Un grand retour réussi pour Karkwa à St-Roch XP

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On ne les attendait plus. Il y a déjà plus d’une décennie qu’ils nous avaient dit qu’ils prenaient une pause pour une période indéterminée. On les a vus partir chacun de leur bord. Certains, comme Louis-Jean Cormier et François Lafontaine, étaient omniprésents. D’autres, comme Julien Sagot, sont apparus de temps en temps avec des p’tits coups de génie. Stéphane Bergeron, derrière sa batterie, a contribué à faire sonner des p’tits jeunes comme Antoine Corriveau comme des tonnes de briques. Y’a juste Martin Lamontagne qui s’est fait très discret.

Ben oui, on parle de Karkwa, qui n’avait donné qu’un show en près de 10 ans (si on exclut ceux de Karkwatson en 2018). On est toustes tombé.es en bas de notre chaise lorsqu’ils ont lancé Parfaite à l’écran plus tôt cet été et annoncé une série de shows (dont trois, maintenant quatre, à l’Impérial Bell).

À Québec, le groupe était la tête d’affiche de St-Roch XP. Les billets pour le show à l’Impérial Bell se sont vendus en quelques minutes. On pourrait dire à la blague que les guichets se sont fermés… « dans la seconde » (OK J’ARRÊTE).

Forts d’un nouvel album qui sortait le matin même, les petits gars (maintenant de grands garçons) sont montés sur scène fébriles, mais avec l’assurance de ceux qui en ont vu d’autres. Faut dire qu’ils ont pris le temps de se roder : FME, deux shows surprises dans une toute petite salle de Montréal, name it, pendant une semaine, le tout-Montréal n’en avait que pour le quintette.

C’était maintenant notre tour.

Le groupe aurait pu jouer ailleurs qu’à l’Impé. Ils auraient facilement rempli la salle Louis-Fréchette à plus d’une reprise s’ils le voulaient. Mais il y a tellement de beaux souvenirs de ce groupe dans cette juste assez grande salle de la rue Saint-Joseph, des shows mythiques (vous souvenez-vous de la file qui faisait le tour du bloc au FEQ?), des grands moments de communion, pourquoi ne pas y retourner?

Du haut de mon perchoir, quand les premières notes d’Ouverture et Parfaite à l’écran se sont fait entendre, j’ai eu des frissons. Et les yeux humides. Ça allait être une grande communion, comme dans le temps.

Évidemment, le monde n’a pas eu tout le temps d’écouter le dernier album en boucle, alors on était souvent en mode écoute, mais les gars y ont pensé. Après Parfaite à l’écran, on est passé presque sans transition (en fait, la transition était parfaite) au Pyromane, puis à L’Acouphène. Ouch. Louis-Jean était tout sourire, le reste du band rockait comme s’ils n’avaient jamais arrêté de jouer ensemble. Pendant Le pyromane, la température a monté de 5-6 degrés facile (c’est ça qui arrive quand on met le feu à la place).

Après une autre série de nouvelles pièces écoutées attentivement par un public qui semble avoir compris que la nostalgie avait peu de place dans ce show, et jouées avec brio par un band qui voulait montrer qu’il était toujours pertinent dans un univers où leurs émules se sont multipliées pendant leur pause, c’est l’heure d’un petit moment de dépouillement avec Moi, léger. Aidé par la petite chorale de l’Impérial qui marmonnait doucement chacun des mots de la pièce, Louis-Jean nous a donné une grosse dose de frissons avant de se lancer dans une finale en crescendo qui est passée très proche de faire exploser le toit de l’ancien cabaret/cinéma.

Évidemment, le groupe ne pouvait pas arrêter là, nous offrant un généreux rappel pendant lequel les vrais fans ont pu se gâter pendant que les autres sortaient lentement et profitaient un peu de la fraîcheur extérieure pour se remémorer une maudite belle soirée.

Est-ce que Karkwa est là pour rester un bon bout? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, on aura la chance de revoir le groupe les 16-17-18 novembre au même endroit. Il reste des billets pour le 16.

Blesse

En première partie, on a pu voir blesse casser la glace pour ce qui allait être pour eux une grosse fin de semaine. Le rock énergique de la jeune formation clashait un peu avec Karkwa, pour être honnête, surtout la version « quarantaine » de Louis-Jean et ses acolytes, qui se sont pas pire assagis. On vous en reparle davantage dans notre compte rendu du samedi (à venir d’ici la fin de la semaine, on n’a pas fini de traiter nos photos).

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