25 février
Odreii
Odreii, chanteuse originaire de Montréal, était venue nous émerveiller de sa pop R&B en anglais. Seule sur scène, elle a interprété plusieurs chansons de son album « Sweatin’ Gold ». Commençant par une chanson Trading Gold for Water à la guitare acoustique, Odreii nous a invités à nous reconnecter avec les autres, la nature et l’océan. Sa voix claire contenait beaucoup de beauté, de douceur et une force se dégageait de la chanteuse. Alors que nous étions immédiatement hypnotisé.es par sa présence scénique, elle a continué avec la chanson Own Lane sur un son plus électronique où la pop prenait plus de place. La chanteuse a joué avec ses rythmes et parfois avec des codes du rap pour un heureux mélange. Il y avait quelque chose de naturellement avenant et fabuleux avec Odreii, en témoigne ses gants longs aux nombreux glitters. (Mona Déry-Jacquemin)
Aléatoire
Derrière le projet Aléatoire, on retrouve le talentueux Montréalais Charles-Alain Roy. Seul sur scène, il nous a amené dans son monde ambiant électro et indie-pop. Très douce et en français, la voix se mêlait beaucoup à la musique pour un effet très planant, à l’image d’une brume. Minimaliste dans la présentation, Charles-Alain. armé de son ordi et d’une guitare électrique, joue d’un rythme lent. Les paroles étaient très intimes et axées sur une thématique amoureuse avec une nette touche de mélancolie. Très expérimentale dans ses textures avec une jolie touche organique. (Mona Déry-Jacquemin)
Sara-Danielle
Avec sa petite barrette dans les cheveux, ses lignes blanches sur les yeux et sa magnifique veste en jean perlée, la Montréalaise Sara-Danielle nous a enveloppés dans une dose de douceur dans une ambiance in vitro (le guitariste à sa droite n’étant pas en reste avec un incroyable pull pingouin). Celle qui sort un EP le 1er avril nous a joué sa Ginger soul en anglais, au rythme lent et langoureux où sa très belle voix était mise au centre de l’attention. Il y avait beaucoup de sensualité et de mélancolie dans ses paroles tandis que la mélodie était aérienne et épurée. Grâce à un look très 90, il y a un ressenti presque enfantin voire naïf qui amène aussi la douceur dans le visuel. (Mona Déry-Jacquemin)
Hippie Hourrah
Grand Kaléidoscope musical et lumineux de Montréal, Hippie Hourrah nous a fait voir de toutes les couleurs. Cédric Marinelli (chant et guitare), Miles Dupire-Gagnon (percussions), Gabriel Lambert (guitare), Zack Irving (synthé) et deux autres musiciens de la Sun Amilly étaient présents pour nous faire vivre un moment festif. Très années 1970, les paroles en français rappelaient les chansons rock de France, un côté rock rétro à la Jacques Dutronc, duquel le nom du groupe s’inspire. On sent aussi une influence à l’orientale dans les choix de certaines textures musicales. Très joyeuse, légère et psychédélique, la musique est très intéressante à l’écoute et la prestation compacte était impressionnante visuellement. (Mona Déry-Jacquemin)
Pure Carrière
Groupe de Québec, Pure Carrière est une révélation musicale totale. Jean-Michel Letendre-Veilleux (voix et guitare), Odile Marmet-Rochefort (chant et poussage de notes), Laurence Gauthier-Brown (basse), Aubert Gendron-Marsolais (batterie) et Simon Paradis (synthés) ont offert une musique psychédélique très entraînante. Le groupe a présenté les titres en français de son album numérique « Eterna 83 ». C’était bon, drôle, rafraîchissant et surtout très particulier. Avec sa musique hautement mate punk flirtant avec l’électronique, les sonorités ont quelque chose d’obnubilant. Les paroles quant à elles avaient une teneur très naïve et surréaliste. La musique en changeant de tempo garde en haleine, avec cette part imprévisible et fougueuse qui donne une prestation absolument soufflante. Beaucoup de joie et de chaleur avec les chansons nées fucké, ménage magique ou encore Kyrie gros party. Comme une envie tiraillante d’aller boire à la Cuisine et de danser sur invitation du chanteur. (Mona Déry-Jacquemin)
Efy Hecks
Folk psychédélique en français avec Efy Hecks. Le montréalais Vincent Lemay (chant) était accompagné de cinq autres musicien.nes. Musique très douce axée sur les guitares, la basse, la batterie, le sythé et la flûte traversière, Efy Hecks c’est une musique Laid back, qui donne envie de s’étendre pour relaxer par son côté smooth. Les chansons sont minimalistes avec très peu de paroles axées sur l’instrumental. Les mélodies sont douces et progressives avec rythme lent presque hypnotisant qui donne une sensation d’irréalité. (Mona Déry-Jacquemin)
Mort Rose
Sessions de balcon avec Mort Rose et leur rock festif à la croisée des chemins entre les Beatles et un western spaghetti. Avec son côté psychédélique, intemporel et rétro, il y avait quelque chose d’attachant et de nostalgique à leur musique. Chantant en français et en anglais, les Montréalais Alexandre Archambault (voix et guitare), Christophe Charest-Latif (basse), Julien Comptour (guitare) et Mark Cool (batterie) communiquaient une joie de vivre contagieuse et énergique même au travers des écrans. Leurs chansons étaient très mélodieuses avec une touche de textures country qui venait habiller le rock. Avec une touche des années 60, les membres de Mort Rose offrent des rythmes dansants très colorés. (Mona Déry-Jacquemin)
Larynx
Larynx alias Alexandre Larin et ses quatre musiciens nous ont engloutis dans leur son rock psychédélique où régnait une créativité lyrique et loufoque. Il y avait tout un jeu entre la voix et les choeurs créant une intéressante dissonance. L’étrangeté de la musique la rendait onirique avec son rythme très compact et effectué sur un long souffle. Une belle dose d’absurdité où la fantaisie de Larynx nous a happé de plein fouet. Un petit quelque chose entre la douceur et un étourdissement délectable. Son nouvel album « Applaudissez, bande de chameaux » paraîtra le 18 mars 2022 et son lancement est quant à lui prévu le 26 mars au Pantoum. (Mona Déry-Jacquemin)
Dope.gng
Rap en franglais énergique et frontal pour les Montréalais Yabock et Zilla accompagné d’un ami DJ pour l’occasion. Dope.gng nous a énergisés avec un rap old-school, aux paroles tantôt engagées, tantôt extrêmes. Ce jeu des codes était très plaisant et donnait lieu à des perles incroyables, pour ne citer qu’un verse « brûler des condos et choquer les boomers ». Beaucoup d’humour trash dans les paroles et dans les titres des chansons pour notre plus grand plaisir. Les sons étaient bien travaillés dans une vibe à l’ancienne où les paroles étaient mises de l’avant. Les deux rappeurs étaient magnifiques avec leurs looks respectifs dans une férocité commune. Leur EP « TOP NET » paraîtra en mars. (Mona Déry-Jacquemin)
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