Nos albums (et EP) préférés de 2023

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On a rarement vu une année aussi faste en sorties d’albums (micro ou pas), ici et ailleurs, que celle qui s’achève. Et avec la quantité est aussi venue la qualité. On voit que les dernières années très difficiles qu’on a vécues isolé.es ont été fertiles pour nos artistes prefs.

Ce qu’on voit surtout, c’est que si l’année a été bonne pour certains vétérans de la scène, elle l’a surtout été pour nos jeunes pousses qui nous ont impressionné.es avec un premier ou un deuxième effort exemplaire. Ça foisonne comme jamais, pis ça, c’est beau.

On vous présente nos sorties préférées de l’année. Une liste qui frôle la parité (sans qu’on ait eu besoin de se forcer) et qui couvre de nombreux genres (on a quand même quelques efforts à faire du côté de la diversité, on va redoubler de curiosité, on vous le promet).

Fidèles à notre tradition, on vous présente notre liste… en ordre alphabétique. Parce que déjà, devoir se limiter à 40 albums, c’était un exercice difficile!

Alex Burger – « Ça s’invente pas »

Alex a toujours les mots pour faire du bien, pour parler du vrai. Juste assez country et magnifiquement rock. (Léo Moffet)

Angie McMahon – « Light, Dark, Light Again »

L’autrice-compositrice-interprète a lancé en novembre un album intime, mais auquel on peut s’identifier. Entourée de musiciens qui ajoutent leurs couleurs à l’ensemble de l’oeuvre, notamment Leif Vollebekk, elle accueille les moments plus noirs et les transforme en lumière. (Marie-Ève Duchesne)

Arielle Soucy – « Il n’y a rien que je ne suis pas »

Un album tout en douceur, riche en couleurs de toutes sortes. Arielle Soucy a le sens mélodique d’une Gillian Welch et la plume d’un Stéphane Lafleur. Un coup de coeur assuré qui vous fera pleurer de joie pendant 41 minutes. (Jacques Boivin)

Braids – « EuphoriC Recall »

Un groupe électro de montréal bien trop négligé selon moi avec une des meilleures voix féminines sur cette planète. (Nicolas Padovani)

Cloned Apparition – « The Coming of Spring »

Merveilleux groupe post-hardcore montréalais qui devrait vraiment venir faire un show à Québec bientôt! (Maxime Beaulieu)

comment debord – « monde autour »

Cet album a tellement joué dans mon univers musical depuis que j’y ai accès. C’est tout simplement merveilleux à écouter. (Léo Moffet)

Un peu de douceur groovy dans ce monde de brutes. Mention spéciale à la chanson Désert alimentaire et son refrain qui me trotte dans la tête depuis la sortie de l’album : « Je sais pas c’est quoi qu’ils ont dit qu’il fallait faire mais j’pense que je l’ai pas fait comme il faut pareil ». (Gilles Deleurme)

J’ai découvert par hasard le groupe lors de leur passage à la première édition du Festival du Pantoum. Cette année, le septuor a lancé « monde autour », un album qui joue en forte rotation chez moi. Il est festif, mais aussi introspectif : certaines de ses paroles et de ses thèmes touchent des cordes sensibles. Gros coup de coeur pour plancher flottant et tu penses-tu. (Marie-Ève Duchesne)

Le deuxième opus de comment debord est encore plus éclectique que le premier. En plus de son côté funky, qu’on avait découvert sur l’album homonyme, on retrouve cette fois quelques bonnes touches de country et de soul. Pis y’a pas toune plus cute cette année que manquer le bateau. (Jacques Boivin)

CRi – « Miracles »

Parfaitement en équilibre entre des sonorités électro et des codes plus pop, le tout bien ficelé avec des collaborations vocales fort intéressantes. Un album qui a le potentiel de redéfinir la place de l’électro au Québec, du moins, je le souhaite. (Noémie Rocque)

Cross Check – « Demo 2023 »

