Ça faisait un moment que Gabrielle Shonk ne nous avait pas offert de nouvelles chansons. Hormis le monoplage Raindrops en 2018, rien n’avait été lancé depuis son premier album éponyme en 2017. Puis fin décembre 2022, l’autrice-compositrice-interprète a commencé à nous offrir, une pièce à la fois, des bribes d’un deuxième album qui paraitra enfin le 24 février prochain. Curieuses et impatientes, Sarah Jane et moi avons traversé les ponts pour aller assister à son premier spectacle dans la région et découvrir les onze pièces qui composeront la nouvelle galette.
La petite salle du Vieux Bureau de Poste de Lévis était complète. Le public était constitué autant de curieux que d’amateurs des pièces de Shonk. L’artiste quant à elle était des plus enthousiastes de remontrer sur les planches de cette salle après plusieurs années. « C’est le fun d’être de retour. La dernière fois que j’ai joué ici c’était en 2017, ça fait 6 ans! Je me rappelle, j’étais vraiment malade. Je suis contente de revenir avec toute ma voix cette fois », un plaisir vraisemblablement partagé pas l’ensemble de l’auditoire. Il y a vraiment une puissance dans le timbre de Gabrielle Shonk, une richesse qui s’entend bien en studio, mais qui se manifeste pleinement sur la scène, lorsque l’émotion de la prestation prend le dessus.
Shonk est également gâtée d’un humour naturel. Ses interventions entre les pièces sont spontanées et laissent un sourire honnête sur nos visages. « La magie du live c’est que ce qui se passe ici ce soir ne se reproduira jamais. C’est ça qui est beau. » C’est aussi ce qui transforme les petites erreurs de rodage en des anecdotes qui bonifient notre expérience. Ce fut notamment le cas sur Lately, où les musiciens ont été pris d’un énorme fou rire. « Depuis hier, on a un peu la poisse. On reprend! » s’exclame Shonk avec la meilleure des attitudes. Ce sont ces prestations humaines et imparfaites qui rendent l’art humain magique et unique.
Sur scène, la dynamique entre les musiciens est agréable et complémentaire. C’est néanmoins avec Joey Proteau (Gaspard Eden) que le lien de Shonk est le plus fort. Amis de longue date, elle nous raconte que déjà au début de l’adolescence, ils « jammais » ensemble dans son garage. « Je me rappelle que la première fois que je t’ai entendu jouer de la musique, je me suis dit que tu avais vraiment du talent », lance-t-elle à Joey. Et cette première chanson n’était nulle autre que Iris des Goo Goo Dolls, une pièce qui a assurément évoqué plusieurs souvenirs aux millénaux dans la salle.
Il faudra attendre la fin février pour découvrir la totalité de la nouveauté de Shonk, mais de ce qu’on a pu entendre, les nouvelles chansons s’annoncent encore plus complètes et peaufinées que l’album de 2017. L’attente aura été longue, mais elle en aura assurément valu la peine. D’ici là, faites un « X » sur le calendrier.
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