Les vendredis en musique : Québec Cité s’invite sur la Rive-Sud

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Quand Marion nous propose d’aller dans le village où elle a grandi pour voir BEAT SEXÜ et Valence, deux de mes chouchous de la Capitale-Nationale, je ne peux pas dire non! C’est ainsi que le 16 juillet, une petite gang de troubadours a quitté la Cité-Limoilou pour se rendre de l’autre côté de la rive, le temps des Vendredis en Musique.

Présenté au parc Récréo-Touristique & Moulin De Vincennes de Beaumont, les Vendredis en Musique sont une initiative de Culture Beaumont, une organisation qui œuvre à promouvoir la culture sur son territoire depuis plus de 20 ans. Elle peut compter sur le travail investi de son équipe bénévole afin de nous présenter été après été, des spectacles mettant de l’avant plusieurs artistes de la scène émergente. Ainsi, dans les dernières années, la petite scène intimiste a accueilli des noms tels que Gab Paquet, Raton Lover, Caravane, Fria Moera et Les Lunatiques. Une telle initiative valait donc le roadtrip d’une quarantaine de minutes, surtout quand le programme de la soirée est une présentation double!

Sur place, la foule rassemblée était assez typique des spectacles en plein air. Elle se composait autant de personnes plus âgées bien installées sur leurs chaises de camping que de familles à la marmaille sautillante. Entre les deux, on retrouvait quelques amis des musiciens et des mélomanes en cavale.

BEAT SEXÜ

Le site était tout simplement enchanteur avec sa vue époustouflante sur le fleuve. Le coucher du soleil et le ciel teinté de rose offraient un spectacle supplémentaire. Devant cette prestation de mère Nature, BEAT SEXÜ a ouvert la soirée avec Sempre Juntos, une pièce issue de Deuxième chance, leur EP paru en février 2021. Le programme était un amalgame des pièces de ce microalbum et de leur album complet, Deuxième fois. Maxi ou album, toutes leurs pièces sont encore récentes puisque peu après leur lancement au Maelstrøm St-Roch, une pandémie mondiale a abruptement avorté leur tournée.

Dans l’assistance, on retrouvait parenté et amis des musiciens. « Les trois quarts du band vient de la Rive-Sud », nous confiait Jean-Étienne Colin Marcoux alors que Jean-Michel Letendre Veilleux nous lançait des « 83 » et des « 418 ». Bien que toujours sympathiques, les membres de BEAT SEXÜ avaient une familiarité différente ce soir-là. On a eu droit entre autres à des anecdotes plus ou moins douteuses entraînant les rires dans la foule. Une chose est certaine, l’équipe baigne dans le plaisir et sait nous le communiquer. Ainsi on n’a pas eu le temps de voir le programme défiler qu’il se concluait avec C’quoi ton signe, bonifié de la participation d’Antoine Bourque au saxophone.

Valence

Deux jours avant ce spectacle, Valence lançait sur les plateformes America, le troisième monoplage à paraître de son premier album complet. Il annonçait par le fait même que l’album en question, Pêle-mêle, paraîtrait le 10 septembre prochain et qu’il serait lancé le lendemain dans la Vieille Capitale. Nul besoin de vous dire qu’on s’attendait à trouver de la nouveauté sur ce setlist!

Vincent Dufour et ses cinq musiciens sont montés sur la scène, empreints de la joie de vivre qui les définit si bien. La prestation a débuté par une intro musicale empruntée à Jamais (j’aurais pensé) pour finalement bifurquer vers Parasol issu de leur EP. La suite était telle que je m’y attendais : parsemée de nombreuses nouveautés. Si les précédents spectacles de Valence m’avaient permis d’en apprivoiser quelques-unes, certaines se rendaient à mes oreilles pour la toute première fois. L’occasion était parfaite pour roder les nouvelles chansons et Valence en a saisi l’opportunité. On a néanmoins eu droit à leur reprise de Le temps est bon, une pièce d’Isabelle Pierre devenu un de leur classique.

Mais les nouveautés ne se limitaient pas qu’aux pièces choisies. William Lévesque remplace maintenant Olivier Bresse aux synthétiseurs. Si le géant à lunette nous manquera assurément un peu, son remplaçant a su facilement s’intégrer au reste des fanfarons. Raphael Laliberté-Desgagné a, quant à lui, fait la récente acquisition d’un pedal steel. Vincent nous racontait d’ailleurs que pour l’obtenir, le guitariste s’est rendu aux lignes ontariennes. Celles-ci étant fermées avec la pandémie, l’acheteur et le vendeur se sont tout simplement échangé l’instrument et l’argent par-dessus la clôture devant le regard des policiers! Par chance, le tout s’est conclu sans conséquence!

Pour le reste, je ne vous en dis pas plus. Je vous laisse la joie de découvrir par vous-même ce que vous réserve le nouvel album lors du lancement qui aura lieu au Grand Théâtre de Québec le 11 septembre prochain. Une chose est certaine, si ce que nous a présenté Valence lors de cette soirée de rodage était déjà bien satisfaisant, tout porte à croire qu’avec leur professionnalisme et leur perfectionnisme, dans deux mois, ils seront tout simplement fantastiques.

Les Vendredis en musique se poursuivent jusqu’au 30 juillet et pourront notamment accueillir Mon Doux Saigneur ce vendredi. Vous pouvez consulter leur page Facebook pour plus de détails.

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