Cross Check est une de mes découvertes de l’année! Ce démo de quatre pièces donnerait le goût à quiconque de partir des moshpits! (Maxime Beaulieu)

Cure-pipe – « J’avais »

C’est psyché, fuzz et très instrumental. L’album est bon du début à la fin. Cerise sur le gâteau : ils veulent l’indépendance du Québec. Que demander de plus? (Gilles Deleurme)

Deadbolt HC – « S/T »

Avec des groupes comme Deadbolt, on sait que la scène du hardcore montréalais est vraiment en santé. (Maxime Beaulieu)

Double Date With Death – « Portraits »

Un album merveilleux dans sa réalisation, non-négligeable pour les gens qui aiment leur musique psychédélique avec de la flûte. (Nicolas Padovani)

DVTR – « Bonjour »

Sale, engagé, explosif, jouissif. (Jacques Boivin)

Elisapie – « Inuktitut »

Ce n’est pas qu’un simple album de reprises. L’artiste originaire de Salluit a mis à sa main dix grands succès, adapté les textes dans sa langue natale. Qu’elle reprenne Metallica, Pink Floyd ou Queen, ce qu’on entend, c’est du pur Elisapie. Du doux, du beau et du très touchant. (Jacques Boivin)

FELP – « HELP »

J’adore retrouver mes artistes préf dans des collabo qui les sortent de leur zone habituelle. (Florence BG)

Francis Faubert – « Je sais pas pourquoi tu m’aimes »

Il vieillit, notre Francis magané préféré. Si le mal-être est toujours aussi présent dans ses textes, plutôt que de crier sa rage, Faubert expose sa tristesse tout en douceur et en poésie. Ça reste pas moins bouleversant. Suffit d’écouter Trop paresseux pour comprendre toute l’évolution. (Jacques Boivin)

Fuudge – « … qu’un cauchemar devienne si vrai »

Dans la même lignée que « Les matricides », cet album grunge stoner te donne un bon coup de pelle dans la face. Mettons que cet album me fait penser que David Bujold est un peu le Kurt Cobain queb des temps modernes. (Gilles Deleurme)

Le plus récent album de Fuudge, c’est pas juste une claque sur la gueule pis un coup de pied au derrière. Non. Au fil du temps, David Bujold s’est découvert une nouvelle arme fort redoutable : la nuance. Y’a toujours ce rock d’apocalypse qui nous donne envie de nous pitcher partout, mais y’a aussi des petits bijoux comme J’aimerais ben ça aimer ça (mais j’aime pas ça) qui nous permettent de souffler quelques instants. Du fucking beau. (Jacques Boivin)

Gabrielle Shonk – « Across the Room »

Découverte de l’année, sans aucun doute. Je suis tombée par hasard sur cet album pendant un blues de mars, sur le vieux continent, et ça m’a vraiment, vraiment fait du bien. (Florence BG)

C’est en février qu’est sorti ce second album, que j’attendais avec impatience. Shonk ne m’a pas déçue en proposant un opus aux teintes soul, mélangées à cette folk-soul dont on ne se lasse pas. Elle nous enveloppe par sa voix chaude et nous livre avec assurance des textes personnels. (Marie-Ève Duchesne)

Le grand retour de la force tranquille de Shonk n’est pas passé inaperçu. Une bonne touche de douceur, de réconfort, mais aussi de réflexions mises sur une musique sensible et authentique. (Noémie Rocque)

Rares sont les artistes capables de nous faire vivre toute la gamme des émotions en une quarantaine de minutes. Gabrielle, elle, fait ça les deux doigts dans le nez. Oui, y’a sa voix unique, mais concentrez-vous donc deux minutes sur ses magnifiques textes, et vous allez voir que Shonk sait mettre le doigt sur le bobo, et nous donner envie de le guérir. Parce que même quand ça va vraiment mal, y’a toujours un peu de lumière au bout du tunnel. (Jacques Boivin)

Gawbé – « ciseau zigzag »

