St-Roch XP – 8 septembre 2023

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On a donc été chanceux.ses! On annonçait de la chenoute toute la journée, il est tombé trois gouttes et quart pendant cinq minutes, même pas de quoi se mouiller.

N’empêche qu’entre le gros jeudi et l’encore plus gros samedi, on a pris ça relax et on a manqué quelques beaux projets (OK, on l’avoue, on a été une grosse gang à aller s’enfermer à l’Impérial Bell pour aller voir Karkwa).

On vous présente un léger compte rendu de la soirée du vendredi. On aurait aimé voir tous les projets, mais comme la veille, c’était juste pas possible :

Roselle

Par Jacques Boivin

Bon, une autre soirée qui commence avec de la grosse pop en français où les teintes de rose étaient à l’honneur! Roselle est débarquée au Café Pekoe avec un pas pire gros band (j’aime l’espace tout en profondeur qu’on leur a réservé, c’est vraiment… particulier). Du groove, en veux-tu, en vlà! Roselle chante avec son âme, et ça paraît. Y’a de la soul dans la voix, elle ne récite pas ses paroles, elle les vit et elle les exprime en prenant chaque centimètre du petit espace à sa disposition. Si sa musique peut sonner un brin synthétique sur « Aurore », son album sorti en 2022, c’est une toute autre histoire en personne : c’est organique à souhait, et c’est bien ainsi. Le genre de jeune artiste prometteuse qu’on verrait en première partie d’une superstar qui fait son premier Impérial.

Miro Chino

Par Jacques Boivin

« Est-ce que ça va? Est-ce qu’on dérange? », demande Miro en commençant son set à Place Jacques-Cartier devant un public assis très loin. « Donnez-moi trois tounes, si je vous ai pas convaincus, je crisse mon camp. » Ça n’a pris qu’une toune à Miro Chino pour séduire un parterre difficile. Juste une. Avec ses tounes quelque part entre Jay Scott et Vendou, mélange de pop et de hip-hop où les textes ont un flow presque rappé, mais très mélodieux, le duo s’est fait beaucoup de nouveaux et de nouvelles ami.es. Beau p’tit groove, belle attitude (comme on l’a vu drette en partant), vlà un projet qui va défoncer les murs qu’il va frapper un par un.

Mélina Lequy

Par Maxime Beaulieu

Mélina Lequy, c’est des magnifiques chansons douces livrées avec une voix émotivement percutante. La chanteuse et guitariste profite d’un accompagnement sans faille à la batterie/flûte traversière et aux claviers. On assiste à une maîtrise incroyable des instruments pour un rendu d’une beauté pure, le tout dans une galerie d’art pour ajouter tout un cachet à ce spectacle. La foule curieuse et attentive a semblé complètement adorer l’expérience, et pour ma part ce fut un de mes coups de cœur de la fin de semaine.

Kevin Kevin

Par Maxime Beaulieu

Un rappeur accompagné d’un groupe complet avec guitare, basse, claviers, batterie, DJ et même des choristes. Ça fait changement des spectacles de rap plus standard où il n’y a que deux ou trois personnes sur scène. Outre l’accompagnement musical de grande qualité, ce qui nous frappe en premier c’est la voix exceptionnellement envoûtante de Kevin Kevin. Il y a tellement de mélodie dans sa voix en plus d’avoir un énorme charisme, c’est vraiment un chanteur qui fera beaucoup de bruit dans les prochaines années. On a en plus eu droit à un invité surprise, Eman est venu performer une pièce, sa présence a visiblement été fort appréciée de la foule.

Slim Tony

Par Maxime Beaulieu

Un autre rappeur en vitrine en ce vendredi soir, on se transporte dans la petite salle Les Autres Jours pour y voir Slim Tony. Accompagné d’un DJ, il nous livre ses textes bien ficelés sur des instrumentaux à l’ancienne. Une chose qui retient l’attention est clairement la chaleur dans la salle, le rappeur y fait plusieurs références au cours du spectacle, on se croirait dans un four en train de cuire lentement. On sent clairement que les inspirations de l’artiste résident beaucoup dans le hip-hop des années 1990 mais sans nier le rap plus actuel, ça donne donc un excellent résultat qui s’écoute très bien.

Charles Garant

Par Maxime BEaulieu

Les scènes extérieures attirent évidemment de grandes foules, pour Charles Garant ce ne fut pas différent. La place Jacques-Cartier était remplie de personnes fort curieuses mais quelque peu timides pour voir le chanteur en formule trio. Il nous offre un rock bien pop efficace qui a fait quand même danser quelques personnes à l’avant de la scène. Un léger manque de rythme dans l’enchaînement des chansons, rien qu’on puisse lui tenir rigueur dans le cadre de ces vitrines, mais une claire assurance sur cette grande scène.

Ten Minute Detour

Par Maxime Beaulieu

« Nous parle pas beaucoup le français alors on va jouer la musique. » lance d’entrée de jeu le chanteur du groupe ontarien. « Nous avons conduit neuf heures hier pour être ici, nous sommes tellement heureux de faire partie de ce festival parmi tous ces magnifiques artistes » enchaîne-t-il ensuite en anglais. Ten Minute Detour fait dans le rock très accrocheur avec des inspirations folk, une proposition fort intéressante. J’ai particulièrement apprécié le clavier complètement magnifique qui rend le tout d’une beauté exceptionnelle. Clairement une prestation qui valait la peine de faire un détour pour y assister.

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