Reprenons là où on a laissé la veille et replongeons dans la musique.
Mossaï Mossaï
Par Jacques Boivin
J’avais eu le temps de jaser avec le groupe français Mossaï Mossaï au FME, juste avant le magnifique show d’Avec pas de casque, mais il m’a fallu attendre une semaine de plus pour avoir la chance de voir les Tourangeaux s’exécuter sur scène. L’ancien Laliberté est vraiment le local parfait pour les découvertes cette semaine, les projets s’y suivent et ne se ressemblent pas pantoute. Avec Mossaï Mossaï, on est dans la musique qui triture les cerveaux, dans les voyages néopsychédéliques et exploratoires, dans le Swans qui se met à l’industriel. Une musique qui prend le temps de respirer avec ses longues pièces, une poésie intelligente récitée par une Marie aux voix multiples, clairement une de mes découvertes des deux dernières semaines.
Irène
Par Jacques Boivin
Une belle découverte n’attend pas l’autre! Le groupe gaspésien Irène propose une indie-pop riche et complexe, aux rythmes entraînants saupoudrés de juste assez d’ingrédients pour avoir bon goût sans tomber dans le sugar rush. On y reconnaît de nombreuses influences, mais la formation menée par Noé Bélanger réussit à se créer un univers musical bien à lui. Sérieux, ça ferait un double plateau parfait avec…
La Faune
Par Jacques Boivin
… La Faune! On voit Jérémie Essiambre un peu partout depuis quelque temps. Le multi-instrumentiste accompagne tellement d’artistes qu’on oublie parfois qu’il a son propre projet, qu’il a enfin la chance de nous présenter dans la vieille capitale. Ses origines gaspésiennes sont évidentes (comme Irène, d’ailleurs), y’a un peu de Patrice Michaud dans la voix et dans les mélodies, mais Essiambre a lui aussi créé une atmosphère qui lui est propre, avec bien du mordant et une touche d’humour. Y’a un p’tit côté fédérateur dans ses refrains faciles à chanter, mais y’a tellement plus dans sa musique riche et complexe! On a traité nos photos au retour en écoutant son p’tit dernier, « Mourir au Canada ».
Le Couleur
Par Sandrine Gauthier-Brown
Toujours aussi percutant, Le Couleur nous entraîne dès les premières notes dans une vague d’énergie contagieuse où il est impossible de ne pas danser, sourire et sauter. Avec la complicité de ses acolytes musiciens, Laurence Giroux-Do (chant), véritable performeuse, s’est amusée sur scène, créant une ambiance enivrante qui a définitivement captivé le public vu l’engouement de celui-ci. Le groupe nous a enchainer leurs succès et ça y est allé « au toast », comme on dit. J’ai eu un véritable coup de cœur pour le jeu de percussions de Philippe Beaudin, qui a apporté une belle profondeur rythmique aux chansons et une touche encore plus disco-pop agréable pour nos oreilles. Criant haut et fort : « Ce soir, on s’amuse, et oui! », le groupe était définitivement heureux de performer pour nous et je peux vous dire que c’était contagieux. Debout sur le bass drum, à genou sur le stage, en plein milieu de la foule Laurence nous a offert tout qu’un show. En ce vendredi soir, le groupe nous a complétement électrisé et nous a fait voyager dans le temps, nous transportant dans leur penthouse vibrant de sonorités de French pop, où chaque note résonnait comme un écho des années 70-80. Je ne peux que conclure en disant : maudit que c’est le fun de les voir jouer, on en veut toujours et encore!
Sara et Rebecca
Par Jacques Boivin
En duo, Sara et Rebecca attirent l’attention. En formule full band, la paire attire les applaudissements nourris. Les deux talentueuses guitaristes étaient bien accompagnées pour ce petit numéro au théâtre La Bordée, et on a vite été aspiré dans l’univers chaud et rythmé que la paire nous propose. C’était vraiment la fiesta dans ce petit hall bien rempli, on aurait dansé si le monde avait été moins timide, et de nombreuses personnes sont parties les yeux brillants, heureuses d’avoir pu se mettre quelque chose de complètement différent (et excellent) sous la dent. On va les revoir souvent, ces deux-là!
Yoo Doo Right
Par Maxime Beaulieu
Le band le plus loud de la fin de semaine, et, accessoirement, un des groupes qui s’est le plus produit du festival. En me promenant entre les différents lieux de diffusion vendredi et samedi j’ai attrapé une chanson ou deux par ci par là, mais c’est dans l’ancien magasin Laliberté que j’ai vraiment pris le temps de m’arrêter pour la performance complète. J’avais vraiment capoté sur le spectacle de Yoo Doo Right aux Nuits Psychédéliques il y a quelques mois, j’avais donc tellement hâte de revoir le groupe. Dans un ancien magasin vide, c’était parfait comme contexte. Définitivement une grande formation post-rock-noise, le nouveau matériel qui sortira en novembre s’annonce délectable.
