La Noce de Saguenay – 6 juillet 2018 (jour 2)

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Le Cerf-Malade [caption id="attachment_63352" align="alignright" width="200"] Crédit photo: Charline Clavier[/caption] Le quatuor originaire de Saguenay ouvrait le bal en après-midi pour 25 minutes de rock énergique qui nous transportait dans une ambiance propre à eux. Les gars nous ont offert des pièces majoritairement issues de leur disque De bonnes intentions. Loin de moi l’intention de faire une comparaison ou de dire que les deux groupes se ressemblent, mais avec les effets de guitares et la voix du chanteur Thomas Racine (qui est également le batteur), on était transporté dans le même genre de climat planant que lorsque Malajube se produisait sur scène. C’était la première fois que je voyais Le Cerf-Malade en prestation, et j’en aurais pris bien plus. Pour ceux qui désirent les découvrir, leur album est disponible en écoute complète sur la page Bandcamp du groupe. Sax Machine [caption id="attachment_63360" align="alignright" width="272"] Crédit photo: Charline Clavier[/caption] Toujours dans la zone portuaire, Sax Machine prenait le relais juste après Le Cerf-Malade. On changeait complètement de style. Le trio jazz hip-hop est composé d’un saxophoniste, d’un tromboniste et d’un rappeur. Bourrés de talents, ils nous ont immédiatement fait danser sur leurs chansons qui mélangent cuivres et beats électroniques, sur lesquels les paroles de Racecar (rappeur de Chicago) groovent à merveille. Ils ont fait plusieurs spectacles à l’international, et ça parait. C’est rôdé au quart de tour. Superbe découverte en cette fin d’après-midi qui nous a permis de nous réchauffer en se trémoussant parce que, on va se le dire, on était bien loin de la canicule des derniers jours ! Random Recipe On se déplaçait ensuite sur la grande scène de la zone portuaire pour la formation Random Recipe, qu’on attendait avec impatience. Les gens étaient venus en grand nombre pour la formation Montréalaise. Le savoir-faire avec lequel ils nous font voyager entre les différents styles musicaux (hip-hop, pop, indie rock, funk) me faisait halluciner. Tout était sur la coche, comme on dirait en bon français. Le registre vocal de Frannie Holder est capoté : elle passe des notes graves aux aiguës avec une assurance surprenante en plus de rapper à travers tout ça. Fab, pour sa part, s’occupe aussi des passages rap, en plus de faire du beatbox. C’est cette cohésion entre les deux qui, selon moi, donne cette couleur que l’on aime tant à Random Recipe et qui fait leur succès depuis maintenant dix ans. Juste avant de quitter, Frannie a tenu à remercier chaleureusement l’organisation de La Noce ainsi que tous les festivaliers présents, en évoquant au passage le manque de soutient de la part de nos gouvernements pour la culture. Elle fut chaudement applaudie par la foule. [caption id="attachment_63356" align="aligncenter" width="432"] Crédit photo: Charline Clavier[/caption] Lydia Képinski [caption id="attachment_63355" align="alignright" width="300"] Crédit photo: Charline Clavier[/caption] C’est à 19 h 30 que commençait Lydia Képinski. Première fois que je la voyais en spectacle, mais que j’entendais également ce qu’elle faisait (oui, je sais, il était le temps). Le début très théâtral de sa prestation attira beaucoup de spectateurs en plus de ceux déjà réunis dès le commencement. Elle m’a marquée par la manière dont elle contrôle sa voix et comment elle nous fait voyager vers des tonalités parfois audacieuses mais extrêmement bien calculées. Très transparente, sa manière franche de s’exprimer m’a vraiment plu, et la profondeur de ses textes est à couper le souffle! Alaclair Ensemble [caption id="attachment_63350" align="alignright" width="300"] Crédit photo: Charline Clavier[/caption] Quand Alaclair Ensemble est à l’affiche, tu sais que le party va pogner. C’est exactement ça qui s’est passé. Le collectif hip-hop semblait en mission et s’est chargé de transmettre son énergie aux gens réunis devant la grande scène de la zone portuaire. Ils nous ont offert une heure de bons beats sur lesquels les gars s’alternaient pour chanter. Les capacités spectaculaires d’Ogden (qui se déclare en passant comme Robert Nelson, président de la République libre du Bas-Canada) ont été mises à profit lors d’un « solo vocal » tellement rapide qu’on peut affirmer sans aucun doute qu’il fait partie des sommités québécoises dans ce domaine. En plus de nous offrir de petites chorégraphies (notamment sur Mon cou), on a eu droit à Claude Bégin, qui nous a interprété un bout du « bon vieux succès » Le temps des cathédrales parce que Maybe Watson l’avait mis au défi. Pour vrai, fan ou non de hip-hop, si jamais vous avez l’occasion de les voir en spectacle, allez-y absolument, c’est une valeur sûre  ! WD-40 Juste après le spectacle d’Alaclair, l’ami avec qui j’étais m’a demandé si je connaissais WD-40. À part leur nom, je n’avais aucune idée de ce qu’ils faisaient. Il m’a dit : « Tu vas voir, c’est rock» (avec un solide accent sur le mot rock). Leur plage horaire était de trente minutes, mais ce fût une demie-heure carrément « dans ma face ». Alex Jones, qui manie la basse avec fougue, est une bête de scène. Entre deux chansons, il a dit : « Y’en a qui disent que le rock est mort, mais pas tant que je serai là! », puis crime, je n’aurais pas pu être plus d’accord. Il se laissait tomber sur les genoux pendant les solos de guitare, a lancé son t-shirt dans la foule, jouait de la basse en arrière de sa tête, et juste au moment où je me disais qu’il ne pouvait pas être plus rock que ça, il s’est de nouveau agenouillé pendant un solo de guitare, mais cette fois-ci un peu en avant de la scène et a embrassé à pleine bouche une fan (bien consentante, je tiens à le mentionner) tout en jouant de la basse pour ensuite se relever et finir de chanter. Ai-je besoin d’en dire plus pour vous convaincre que j’ai aimé? [caption id="attachment_63361" align="aligncenter" width="294"] Crédit photo: Charline Clavier[/caption] Loud C’est Loud qui clôturait la soirée à la zone portuaire. La table avait été mise par Alaclair et WD-40, et les spectateurs ont chaudement accueillis Loud et son DJ Ajust, bien installé sur la plateforme un peu en retrait entre deux énormes branches d’olivier jaune (comme sur Une année record). Il nous a offert plusieurs morceaux, issus justement de son plus récent album mais aussi du EP New Phone. J’ai vite compris pourquoi l’artiste qui utilise le franglais dans ses chansons a récemment gagné le prix de la SOCAN pour 56k lorsque j’ai vu les spectateurs danser et chanter. Il n’y a aucun doute, il sait comment gérer une foule! Excellent choix de la part de l’organisation de La Noce pour boucler ce vendredi soir. On remet ça samedi pour la dernière journée! [caption id="attachment_63353" align="aligncenter" width="398"] Crédit photo : Charline Clavier[/caption] [gallery type="rectangular" td_select_gallery_slide="slide" ids="63361,63360,63358,63356,63355,63350,63351,63352,63353,63354"]]]>

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