Le Festif! – 19 juillet 2019

PAR

Imprévisible: Bernard Adamus

C’est un Bernard Adamus avenant qui nous a retrouvés dans la rue Ménard sous la grosse chaleur. Il y avait tellement de monde: on en retrouvait autant devant que derrière la scène, tandis que d’autres encore se massaient sur les terrasses, les balcons et mêmes les toits disponibles. Et pourtant, si l’on se trouvait moindrement dans le sens des moniteurs, le public se faisait assez silencieux pour qu’on puisse entendre à merveille les versions « dénudées » des tounes qu’Adamus jouait accompagné tout simplement par Simon Pagé au banjo ou à la contrebasse. L’occasion parfaite pour moi de découvrir quelques pièces de « Ce qu’il nous reste du Texas », surtout que le gros soleil allait de pair avec les ballades désertico-poétiques et le blues-folk de l’artiste.

Marie-Ève Fortier

The Castagne’s

Si Angus et Julia Stone avaient décidé de faire dans le glam-punk garage, ils auraient sans doute sonné un peu comme The Castagne’s. Marjolaine et Philippe Castagne ont d’ailleurs eu l’honneur de faire résonner en premier les planches de la scène Pantoum / La Bête vendredi dernier et ils n’y sont pas allés de main morte. Sous le beau gros soleil, leur duo batterie (elle) et guitare (lui) mêlé de cris (les deux) avait de quoi nous asséner un bon coup pour nous réveiller de la léthargie ensoleillée. Ils tempéraient ensuite les vagues de son par des interventions très pacifiques et bienveillantes. On a même eu droit à quelques pièces chantées d’une voix presque enfantine par une Marjolaine prenant des bains de foule.

Marie-Ève Fortier

Bears of Legend

J’étais en train de me battre avec mon iPad au QG des médias. J’étais à bout. J’en avais plein mon casque. J’avais besoin de me changer les idées pis d’avoir un peu de douceur. Ça tombe tu ben, juste à côté de moi, y’avait Bears of Legend qui était sur le point de commencer sa prestation.

Je vous avoue que je ne suis pas leur plus grand fan, parce que l’indie folk un brin orchestral, même si c’est ben ben bon, on en a entendu un char pis une barge dans les dernières années, mais ça ne serait pas rendre justice à cette bande de talentueux musiciens visiblement passionnés et ambitieux qui jouent les pièces de leur excellent A Million Lives (yep, j’y suis retourné après le show) avec un mélange de fougue et de douceur qui suintent l’authenticité et exigent une écoute attentive de la part du spectateur (qui s’est vraiment tu pour écouter). Va vraiment falloir que je retourne voir le septuor dans un meilleur état d’esprit. En novembre à la Chapelle ou en février au Petit-Champlain?

Jacques Boivin

Étienne Fletcher

Fransaskois, Étienne Fletcher et ses musiciens regorgent de dynamisme et de bonheur. Le leader du groupe, très volubile, nous explique plusieurs chansons et anecdotes, ce qui les rend attachants et ravit le public. Une de ses pièces est tirée d’une expérience de création avec Laura Babin (NDLR: à Destination Chanson-Fleuve), pendant laquelle ils ont réussi à jouer aussi avec Tire le coyote. Originaires de la Saskatchewan, ils sont relativement isolés côté langue française. Nous sommes donc très choyés d’avoir pu les connaître car leur tournée les amène plus souvent dans des régions éloignées que dans les centres. On a tout apprécié, mais mon moment préféré, c’est la pièce instrumentale à cause des envolées intenses de tout le groupe.

Katia et Tom Desgranges

Mélanie Venditti

Eh oui, moi aussi je retrouve les potes du Pantoum pour leurs spectacles-vitrines en collaboration avec La Bête. L’intrigante Mélanie Venditti et son quintette rock indescriptible rayonnent derrière la terrasse du Tony et Charlo. Les longs jams aux tendances prog englobent à merveille la timidité vocale de la principale intéressée. Après une brève extrapolation de son album « Épitaphes », elle se défoule en cassant une assiette aux abords de la scène. « On a le droit de se fâcher », nous dit-elle. Vas-y Mélanie, sors le méchant! Le contraste entre son impulsivité et la douceur de son violon créait une harmonie musico-théâtrale fascinante. Terminant avec Sous la loupe sous la pluie et sous l’arc-en ciel, Venditti prendra un bain de foule en se défoulant sur sa guitare électrique.

Gabriel Tremblay

Notre compte rendu se poursuit à la page suivante (c’était une grosse journée, hein?).

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