la tentation de se déhancher, particulièrement pour les deux dernières pièces, Jamais la nuit, qui je le rappelle est tout un banger, et Lou. Chaque musicien.ne obtient son moment durant cette ultime pièce alors qu’il y a un solo de claviers, un solo de basse et un solo de batterie, c’est vraiment une merveilleuse façon de clore ce spectacle.
Quelle magnifique prestation de Léonie Gray et son groupe. Je n’exagère pas du tout en disant que c’est une des plus belles voix que j’ai entendues et en concert c’est encore plus impressionnant qu’en enregistrement. Je vous conseille fortement d’écouter son album « self ish » et surtout de porter attention à ce que la chanteuse nous réserve dans le futur, pour ma part je suis déjà conquis.
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