Les choix de Danaé Maltais
14 février 2020. La St-Valentin de Gab Paquet au Maelstrøm
Quand j’ai vu ce show-là, je me suis dit que Gab Paquet était probablement né pour faire des soirées de St-Valentin. L’ambiance du 14 février 2020 au Maelstrom était parfaitement sensuelle, romantique et ironique. On a dansé, on a chanté fort, et en gros ça a été LA date idéale.
16 au 19 février 2020. Le Phoque OFF au complet
Je ne me rappelle pas combien de spectacles j’ai vu cette année au Phoque Off, mais la réponse ressemble à « vraiment beaucoup ». Et ce serait la même chose si on me demandait combien de fun j’ai eu. Le Phoque OFF revient dans mes coups de cœur chaque année, avec ses centaines de vitrines et spectacles mettant de l’avant tout les styles musicaux de la scène émergente.
7 mars 2020. Les Deuxluxes au D’Auteuil
Le spectacle des Deuxluxes au D’Auteuil a été l’un de mes derniers avant le confinement, j’en garde donc un doux souvenir. J’ai eu un plaisir fou à découvrir l’album Lighter Fluid en live, dans une ambiance vintage à souhait. Anna Frances Meyer et Étienne Barry sont toujours stylés à la perfection tel deux anges du rock’n’roll et leur performance était sublime.
28 août 2020. Narcisse au Petit Off
Narcisse a présenté au Petit Off un spectacle visuellement magnifique et coloré, en transmettant son énergie efficacement avec ses chansons synth-pop poétiques. Une performance authentique et remplie d’amour, qui a mis du bonheur dans le cœur des gens présents.
4 septembre 2020. Backxwash au FME
Assister au spectacle de Backxwash au FME a été une chance incroyable et définitivement un highlight de 2020. Dans une petite salle, avec une quarantaine de personnes attentives, la rappeuse a offert une performance solide et remarquable. Elle a parlé au public avec gentillesse, tout en délivrant ses titres frappants dans une énergie inégalable. J’en suis ressortie sans-mots mais le cœur rempli de joie.
Les choix de Marie-Ève Fortier
Lancement de Beat Sexü
C’est pas mêlant, j’étais pas capable de m’empêcher de danser même avec mes deux orteils cassés pis ma canne. Mais en plus, avec Deuxième fois, c’était un vrai festin pour les oreilles attentives autant que pour les pieds légers: les rythmiques plus complexes et les variations musicales dans la disco traditionnellement grivoise du groupe nous tenaient en alerte. Qui plus est, on peut rétrospectivement souligner les thématiques à l’avant-garde de Beat Sexü, qui ont compris assez vite comment rendre le consentement et l’inclusivité de genre sexy.
Flore Laurentienne au FME
Un vrai spectacle. L’été. Sur le bord de l’eau. Avec un ensemble à cordes. Et des TAS de synthétiseurs. Des gongs. Et une pluie qui se faisait de plus en plus intense à mesure que les compositions de Mathieu David Gagnon escaladaient vers leur paroxysme. Une tite bière, un tit parapluie. Des ami.e.s. FLORE LAURENTIENNE. Est-ce que j’ai vraiment besoin d’en dire plus?
Martyrs de Marde + VICTIME, Le Dôme
Rien de mieux que se faire brasser la cage par les Martyrs et par VICTIME, les deux groupes de Québec qui ont ce don de le faire en vous mettant le plus gros des sourires au visage. Tout ça, dans l’espace chaleureux du Tam Tam Café rebaptisé Le Dôme. Mon dernier vrai mosh pit! Ça a de quoi être mémorable.
ZOUZ + Sex Machine Octopus, La Source de la martinière
Alors que les spectacles se faisaient aussi rares que le papier de toilettes, ZOUZ et Sex Machine Octopus sont venus faire chauffer les planches du bar de Limoilou : on n’allait pas rater l’occasion! Tout le monde – les musiciens comme les spectateurs – étaient aussi ébahis qu’heureux d’être-là. On en a profité pour entendre les nouvelles compositions de ZOUZ, ce qui en soi vaut une mention dans ce top de l’année. À quand le prochain album?
Lone Ride, Dear Criminals
2020 pas 2020, c’était un spectacle unique en son genre. Le concept? Avoir l’occasion, le temps d’une chanson, d’être le centre d’attention et l’unique public du trio montréalais de soft électro-pop. Avec la prestance qu’on leur connaît, le groupe est parvenu à faire monter l’intensité à son maximum dans cette expérience tellement intime que ça en faisait presque mal.
