Hippie Hourrah!

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Le 27 avril dernier avait lieu le lancement du nouvel album « Exposition individuelle », du groupe Hippie Hourrah, qui présente des sonorités psycho-pop librement inspirées de l’œuvre du peintre québécois Jacques Hurtubise, mise en texte par les plumes de Cédric Marinelli et Ralph Elawani.

Le quatuor est formé de Cédric Marinelli (voix), Miles Dupire-Gagnon (batterie, percussions et chœurs), Christian Sean Trudel (basse et chœurs) et Gabriel Lambert (guitare 12 cordes), auxquels se sont greffés Ralph Elawani (narration) et Paige Barlow (chœurs).

Le spectacle commence par une version libre de Revenons au début, interprétée par Ralph Elawani, devant les yeux ébahis du public assis par terre. La prose onirique et la musique planante l’accompagnant annoncent la couleur du spectacle à venir.

Or aux dents #1, Or aux dents #2, et Pinceau au tombeau s’enchaînent dans le même ordre que dans l’album. Les morceaux sont trippants : guitare, bongo, tambourine et synthétiseur dansent une belle farandole psychédélique.

«Êtes vous assez réchauffé pour faire un jeu ? »- Cédric Marinelli

Cédric propose une nouvelle formule en séparant en deux la foule. Le groupe avait annoncé une soirée dansante, la voici lancée. Le temps de la chanson Le temps des morts, les spectateurs lancent le bal et se déhanchent en deux files circulaires. On assiste à une véritable renaissance des émissions de compétitions de danse des années 70.

La salle réchauffée a ensuite droit à une version très envoûtante et entraînante de Les murs, puis à un sublime solo de Gabriel avec sa 12 cordes pendant Rorscach, qui se transforme ensuite en improvisation ponctuée de distorsions et trémolos, à laquelle se joint une batterie très énergique. Pour Masque éclaté, Paige monte sur scène et troque son Kodak, qu’elle déclenchait (avec flash) jusque là partout sur scène, pour un micro et une tambourine. Telle Nico des Velvet, elle pousse la chanson en faisant les chœurs et amène une touche de sensibilité et de pop à la représentation.

Chaque pièce de l’album est revisitée par une improvisation sans précédent : l’expérience est unique et transcendantale.

Le temps de boire dans son soulier, Cédric et son groupe closent la cérémonie avec en rappel Fantôme et Icare, morceaux extraits de leur précédent album. Cela donne lieu à une improvisation époustouflante aux sonorités du Moyen-Orient. On croirait d’ailleurs entendre une cithare et des tambours dans le jeu de bongos et de 12 cordes de Miles et Gabriel.

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