Festival d’été de Québec – 13 juillet 2022 : À l’unisson

PAR

Aujourd’hui, on niaise pas, on a beaucoup de choses à dire et à montrer, alors voici.

(En passant, Nicolas a aussi fait un petit tour sur les Plaines pour prendre des photos de Millimetrik. Elles sont dans la galerie!)

Laura Niquay

L’artiste attikamekw Laura Niquay a lancé le bal au parc de la Francophonie avec des pièces de son excellent album « Waska Matisiwin ». Fort bien entourée (notamment par un Jay Essiambre qui joue beaucoup ici, ces temps-ci – c’est à se demander s’il a une loge sous la scène), l’autrice-compositrice-interprète nous a fait voyager dans son univers folk bien à elle. Un peu d’amour, énormément de résilience, une floppée d’émotions bien transmises malgré la barrière linguistique. Impossible de ne pas avoir le plus grand respect du monde pour cette femme qui a dû soulever des montagnes grosses comme l’Everest pour se rendre où elle est aujourd’hui.

(Jacques Boivin)

Paul Jacobs

Si cinq minutes avant le début de sa prestation, l’avant-scène était toujours désert, Paul Jacobs a réussi à rassembler les curieux. Si sa musique exploite les rifs répétitifs, les leitmotivs, elle ne manque néanmoins pas de richesse. Les airs rythmés viennent se compléter de nombreuses percussions. Sur les planches, les musiciens sont restés timides, concentrés dans leur univers musical. Cette réserve ne semble toutefois pas avoir empêché la foule d’apprécier la qualité de la performance, hochant timidement de la tête.

(Noémie Rocque)

Laurence-Anne

Entrer dans l’univers sonore de Laurence-Anne, c’est se laisser bercer par de beaux rêves. La voix diaphane de la jeune autrice-compositrice-interprète est douce comme de la guimauve, et ses chansons aériennes sont juste assez sucrées pour avoir plein de goût sans nous tomber sur le coeur. C’était doux, c’était beau, c’était le fun, et on en prendrait des caisses. Et maudit que Laurence-Anne a grandi depuis qu’on l’a vue pour la première fois!

(Jacques Boivin)

Lou-Adriane Cassidy

Ce qui m’a frappée d’abord, c’est le souci esthétique qui équilibrait le visuel scénographique. Un jeu de couleurs dans les vêtements habile et discret, mais , sur le noir, blanc, rouge. Jeu que la jeune chanteuse a suivi elle-même, enchaînant trois habits différents et monochromes durant son – beaucoup trop court – spectacle sur la scène Loto-Québec. « Plus forts que le vent de Rouyn-Noranda », dit Lou-Adrianne dans La pluie ne tombe jamais sur toi. Ça qualifie bien les membres de son band, qui ont vraiment livré une performance puissante, entre le rock et l’intime, la rage et la candeur. En version acoustique le temps d’un morceau, accompagnée de guitariste Raphaël Laliberté-Desgagné, elle a interprété Ça va ça va avec douceur et émotion. Les cœurs de la foule étaient pendus à sa voix, ses mots, ses lèvres – en tous cas, moi j’étais étranglée de sentiment, je n’ai même pas pu chanter avec elle.

(Florence BG)

TEKE:TEKE

Débutant seule masquée sur l’enregistrement d’une voix japonaise, Maya Kuroki (voix) a établi les bases théâtrales de la performance qui allait suivre. L’effet fut immédiat : la foule intriguée s’est avancée rapidement vers la scène. Tout au long du spectacle, on voyait dans les yeux des festivaliers l’émerveillement et la surprise. TEKE::TEKE nous a offert un voyage occidental en plein coeur du Vieux-Québec. La culture nipponne en est une qui raconte, qui chérit les histoires. Si on ne peut pas en comprendre les mots, on vit toutefois celles-ci au travers le jeu des septs musiciens. Avec autant de dynamisme, c’est sans surprise que la formation se mérite le prix Espoir FEQ 2022!

(Noémie Rocque)

Vincent Vallières

Un show de Vallières, c’est comme une réunion de famille. Une famille nombreuse puisque le parc de la Francophonie était plein à craquer pour le grand Sherbrookois. Bien sûr, on a eu droit à une prestation pleine de classiques où le public chantait avec Vallières sans se faire prier. Avec son band rempli de vieux amis et de jeunes pousses, l’auteur-compositeur-interprète nous a montré, une fois de plus, pourquoi il est un des artistes les plus appréciés du Québec.

(Jacques Boivin)

The Weather Station

Le calme après la tempête, The Weather Station nous a bercés de son folk aux chansons douillettes pour clôturer cette soirée. Sur scène tout est en place. Rien ne dérange dans cette formation torontoise. La voix de Tamara Linderman, douce et juste, a su garder l’attention des plus mélancoliques. La prestation aurait cependant gagné à précèder les explosifs TEKE::TEKE plutôt que de conclure le programme de la scène Hydro-Québec.

(Noémie Rocque)

Louis-Jean Cormier

Ah, notre très cher Louis-Jean, on ne s’en passerait plus. Il est sur la scène québécoise depuis longtemps déjà, et pourtant nul ne se lasse de ses spectacles ou de ses nouveaux albums. La place de la Francophonie était bien remplie, des gens de tous âges s’étaient donné rendez-vous pour écouter sa musique qui sait toucher tout le monde. Nous avons eu droit à des musiciens déchaînés et passionnés, et en grand nombre : une dizaine de personnes se partageaient la scène, des cuivres aux chœurs, passant par les inévitables cordes et percussions. La version de Si tu reviens qui nous a été présentée, bien différente de celle sur l’album, a prouvé encore une fois l’esprit créateur intarissable de ces artistes professionnels.

(Florence BG)

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