St-Roch XP – 9 septembre 2023

PAR

Du pas pire beau temps. Un public qui répond à l’appel. La rue St-Joseph envahie de foodies mélomanes. Que demander de plus pour une dernière journée fort occupée à St-Roch XP?

blesse

Par Maxime Beaulieu

« On est un petit peu maganés, on va essayer des affaires, ça va être un laboratoire. » Annonce les membres de blesse en début de spectacle, eux qui venaient de vivre un rêve en ouvrant pour Karkwa la veille. On nous offre donc des pièces tout de même expérimentales tout en restant mélodiques avec quelques passages plus intenses. Ils mentionnent que jouer dans un petit café fait énormément penser à NPR Tiny Desk pour un concert très intimiste. Ils réussissent d’ailleurs à attirer plusieurs curieux.euses qui circulaient sur la rue St-Joseph.

Siibii

Par Jacques Boivin

J’avais hâte de revoir l’artiste queer cri Siibii après une prestation très convaincante au Festival d’été de Québec. Malheureusement pour moi, le public est arrivé un brin en retard, bien après le début de la prestation, ce qui a eu une incidence un brin négative sur celle-ci. Visiblement déçu, l’artiste nous a semblé un peu moins énergique qu’au parc de la Francophonie, ce qui est très dommage : Siibii a toute une voix, et son répertoire pop rempli de soul donne envie de pleurer tellement c’est beau. On comprend. Et on se reprendra (d’ailleurs, paraît que la deuxième prestation était beaucoup plus punchée).

Louis-Charles

Par Maxime Beaulieu

De tous les concerts auxquels j’ai assisté durant la fin de semaine à La Petite Galerie Bell, c’était sans aucun doute pour Louis-Charles que j’y ai vu la plus grosse foule. Le quintet post rock présente une musique bien planante, les guitares sont définitivement à l’avant plan mais oh que la batterie est hypnotisante, clairement un de mes aspects préférés de leur prestation. « La dernière c’est rock’n’roll, vous pouvez danser. » Lance le chanteur avant de jouer La Maison qui est clairement la plus agressive de leur spectacle alors qu’on nage plus dans le post-hardcore pour celle-ci. Une performance haute en énergie – et en décibels – qui est définitivement permis mes préférées de cette édition de St-Roch XP.

Naïma Frank

Par Maxime Beaulieu

On se transporte à L’Ampli pour y voir Naïma Frank, une jeune artiste avec un charisme incroyable et une vibe merveilleuse. Elle nous offre une musique R&B aux accents pop minimalistes tout en abordant des thèmes remplis de vulnérabilité et d’introspection. Elle a une grande facilité à faire entrer le public dans son univers et à donner le sourire à tout le monde. Une magnifique prestation qui fait un énorme bien à l’âme.

Anne Painchaud

Par Maxime Beaulieu

J’avais pris quelques instants plus tôt dans la journée pour assister à la fin du spectacle de Anne Painchaud au Parvis Desjardins pour me donner une petite idée de ce qui m’attendrait à La Korrigane. Une formule décidément plus intimiste comparé à sa prestation précédente mais tout aussi magnifique. Cette ambiance plus chaleureuse se prêtait aisément à la lecture de poèmes en plein milieu du concert. Musicalement on se plaît à se laisser bercer par les mélodies accrocheuses de la chanteuse assise au piano et qui est accompagnée d’une guitariste, un bassiste et un batteur qui sont tous.tes extrêmement talentueux.euses.

Douance

Par Maxime Beaulieu

« Bonsoir le Café Pékoe, c’est quoi un pékoe? » S’interroge d’entrée de jeu la chanteuse de Douance. Elle fait preuve de vulnérabilité en nous rappelant que c’est tout à fait correct des fois de moins bien aller. C’est tout de même avec un énorme plaisir qu’elle nous présente, accompagnée de ses excellent.es musicien.nes, ses pièces inspirées du rock des années 1990. Un beau mélange de chansons plus calmes et ambiantes ainsi que de tounes plus lourdes. Une performance sans faille qui a su capter l’attention des gens présents.

Fly Jordy

Par Maxime Beaulieu

C’est dans un Marché Tradition particulièrement bondé que Fly Jordy nous offre sa deuxième vitrine de la journée. Il est accompagné d’un DJ qui fait tourner les excellents instrumentaux d’inspiration trap du jeune rappeur montréalais. De savants textes en anglais avec un merveilleux flow qui ont visiblement su plaire à l’impressionnante foule rassemblée près des laits végétaux. Une belle découverte pour ma part qui tombe exactement dans mes cordes.

Fovelle

Par Jacques Boivin

Un show de Fovelle, ça se voit pas de la même manière qu’une prestation de Malaimé Soleil, mettons. Fovelle, c’est Jean-Christophe Maisonneuve-Audet au centre, mais c’est presque jamais sur lui que les projecteurs sont braqués, laissant ses musicien.nes briller de mille feux avec sa musique dansante parfaite pour le party (le DJ de l’autre côté de l’Impé avait l’air pic-pic à côté – et il était bon). On a entendu un peu de tout, compositions originales et reprises déjantées (dont Kiss, que ni Prince ni Tom Jones n’auraient renié), et les p’tits drinks en canettes se faisaient shaker, comme les popotins.

Mettons que ça aurait été une belle finale, mais il nous en restait un dernier à voir.

Malaimé Soleil

Par Jacques Boivin

On l’avait déjà senti, mais il se passe quelque chose entre Malaimé Soleil et le 418. Gagnant du prix du jury au Cabaret Festif! de 2022. Présences fort remarquées à la Fête de la musique en 2021 et 2022. Coup de coeur au Phoque OFF. Le groupe s’est bâti ici un public qui rendrait jaloux plusieurs formations locales. Tout ça sans même avoir un album en poche (ça s’en vient, le sublime « Tempête » sort le 29). Il y avait donc plusieurs personnes aux deux prestations de la journée du groupe, mais surtout, il y avait un Ampli de Québec rempli au bouchon de gens qui connaissaient déjà les chansons pas mal par coeur. OK, on avait déjà pas mal entendu Pansement et Coin-Coin par le passé, et Monotonie est un GROS morceau qui s’est incrusté dans nos têtes dès la première fois, mais ça n’explique pas pourquoi des pièces comme Pluie acide et Démons ont reçu des réactions aussi fortes (ça moshpittait joyeusement et dans le respect). À part peut-être le fait que la première peut faire exploser tous les toits et que la deuxième est très punk dans l’âme.

Le quatuor était visiblement touché par l’accueil tonitruant du public, et cette énergie a fait des allers-retours pas mal efficaces dans la salle. Les quatre Montérégiens-Estriens ont joué le couteau entre les dents, livrant la prestation la plus efficace de toute la fin de semaine.

On le sait depuis avril 2022, mais ça se confirme : Malaimé Soleil a un maudit bel avenir devant lui. On se voit au Vieux Bureau de poste le 6 octobre prochain?

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