Gab Bouchard, explosif!

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Si la tournée de Triste Pareil avait commencé aussi vite qu’elle s’était terminée le 12 mars 2020, celle-ci reprenait en mai et incluait ce retour dans la vieille capitale. Cette fois, le jeune musicien originaire de Saint-Prime a peaufiné son spectacle et ajouté un décor aux allures rétro. Avant même de le voir débarquer sur la scène de l’Impérial Bell avec son habit à carreaux et ses bottes à talon, mes attentes étaient hautes. Et vous savez quoi? L’ex-blondinet a su y répondre haut la main!

Depuis ma critique du premier album, Triste Pareil, je suis tombée en amour avec le rock-folk de l’auteur-compositeur-interprète. La naïveté de ses textes ramène aux sentiments les plus bruts, à la base des émotions de nos peines d’amour. Si l’album est par moment plus folk que rock, la prestation qui nous a été livrée samedi dernier déchirait! Des pièces telles que Roses, plus douces en version studio, rentraient et pas à peu près!

Le programme était composé bien évidemment des titres de l’album, mais on y retrouvait également plusieurs nouveautés dont C’est cool, une pièce qui met davantage en valeur le claviériste Mathieu Quenneville. « C’est une toune aussi triste que les autres » nous informe le chanteur. On comptait également deux reprises au setlist, soit un hommage à Mara Tremblay avec Les aurores et un à Claude Dubois avec Femmes de rêve.

Les cinq musiciens ont offert un spectacle permettant d’apprécier le talent de chacun d’entre eux, mais surtout une expérience. J’ai beau avoir écouté à de nombreuses reprises l’album Triste pareil, les réarrangements proposés me permettaient de redécouvrir le contenu sous un angle complètement différent. Rien de plus satisfaisant! Ce sont ces explorations qui font, à mon avis, la plus value des spectacles en salle.

Du début à la fin de cette soirée, il y avait une sorte d’effervescence qui nous faisait oublier la pandémie. On sentait la complicité entre la scène et le public, mais aussi celle qui se déroulait devant nos yeux, entre les musiciens. En ce 5 juin, la guitariste Marie-Claudel célébrait ses 28 ans. Pour l’occasion, on avait pris soin de lui acheter un gâteau et du coulis. Une douce attention bonifiée des chants de la foule.

Le spectacle s’est terminé dans un climax, une immersion psychédélique de synthés en introduction à Une valse pour toi. C’était intense! Puis les musiciens ont quitté la scène sur un fond sonore vrombissant laissant croire à un rappel. Malheureusement, c’était bel et bien la fin du spectacle, et ce, malgré la foule acclamant le retour de l’artiste. Bouchard est toutefois revenu sur scène le temps de « faire une petite joke ». On en aurait pris encore. J’en aurais pris encore!

Définitivement, l’évolution de Gab Bouchard est belle à voir. Si le lancement de sa tournée aurait aussi pu en être la fin, l’énergie de la salle nous a démontré que son public a su faire preuve de patience. L’avenir se trace pour le petit gars du Lac et je suis persuadée qu’il sera prometteur.

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