C’est un public fidèle au poste et agité qu’on trouve au Grizzly Fuzz ce 28 février. Dans l’attente, la bonne humeur est palpable, ça parle fort et on sent une grande fébrilité pour embarquer dans la spirale rock de Vivresse qui deviendra de plus en plus psychédélique sur trame de fonds japonaise avec TEKE::TEKE. Un retour sur cette soirée bonbon.
Vivresse
Pour leur baptême au Grizzly Fuzz, le groupe de Québec propose des pièces de leur dernier album « Sainte-Vivresse », paru le 1er novembre dernier. Le quatuor est composé de Florence Dias (voix, claviers, flûte), Tommy Grandbois (voix, guitares), Alex Grandbois (batterie) et Marc-Antoine Dias (basse). Le groupe entre en scène avec la courte Vivresse pt 2, donnant un aperçu condensé des nuances rythmiques de leur musique.
Au nom de débute en force avec cloche à vache et guitare rock. Transition de batterie bien soutenue avec la voix de Florence puis celle de Tommy. Leur chant est accrocheur et la guitare rappelle les White Stripes. Le groupe poursuit avec Le Monde à flot,qui est une balade rock qui devient ska au milieu de la chanson pour repartir avec des chœurs puissants et des guitares explosives. De légères opérettes parsèment la chanson. Le groupe termine avec Drap blanc/drap gris/drap noir sur des notes de claviers légèrement angoissantes cassées par le trio batterie, basse et guitare. Le solo de guitare est assez puissant, des mots plus parlés que chantés.
Il y a beaucoup de rimes et de poésie dans leurs chansons. Aux nombreux contrastes musicaux qu’ils abordent, les membres excellent dans leur complémentarité instrumentale. Une chanson ne ressemble pas l’autre.
TEKE::TEKE
Pour TEKE::TEKE, ce sont sept musicien.nes qui montent sur scène. Basé à Montréal, le groupe est composé de Serge Nakauchi Pelletier et Hidetaka Yoneyama, du bassiste Mishka Stein, du batteur Ian Lettre, de la flûtiste Yuki Isami, du tromboniste Etienne Lebel et la chanteuse Maya Kuroki. A sept, la scène est bien remplie et Maya, chapeau et lunettes fumées, se met en place au centre de la scène.
Ça débute en flûte et trombone avec Sitagaya kota. La dynamique monte d’un cran avec Gotoku Lemon, menée par la vive guitare électrique sur laquelle s’ajoutent la flûte et le chant guttural de Maya Kuroki. Sa voix raillée accompagnée du trombone fait un équilibre sonore parfait avec la flûte et les claviers. Puis, le groupe embraille avec la tant attendue Garakuta, qui fait danser la foule sous des projecteurs magenta.
Plus tard, le groupe nous propose le ver d’oreille Doppelganger, une balade enjouée avec une voix plus veloutée et mélodieuse. On pourrait très bien s’imaginer dans un jardin japonais avec un petit vent qui flatte le visage. C’est harmonieux et doux. C’est vers la fin que le groupe se lance avec la fougueuse Hoppe avec une voix qui rappelle celle de St. Vincent. Une voix qui porte, qui jam avec les claviers et la flûte. Les arrangements s’égarent et reviennent pour se déconstruire avec la frénésie du trombone. On est entre le pop baroque et l’art rock!
Les pièces jouées proviennent principalement de leur album « Hagata », paru en février 2023. Le groupe apparaîtra à plusieurs endroits au Québec cet été. A ne pas manquer!
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