Gawbé je l’aime pour toutes les bonnes raisons du monde : elle est smath, pis sa musique oscillant entre rock gentil et folk fait toujours du bien, que ce soit dans nos écouteurs ou en spectacle, version trio ou gawband. L’ai-je écouté sur repeat cette année ? oui. (Florence BG)

Georges Ouel – « Le ciment des âges »

De la poésie à la Brassens sur des teintes de country à la Burger? Pis en plus, ça marche? OH QUE OUI. Comme quoi on peut tout faire quand c’est bien fait. (Jacques Boivin)

Héron – « Fontaine »

Héron nous apporte dans son univers avec son trad-folk qui fait du bien. J’adore me laisser transporter par sa douce voix ; j’ai déjà hâte d’en entendre plus. (Léo Moffet)

Karkwa – « Dans la seconde »

Le grand retour de Karkwa, ce groupe mythique du Québec. La pause de 13 ans a fait un grand bien aux membres, car on sent cet album plus abouti. Il expérimente davantage les sonorités. (Marie-Ève Duchesne)

Keith Kouna – « Métastases »

Entre chansons et punk, Keith Kouna nous livre de vibrants textes lorsqu’il n’essaie pas de nous mettre en tête le code postal G3A 1W8. (Adrien Le Toux)

C’est un album très complet et abouti. Les genres se mêlent et s’embrassent à la perfection. Le fil « narratif » est super original, c’est théâtral, trash et irrévérencieux. (Gilles Deleurme)

C’est un vieux bum qui court dans le G3A 1W8. C’est aussi un des plus grands poètes de sa génération. Et on a tout ça sur le même maudit bon album. (Jacques Boivin)

Klô Pelgag – « Sieste sur l’oreille droite »

Je trouve qu’on n’a pas assez parlé de ce EP franc, cru, et malgré ça profondément pelgagien, avec (tiens tiens…) un brin d’influence de Violett Pi. Gros coup de coeur pour Dans ma voiture. (Florence BG)

LaF – « Chrome »

Le trio LaF gagne encore plus de puissance dans cet album, que les membres décrivent eux-même comme leur plus intime. Un voyage dans la sensibilité de trois hommes différents et pourtant si complémentaires, tant dans leurs personnalités que leurs approches musicales. (Noémie Rocque)

La Sécurité – « Stay Safe! »

J’avais de grosses attentes envers ce projet, et il ne m’a pas du tout déçu. (Maxime Beaulieu)

Laurence-Anne – « Oniromancie »

Une touche de « Première apparition », une pincée de « Musivision », un univers qui se vit tantôt comme un rêve éveillé, tantôt comme un cauchemar dont on ne peut sortir. Laurence-Anne est dans une classe à part. (Jacques Boivin)

Le Couleur – « Comme dans un penthouse »

Un album cohérent qui s’écoute sans interruption, nous plongeant pleinement dans l’univers de Le Couleur. (Adrien Le Toux)

Les Évadés – « Telepass »

Prog jazz Clint Eastwood sur un cheval. L’effet de cet album est amplifié si tu joues l’acte II de Diablo II en même temps. (Nicolas Padovani)

Malaimé Soleil – « Tempête »

Rarement un groupe aura aussi rapidement défini un son qui lui est propre tout en étant aussi accessible… et éclectique. Avec des textes qui viennent du coeur, qui traitent de sujets universels, on se sent aspiré par l’univers musical et lyrique du quatuor estrio-montérégien qui a un avenir très brillant devant lui. (Jacques Boivin)

Album écouté en boucle depuis sa sortie, et je ne me tanne jamais. (Maxime Beaulieu)

Margaret Tracteur – « L’heure du thé avec Margaret Tracteur »

Vraiment différent de ce que j’écoute habituellement, mais quel album merveilleux, et qui s’écoute super bien ! (Maxime Beaulieu)

Mon amie Souffrance – « Club social »

Virtuosité musicale, riffs poétiques, expérimentation audacieuse, une expérience auditive captivante et intemporelle. (Nicolas Padovani)

Moses Bélanger – « Fullum »

