Vous le savez, on adore Malaimé Soleil. Il faut croire qu’on n’en avait pas assez après les avoir suivi pendant trois jours en octobre (https://ecoutedonc.ca/2023/10/30/on-a-suivi-malaime-soleil-en-tournee-pis-on-leur-a-parle/). Nous ne pouvions donc pas manquer le spectacle du 2 novembre au Pantoum. Pour l’occasion c’est le groupe post-rock de Québec Louis-Charles qui ouvrait la soirée.
Louis-Charles
Si Malaimé Soleil attire les foules il y avait sans aucun doute une bonne portion du public qui était là pour Louis-Charles. La formation de Québec a visiblement déjà ses admirateur.trices alors que seulement cinq chansons sont disponibles sur les plateformes d’écoute. Formé de Julien Moisan-Labelle (voix et flûte), Gabrielle Poirier (basse), Lou Manuel Arsenault (guitare), Jérémy Dufour (batterie) et pour son premier spectacle dans l’alignement Jérémie Brunet (guitare). Après une longue intro instrumentale, ça ne prend pas de temps à mettre le feu aux poudres, dès la deuxième chanson le chanteur saute dans la foule où le moshpit se faisait déjà aller. On sent des inspirations assez varriées dans leur musique, particulièrement le emo, le post-hardcore et le shoegaze, malgré ceci le groupe a un son assez unique dans le paysage québécois. On a de gros moments loud où les musicien.nes se laissent aller pour ensuite immédiatement se calmer et voir le chanteur sortir sa flûte traversière. Si leurs deux prestations à Saint-Roch XP m’avaient bien impressionné, on les sentait encore plus dans leur élément sur la scène du Pantoum. D’ailleurs j’en ressors avec la même conclusion, la chanson du show est sans aucun doute La Maison et je ne suis pas seul à capoter sur cette pièce alors que c’est celle qui a vu le plus de réactions et de brasse-camarade dans le public. Il y a très clairement un avenir prometteur pour Louis-Charles alors qu’iels ont été acclamés en véritables stars par la foule.
Malaimé Soleil
Québec vous cesserez jamais de nous surprendre!
Que dire sur Malaimé Soleil qui n’a pas déjà été dit par mes collègues? Après avoir rempli le Vieux Bureau de Poste de Lévis, les voilà du côté nord du fleuve pour afficher salle comble au Pantoum. C’est vraiment toute une histoire d’amour entre le public de Québec et la formation estrio-montérégienne, et malgré l’annonce de dernière minute du spectacle la foule ne voulait pas manquer l’événement. Dès les premières notes de Francis Leclerc (voix et guitare), Vincent Deit (guitare et claviers), Antoine St-Onge (basse) et Alexandre Crépeau (batterie), le parterre se transforme en gros moshpit bienveillant. Personnellement, Pansement est une de mes préférées de l’album, par contre c’est rare que le public s’entre-pousse aussi tôt dans le spectacle. Coin Coin, le premier simple de « Tempête » a reçu évidemment une grosse réaction de la part des spectateur.trices mais c’est vraiment à Démons que le party a levé pour de bon, et avec raison, quelle chanson!
En plus du quatuor on a été choyé par la présence de Charlotte Brousseau comme choriste, le public de la vielle-capitale avait donc droit à deux récipiendaires du Cabaret Festif réuni.es! Cette dernière apporte vraiment un côté mélodique et sentimental aux pièces du groupe. Le leader de la formation semble complètement bouche-bée par la réception de l’assistance de Québec, il y a clairement quelque chose de magique qui se produit lorsque Malaimé Soleil est de passage dans la région. Fidèle à son habitude, la formation a livré une performance émouvante, bien que musicalement on est un peu loin des codes classiques du mouvement emo, certaines pièces me font le même effet que des classiques du genre, on n’a qu’à penser au succès Monotonie. Mon seul bémol de la soirée serait que lors de passages plus calmes on entendait quand même beaucoup parler dans la salle, disons qu’on s’attend généralement à un meilleur comportement de la part des mélomanes qui viennent semaine après semaine au Pantoum. Ce n’est évidemment rien contre le groupe mais ça enlève un peu à l’expérience, malheureusement. Après nous avoir balancé les huit pièces de « Tempête » le groupe y est allé de chansons qui précèdent l’album dans leur catalogue dont l’excellente Cactus. On a également eu droit à une nouveauté inédite dans le rappel de fin de spectacle.
Encore une fois une magnifique soirée passée en compagnie de notre groupe chouchou, dans notre salle chouchou. La relation entre les fans de musique de Québec et le groupe estrio-montérégien ne semble visiblement pas être sur le point de s’essouffler, le public étant prêt à s’aventurer sur la rive-sud quelques semaines seulement avant de remplir le Pantoum. Pendant que Malaimé Soleil reçoit les éloges, on assiste également à l’éclosion de Louis-Charles, qui clairement a la possibilité de faire tourner bien des têtes.
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