Gab Paquet, show de la Saint-Valentin
On va se le dire, Gab Paquet a sauvé 2020. Que ce soit tous les 1ers du mois, lorsqu’on pouvait changer la page de notre Gabendrier, ou encore le fameux jour de la fête d’Éros, où il nous a livré un spectacle virtuel à faire fendre les joues des plus grands sourires. Il a chanté pour nous dans un spectacle de rue cet été, et il nous a fait chanter encore avec ses vidéos de Gabaoké. Dernièrement, son vidéoclip Magie Rose nous rappelait qu’il y a de l’espoir et que, si l’aube de 2021 n’apporte pas nécessairement les bonnes nouvelles qu’on voudrait, elle apporte au moins l’espoir d’un prochain album. Gab Paquet est donc un beau sauveur. MAIS, là où Gab est le plus beau, c’est toujours à la Saint-Valentin. Rappelons-nous donc que, dans une autre vie, un 14 février 2020, Gab nous avait couvert de paillettes de bonheur et de diamants de sourires. Et que ça va revenir, un jour.
Les choix de Jacques Boivin
Phoque OFF 2020
Une semaine complète à courir d’une place à l’autre, du brunch à l’after. Un déluge de bands tous aussi fous les uns les autres. Un paquet de beau monde. Des high fives, des câlins. Des décibels toujours trop forts, mais toujours trop bons. Du rock, de la pop, du rap, du folk de qualité. Le monde semblait si normal en février dernier, on était si insouciants, les souvenirs du Phoque OFF de cette année resteront encore plus longtemps dans nos mémoires. Quand on sait à quel point ce festival est organisé à l’huile à bras et à la passion, on peut juste avoir hâte d’y retourner. En personne. Les câlins vont être encore plus gros.
Gab Bouchard à L’Anti
Ça devait être le début d’une longue tournée qui aurait mené le Bleuet mélancolique partout au Québec. Pour moi, c’était aussi des retrouvailles après avoir vu l’artiste jouer devant famille et amis au Lac il y a quatre ans. Oh boy, que le projet a changé! Avec sa bande de jeunes musiciens all-stars, Gab nous a prouvé qu’il était là pour longtemps. Et le public est déjà conquis, dansant doucement en récitant les paroles de ses chansons. Dommage qu’il ait dû tout arrêter après un seul show à cause d’un virus. On lui souhaite une longue tournée en 2021, il l’a bien méritée.
Dear Criminals – Lone Ride au Pantoum
T’es dans une bulle en plexiglass avec ta blonde. De l’autre côté, t’as un trio bien connu pour te donner des frissons. T’as juste droit à une toune, t’es mieux de bien la choisir. J’étais curieux, je voulais entendre Slowdisco toute nue. Oh my god. Trois minutes et demie de pur bonheur, d’une intensité quasi-malaisante. Un concept unique, complètement à l’opposé du show virtuel. Une tornade d’émotions qui dure cent fois plus longtemps que la prestation elle-même.
Les rues festives
On va se le dire, Saint-Régis est rendu cool. Il fait plein de commentaires woke, il nous parle de santé mentale, il sait qu’on a besoin de se réunir malgré l’annulation de tous les événements (ou presque). Et pour que les bottines suivent les babines, il nous permet d’organiser des rues festives, des petites fêtes de rue toutes conviviales organisées par les citoyens. On a pu y voir des moments fort uniques, comme un Gab Paquet trop heureux d’être content de jouer devant un public (pas nécessairement venu pour le voir, parce que ça avait pas été annoncé) ou un retour à la rue de Jérôme 50, qui a été joint par un Hubert Lenoir libre comme l’air. Qui a besoin des Plaines quand la rue Richelieu peut être si belle?
Lancement de Comment Debord (Montréal)
Coup de coeur de votre humble serviteur au Cabaret festif de la relève 2019, Comment Debord livre ses prestations comme un gros party de salon. Tout le monde y met du sien, ça groove, ça se regarde en souriant, ça échange des sourires complices avec le public. Que ça rocke, que ça groove ou que ça prenne ça mollo, on a ici une formation plug and play. Tu plogues tes instruments, tu joues, pis c’est CERTAIN que tu vas avoir du fun.
Lou-Adriane Cassidy au Radiothon 2020 de CKRL
Cette année, le radiothon de CKRL n’était pas ouvert au public. Dommage, parce qu’on a pu y voir (et entendre) de nombreuses belles prestations. J’ai eu le privilège de passer une heure avec Lou-Adriane Cassidy. En entrevue (généreuse, prête à répondre à toutes mes questions, mais aussi concise dans ces réponses que le dernier album de Jimmy Hunt) et en prestation (toujours trop courte). Je ne sais pas combien de fois j’ai vu la jeune autrice-compositrice-interprète ces quatre dernières années, mais ça doit être un nombre très élevé. Chaque fois, c’était bon, bon, bon. Mais cette fois-là, seule à la guitare avec comme seul public une poignée de techniciens et un photographe trop privilégié, Lou-Adriane a fait fondre mon coeur comme jamais.