Le Venin
Par Jacques Boivin
Le Venin, c’est un projet mené par Antoine Boily-Duguay, que vous connaissez probablement en tant que drummeur et meneur de claques pour Élégie (entre autres, il fait tellement plus que ça avec du monde que tu croirais pas, sérieux, c’t’un big). Un gros mélange de pop, de rock avec une touche de hip-hop pis un peu d’autotune juste pour avoir l’air un peu tata. On a parlé du Venin à quelques reprises, pis on a toujours vu une bibitte… intéressante. Mais Le Venin aime provoquer, transformer ses shows en fresques barbares où il manie un peu trop les pinceaux… Mais vous savez quoi? Dehors, en face du District St-Joseph, ça a été un fucking beau set. C’est solide mélodiquement, Boily-Duguay a une présence scénique indéniable, ses deux caresseux de manche rockaient ça avec brio, ça allait dans tous les sens, mais y’avait comme un fil de fer qui nous permettait de tout suivre. Qu’importe si Antoine a commencé le show en sautillant sur le conteneur du bar juste à côté de la scène, pis s’il a ensuite dansé partout dans la foule. Qu’importe aussi s’il a fait son lama en crachant dans les airs… pis à terre (stie que j’t’ai vu venir pareil). Si le p’tit bum réussit à canaliser son énergie là où c’est nécessaire (la musique), ça va devenir big.
Monastère
Par Sandrine Gauthier-Brown
Dans un petit espace improvisé entre un magasin de jouets et un barbier, le groupe Monastère a captivé le public dès les premières notes. L’enthousiasme était palpable, chacun chantant les paroles avec ferveur. Composé de quatre musiciens talentueux, Monastère a offert un show de 40 minutes sans superflu. Le chanteur Louis Blouin, charmeur et captivant, a su établir un lien avec le public en mêlant habilement anglais et français. La scène était festive, avec sa mère et ses amis dansant à ses côtés. Après une telle performance, on a hâte d’entendre leurs prochaines chansons à venir!
Milandrea
Par Maxime Beaulieu
Ce rayon de soleil de la Colombie est venu illuminer le Café Pékoe à la pénombre. Milandrea a été l’une de mes plus belles découvertes de la Fête de la Musique en juin dernier. Cette fois-ci elle a été ajouté à la dernière minute en remplacement d’Alice Bro Trio. Qu’à cela ne tienne, il faisait très chaud au Café Pékoe en ce vendredi soir grâce à la musique inspirée du pays d’origine de la chanteuse, avec une bonne dose de pop saupoudrée par dessus. L’ambiance était définitivement à la fête alors que plusieurs personnes se sont laissées emporter par les rythmes entraînants afin de danser un brin.
Ultra violette
Par Sandrine Gauthier-Brown
On s’est arrêté à la Korigane pour profiter de la performance d’Ultra Violette. Dans des teintes de mauve et de turquoise, la chanteuse, accompagnée de William Lévesque (clavier et saxophone) et Jean-Michel Perrier (machine drum), a créé un moment de nostalgie avec des airs dansants inspirés de notre Céline Dion nationale. Elle a chanté avec grâce quelques extraits du répertoire de Céline, ainsi que ses chansons telles que Fusée ou Aimer encore livrées avec sincérité. Son groove et sa voix envoûtante ont charmé le public. La performance colorée nous a définitivement laissés dans une ambiance festive entre les murs de la microbrasserie.
Bénévole
Par Sandrine Gauthier-Brown
Avec Jean-François Breton (guitare, voix), Simon Choquette (basse) et nos deux préférés du Pantoum, Jérémie Brunet (guitare) et Mya Perrier (batterie), le groupe a offert une performance électrique. Le chanteur, dansant de tous les côtés, transmet une énergie contagieuse. Leur musique est à la fois envoûtante et entraînante. Mya, avec sa batterie impressionnante et son attitude badass, capte l’attention du public. Les chansons, aux sujets profonds, sont présentées de manière dynamique et rock. C’était une véritable performance qui a nous a fait vibrer et qui ne laisse personne indifférent.
Petite Amie
Par Jacques Boivin
J’avais raté Petite Amie au FME et je m’en mordais un peu les doigts. La formation mexicaine était toutefois restée au Québec une semaine de plus, et j’ai pu les attraper dans l’ancien magasin de chaussures, où il y avait assez d’espace pour tout le band. Chantant dans les langues de Cervantès et de Molière, le groupe composé de six musicien.nes au grand talent nous emmène dans son univers dream pop psychédélique doux et groovy qui a donné le goût aux personnes présentes de se déhancher lentement. En plein le groupe que tu veux voir avant d’aller terminer ta soirée avec Camille et Laurence au Grizz.
Milk & Bone
Par Sandrine Gauthier-Brown
Après plusieurs occasions manquées de les voir sur scène, j’avais bien hâte d’entendre ce duo de femmes interpréter leur musique. Le spectacle a commencé dans une atmosphère mystérieuse. Aussitôt, les voix feutrées et angéliques de Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne se sont mariées à merveille ensemble, captivant immédiatement le public. Face à face, elles ont échangé des sourires complices, ravies d’être de retour après un long moment d’absence sur les scènes de Québec. C’est d’autant plus spécial pour elles d’être à Québec, car le spectacle est dernier de la tournée. L’ambiance était planante, et rapidement, le public s’est joint à elles pour chanter, partageant leur bonheur. Leurs voix uniques et singulières résonnaient, révélant des femmes assumées et confiantes. Il était donc beau de les voir exprimer leur excitation à chaque instant. Les deux chanteuses partageaient une connexion si belle, leur amitié était à la fois forte et palpable; ensemble, elles nous ont livré des textes touchants et personnels, d’une façon assumée et sensuelle, enveloppés dans des sonorités pop-mélancoliques. Leurs rires résonnaient, ajoutant une touche joyeuse à cette soirée mémorable où elles nous ont offert une performance qui ne tombera pas dans l’oubli. J’ai bien hâte d’écouter leur nouveau projet prochainement qui marquera le début d’une nouvelle ère, selon leurs dires.
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