Un premier album complet d’un artiste qui mérite beaucoup plus de visibilité. Des lignes mélodiques écrites par les mains du pianiste qu’est Bélanger s’expriment dans un electro house aux notes bien jazzy, pour un album chaud et séduisant. (Noémie Rocque)

Perséide – « Les couleurs d’été »

J’ai découvert le groupe en vivant le marathon (c’est littéralement le mot) du festival du Phoque OFF. Entre deux vitrines, le groupe m’a charmé par sa signature psychédélique atypique, le tout chanté en français. Un bon 42 minutes bien planant pour amateurs du genre. (Gilles Deleurme)

Philippe Brach – « Les gens qu’on aime »

Notre bibitte nationale préférée est de retour avec un nouvel album qui frôle la perfection. Truffé de surprises, ce nouvel effort regorge de tout ce qui nous fait tripper chez Brach : une poésie unique, des mélodies qu’on n’entend nulle part ailleurs, une explosion créative qui reste attachante grâce à la personnalité pétillante du Saguenéen. (Jacques Boivin)

Robert Robert – « Bienvenue au pays »

J’ai été vraiment heureuse de retrouver Robert Robert dans ses couleurs, sa vibe, mais malgré tout en mode « renouvellement ». On a toujours besoin d’un gars comme ça, qui oscille entre la plus profonde mélancolie et la joie de bouger – l’inertie et l’air d’aller. (Florence BG)

Say She She – « Silver »

Lancé après le passage à la Noce et au FEQ de ce trio féminin basé à Brooklyn, ce deuxième album offre une variété sonore plus complète que sur le tout aussi excellent « Prism » qui l’avait précédé. (Noémie Rocque)

Soleil Launière – « Taueu »

Passé sous le radar de beaucoup trop de monde, cet album de l’artiste multidisciplinaire originaire de Mashteuiatsh est un vent de fraîcheur qui vient briser tous vos préjugés sur la musique autochtone. On a beau avoir les deux pieds dans le majestueux Pekuakami, y’a aussi beaucoup de sonorités soul et RnB sorties tout droit de la grand’ ville. (Jacques Boivin)

The Blaze Velluto Collection – « What’s On Your Mind? »

Un album génial fait par des gens géniaux, que j’écoute (très) souvent. Juste assez complexe, et qui ne peut que vous accrocher un sourire sur les lèvres. (Léo Moffet)

Un bel album plaisant à écouter. (Adrien Le Toux)

Le plus récent album de Blaze Velluto et sa bande n’a peut-être pas de gros gros hit, mais il a une qualité encore plus essentielle : quand on le commence, on l’écoute jusqu’à la fin. C’est riche, c’est varié, mais c’est surtout plein d’amour pendant près de 40 minutes. Y’a rien qui bat l’amour. (Jacques Boivin)

Thierry Larose – « Sprint! »

Ce n’est pas une grande surprise que Thierry se retrouve dans mes tops albums de l’année, parce que lui aussi a été au coeur de mon année 2023. « Sprint », c’est un ratisse-large avec des pièces de différents genres musicaux – et tout reste cohérent. (Marie-Ève Duchesne)

Ça commence par une ballade qui ferait pleurer Bob Dylan si celui-ci parlait français. Ça se termine avec un p’tit guitare-voix qui a dû faire pleurer Alexandre Martel derrière la console. Entre ces deux morceaux, Thierry Larose nous lance dans toutes les directions et nous fait vivre toutes sortes d’émotions. Tout ça sur son DEUXIÈME album. On va être pogné.es avec longtemps! (Jacques Boivin)

Vendôme – « La fable de la grenouille dorée »

Probablement l’album que j’ai le plus écouté cette année. J’ai eu la chance de voir le groupe en spectacle à quelques reprises. Mon coup de coeur 2023. (Léo Moffet)

Yocto – « Zepta Supernova »

Je ne savais pas que j’avais besoin d’entendre du Devo québecois avec des sons de guitare à la Andy Summers. (Nicolas Padovani)

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