Luan Larobina et Sandra Contour au Pantoum : de la visite de tous les côtés

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Ça y est! On est au lancement d’album au Pantoum de Sandra Contour en ce 23 mai. La visite du Pantoum est au rendez-vous, de même que celle de Luan Larobina et de Sandra Contour. C’est une soirée folk douce et rieuse, on en sort le cœur léger.

Luan Larobina : une visite douce et taquine

Luan Larobina (chant et guitare) se présente tout sourire. Originaire de Pointe St-Pierre de Gaspé, elle nous communique son amour pour les régions et ses artistes, elle nous partage ses plus récentes compositions.

À la deuxième pièce, elle invite Loïc Tremblay (chant et guitare) à venir la joindre sur scène. Ils forment un super duo de voix et des accords parfaits. Dans l’interlude qui suit, avec une adorable sincérité, elle mentionne, qu’il y a beaucoup de monde à Québec, que ce n’est pas comme en région et que ça lui fait drôle de faire une première partie pour un public qui n’est pas sa visite à elle.

À la quatrième chanson, Luan marque la qualité de son écriture : « J’aimerais traverser toutes les saisons avec toi. Même que je voudrais me sentir à la maison avec toi». Un peu plus tard dans la chanson : « Je fais mon lis dans ta paume, encore un peu je me repose […] Je veux découvrir toutes les saisons avec toi. Et de traduire toutes les façons de dire je t’aime ».

Pour la dernière chanson, Loïc remet la guitare à Gabrielle Côté (de Gabwé). C’est un duo de guitare un peu plus rythmée qui embarque et on assiste à un duo de voix superbes dont celle de Gabrielle est plus grave pour accompagner celle de Luan.

La plume de Luan est remarquable, les titres de ses compositions ne sont pas encore définis. C’est certain qu’on veut la revoir en spectacle et j’ai bien hâte de suivre sa progression. C’est du doux.

Sandra Contour : L’art de caller sa visite

Avant de débuter, l’artiste nous distribue des fourchettes, des cuillères et des couteaux. Certains, les gardent précieusement rangés dans leurs poches, d’autres leurs sacoches.

Elle débute avec J’ai pas de visite, la chanson-titre de son album qui brille par son absence au registre. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour avoir son public en visite live?  C’est un bon truc en tout cas! Avec son laptop à son épaule gauche, comme si c’était un radio vintage, elle fait chanter le public à coup de « Na-nana-na[…], j’ai pas de visite ». Chanson savoureuse qui fait rire le public de vive voix. Lorsque la musique s’éteint de son laptop, elle tient bien haut ses ustensiles de la main droite Silencieuse, elle regarde son public, elle les jette parterre, on les jette par terre.

La visite est callée. Embarque sur scène ses huit invité.es avec des cadeaux à la main, elle les empile tout près d’elle. Ça y est, on se trouve dans le salon de Sandra Contour. Les huit musiciens qui entourent la chanteuse sont Melissa Labbé (percussions), Gabriel Desjardins (piano), Pierre-Antoine Tanguay (contrebasse), Guillaume St-Pierre (guitare) et le Quatuor Bazar formé de Florence Labelle et  Adéline Gagné (violons), Geoffroy Michaud-Beaulieu (alto) et Emmanuel Madsen (violoncelle).

Elle prend sa guitare pour débuter La maison est de travers avec une douce et belle contrebasse, de l’alto, du violoncelle et des violons en poursuivant J’avais pas mon téléphone. Ses interludes sont bien placés et suscitent des rires tant dans ses propos que lorsqu’elle déballe ses cadeaux. Son ton est un peu nonchalant avec un sens de l’humour bien aiguisé. Pendant le spectacle, nous avons aussi droit à la Cranky Box qui nous révèle ses talents de conteuse.

Dans un rappel planifié, le spectacle se clôt avec une chanson en duo avec Luan, puis Bienheureux sont les ignorants, l’une de mes préférées. Sandra Contour est sur son X, son spectacle est l’un des meilleurs du moment si on recherche de la douceur et du délire, j’adore.

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