Petit OFF - grandes émotions | Page 2

28 août : féminisme et réconciliation

Changement de cap pour la soirée de vendredi. Sous un beau ciel variable aux couleurs changeantes, Narcisse et Anachnid allaient prendre d’assaut la scène et célébrer la diversité culturelle et de genre à travers leurs propositions électro aussi engagées que distinctes.

Narcisse

Narcisse a mis le groove dans la place vendredi en présentant un spectacle visuellement magnifique et coloré. Les membres du groupe rayonnaient sur scène : l’artiste Gabriel Paquet peignait une toile en direct tandis qu’Utopia nous éblouissait par ses mouvements de danse théâtraux. Nous avons eu la chance d’entendre plusieurs pièces tirées du répertoire de Narcisse, telles que Marjorie, Trans_Mission et Echo. Livrant une performance authentique et remplie d’amour, Narcisse a transmis son énergie avec ses chansons synth-pop poétiques. Pour terminer la soirée, la foule a eu la permission de se lever pour danser (à distance) et se laisser aller sur l’extrait Narcisse.

Danaé Maltais

Anachnid

Le soir, on avait troqué le soleil pour des guirlandes de lumière. Sur le stage noir, dans la nuit noire, vêtue de noir, Anachnid est apparue, cornes aux front. Avec elle, deux acolytes qui la rejoignaient sur scène pour la première fois: Andy Bourgeois aux claviers et Jérémie Essiambre aux percussions et à la guitare. On peut vous dire que, déjà, ça faisait son effet!

Les nappes de son de leur musique électro commençaient à peine à nous envelopper que l’artiste multidisciplinaire nous surprenait avec des détours vers le trap. Riche de son héritage Oji-Cri et Mi’gmaq, mais aussi de celui que lui a légué la culture populaire, Anna-Khesic tissait des toiles qui reliaient les genres, faisant se rencontrer des univers aussi éloignés que ceux de Portishead et de Cardi B. Elle est même parvenue à y incorporer le country sur America, une pièce qui aborde la question des pensionnats. Le tout s’amalgamait sans peine dans son univers où prédominaient les sons de la nature (souvent échantillonnés par elle) et les thématiques autochtones telles que le Wendigo, la colère des ancêtres, le symbolisme des tresses ou encore la chasse.

Marie-Ève Fortier