Patche et Beat Sexü au Pantoum : Honneur à la batterie – Beat-me!

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Journée printanière en ce 14 mars, on a envie de danser au Pantoum. C’est certain. Est-ce que l’organisation de la petite salle de la rue Saint-Vallier avait pensé à un tel hommage aux drums? Peut-être que la lune était en scorpion. Selon le Journal de Québec, ce soir, elle est en poisson.

Patche

Au Pantoum, il y a du monde. Trois synthétiseurs et des pédales sont à la gauche de la scène. Côté droit, la basse et la batterie. Avec Patche, on s’attend à des improvisations, reste à savoir comment ça va se faire. On est curieux. De Montréal, les cinq musiciens s’installent pour leur première fois à Québec (si on exclut leur trop court passage au Phoque OFF 2023). Ils accaparent leurs instruments, ils sont complices et dégagent bien l’esprit d’impro qu’ils veulent présenter. Ils ont l’attitude de s’en câlisser.

Les premières chansons psychédéliques sont house-dance, pop-art, name it, et elles reposent sur le lead de la basse. Les patchs se font avec les claviers qui syntonisent. On danse déjà, le groove de la basse nous laisse aller.  Puis vient la deuxième partie dirigée par la constance de la batterie. Les temps sont rapides et parfaits. Garder le même rythme assez longtemps pour s’approprier le beat. Love it. Une partie du public s’installe en demi-cercle sur les fesses, comme un tapis volant psychédélique entouré d’une gente dansante. C’est bizarre. On aime.

Il y a des espace-temps que l’on se croirait au parc Jean-Drapeau, à côté de la Biosphère à n’importe quelle heure. Pas dans le cadre d’un festival, juste là. Peut-être même à La Cuisine. Ils ne se sont pas nommés de la soirée. Un band à suivre de près, il concocte un EP à paraître ce printemps-été.  À voir en spectacle absolument.

Beat sexü

Changement de position de la batterie de la droite vers le centre de la scène. Ce sera encore une fois l’instrument mis en lumière. Tout le monde dans le public connaît bien Beat Sexü Pas moi! J’ai découvert ce groupe au soleil pendant le festival du Pantoum. C’était un coup de cœur que j’ai noté sur ma liste de groupes à revoir. Ce soir, les musiciens de ce collectif sont différents (roulement de tambours!) et la promesse reste la même : Danser!  On retrouve Jean-Étienne Collin-Marcoux (voix et batteries), Marie-Ève Harel-Michon (voix et claviers), Alexis Goulet-Bouchard (guitare), Fabienne Gilbert (basse et voix) et Maxine Maillet (claviers et voix).

Jean-Étienne (l’un des secrets les moins bien gardés du Pantoum) nous a accueilli avec bienveillance. On était invité et convié à participer au moment. Les interludes étaient sensibles, personnelles et authentiques. Le groupe a commencé avec de vielles et nouvelles tounes. L’ambiance s’est bien mise en place. Puis voilà la maraca sort de la batterie pour danser. Vient à un moment La lune était en scorpion ce soir-là. Ce refrain m’a tant parlé et fait rigoler. S’en suit Autour de moi, nouvelle toune en continu, dont le rythme métronomique fait augmenter la danse en intensité. Facile pour les musiciens qu’ils disent, efficace pour la danse en tout cas. Il n’y a pas eu de rappel. Le groupe nous a laissé.es sur notre faim. Au moins, leur beat nous a laissé tous les éléments pour continuer la soirée sans eux. Genre qu’on se posait tous la question : C’est quoi ton signe astrologique? Babe?

Le public a remarqué une dynamique différente de Beat Sexü et il demande ouvertement un album sous cette forme. Ce collectif est toujours à mon agenda. Je tiens à dire que la voix de Marie-Ève Harel-Michon est hallucinante.

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