On a suivi Malaimé Soleil en tournée (pis on leur a parlé)

Par Jacques Boivin et Noémie Rocque

Avant de commencer, on aimerait remercier Agence Apart, qui a beaucoup facilité la réalisation de cet article!

C’est un secret de Polichinelle, la gang d’ecoutedonc.ca aime beaucoup Malaimé Soleil. On a aperçu le quatuor estrio-maskoutain une première fois à la Fête de la musique de Québec en 2021, mais c’est surtout au Cabaret Festif! de Baie-Saint-Paul qu’on a pogné de quoi.

Comme pas mal tout le monde présent à la finale, on a beaucoup apprécié l’indie rock tantôt énergique, tantôt introspectif, mais toujours mélodieux et accrocheur. Contrairement à plusieurs autres participants au Cabaret, quand Malaimé Soleil a présenté son projet, celui-ci était déjà pas mal prêt et bien défini. Rien de trop compliqué : du bon rock composé en gang, des textes simples dans lesquels on reconnaît fort bien les sentiments et les émotions qu’on a voulu transmettre. Francis Leclerc (voix, guitare, auteur), Vincent Deit (guitare, claviers), Antoine St-Onge (basse) et Alexandre Crépeau (batterie, percussions) ont presque tout raflé ce soir-là : en plus du prix du jury, ils sont repartis avec une tonne d’autres récompenses, notamment des prestations rémunérées un peu partout dans la province.

Fast-forward près de 18 mois et quelques shows mémorables plus tard. On est à la fin août, on nous annonce que Malaimé Soleil fera partie de la programmation de St-Roch XP. Le groupe en profite pour annoncer sa signature avec Folivora Records, qui lancera son premier album, « Tempête », le 29 septembre.

Si la vitrine au parvis de l’église Saint-Roch s’est bien passée devant un public attentif, mais un peu trop poli à notre goût, en fin de soirée, tout le monde a convergé vers l’Ampli de Québec, où le groupe allait donner la meilleure prestation de toute la fin de semaine devant un public majoritairement conquis d’avance et d’autres curieux.ses qui n’avaient entendu que du bien à propos du quatuor. Le show fut mémorable, l’accueil fut très très chaud. Les quatre gars étaient fort surpris de cet accueil digne de rock stars, et ils ont mis le paquet, offrant une prestation qui suintait le rock. Tout le monde chantait Monotonie (pourtant sortie à peine quelques jours plus tôt), tout le monde a participé à un des plus beaux moshpits qu’on a vu récemment (quand on dit « beau », c’est qu’il était quand même pas mal doux et bienveillant, ce moshpit, personne s’est dit « ah fuck, chu trop vieux ou trop magané pour ça »). Le courant passait!

Puis « Tempête » est arrivé. On a a-do-ré, on vous invite à lire notre critique pour savoir ce qu’on en a pensé.

Lorsque le groupe a annoncé sa tournée de lancement, on a encerclé le 6 octobre bien comme il faut : pas question de manquer le show au Vieux Bureau de poste. Mais en même temps, pourquoi faire un simple compte rendu d’un show qu’on a déjà vu à quelques reprises? Pourquoi ne pas tenter un petit quelque chose de spécial?

Et c’est là qu’on a eu l’idée de suivre Malaimé Soleil dans sa tournée de lancement. Jeudi à Montréal, au Petit Campus (avec Charlotte Brousseau en première partie). Vendredi à Lévis, au Vieux Bureau de poste. Et samedi à Saint-Hyacinthe, au magnifique Zaricot, là où tout a commencé pour le groupe.

Écoutez l’entrevue :

On a jasé un peu avec les membres de Malaimé Soleil juste avant leur troisième prestation de la fin de semaine. Appuyez sur Play, regardez les belles images captées par Noémie et écouter Francis, Vincent, Antoine et Alexandre vous en dire plus sur eux et leur projet :

À Montréal…

Pour leur lancement dans la Métropole, Malaimé Soleil a mis le paquet : une première partie assurée par Charlotte Brousseau (qui en a profité pour nous présenter quelques nouvelles tounes qu’on a vraiment hâte d’entendre de nouveau), six personnes sur scène (sept même, lorsque Charlotte est venue chanter sur Monotonie). Il le fallait : y’avait Population II qui lançait son album en même temps, pas trop loin, ça se battait pas mal pour des crowds similaires. Et pourtant, pari relevé, le Petit Campus était bien plein (ça a rushé au bar, les ami.es!). Oui, y’avait de la famille et des amis. Oui, y’avait bien quelques artistes venus encourager leurs chummies. Mais ce qu’il y avait surtout, c’est des mélomanes fin vingtaine début trentaine qui ont visiblement été touché.es par les chansons du groupe.

Un accueil chaleureux qui augure bien pour le reste de la tournée.

Galerie photos

À Lévis…

Si le deuxième show était présenté à Lévis, on va être honnêtes, la grande majorité des spectateurs et spectatrices présent.es avaient traversé le pont pour venir entendre le quatuor (devenu quintette pour l’occasion). Ici aussi, le groupe a joué devant une salle comble (OK, c’est facile de remplir le VBP, mais quand même…) et même étonnement : le monde connaissait bien les tounes, même la douce Mots avait sa petite chorale.

On ne sait pas si c’est l’éclairage un peu plus tamisé, mais il y avait un petit côté intimiste à cette prestation où on se sentait entre ami.es.

Galerie photos

À Saint-Hyacinthe

Là où tout a commencé, qu’on disait. On s’est permis d’arriver un peu plus tôt, d’observer le groupe faire ses tests de son. Le groupe, qui n’avait pas dormi la veille, a pu prendre une bonne nuit de sommeil, cette fois. Heureusement!

Après les tests de son, on va dans la loge pour jaser un peu avec le groupe. Y’a Francis qui a du mal avec sa voix, mais c’est là qu’on voit que Malaimé Soleil, c’est pas juste un frontman avec des musiciens. Tout le monde participe à l’entrevue, tout le monde sait de quoi il parle. C’est quand même le fun, quand on y pense, avoir le point de vue de toute la gang.

Nos attentes étaient très élevées pour ce show : après tout, ça se passait près de la maison pour pas mal tout le monde, et on se disait qu’on était probablement celleux qui connaissaient le moins personnellement le band dans la foule.

Les inquiétudes liées à la voix de Francis se sont rapidement dissipées dès les premières lignes de Pansement. Sur la coche, comme on dit. L’énergie se promène d’un bord à l’autre de la salle. Le courant passait, comme on dit. Si le groupe était nerveux, on a rarement vu ses membres avoir autant de plaisir pendant qu’ils jouaient. C’était le party, comme on dit.

On a ri quand on a vu tout le monde sortir son porte-clés à la pièce du même nom. On a surtout vu le plus beau des moshpits de la fin de semaine. Quand ça brasse au Za, ça brasse pas rien qu’un peu!

Cette tournée s’est terminée sur un gros point d’exclamation, et ça n’annonce que du beau pour la suite!

Galerie photos

À Québec

Ce jeudi 2 novembre, Malaimé Soleil va jouer au Pantoum. Bien sûr qu’on va y être!

Et vous devriez y être vous aussi. Il reste des billets :