Nos albums préférés de 2019

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PUP – Morbid Stuff

Le quatuor torontois a frappé fort avec ce troisième album, Morbid Stuff. PUP nous propose des pièces pop-punk entraînantes, des refrains efficaces et des mélodies accrocheuses dans cet album longuement attendu par leurs fans. (Danaé Maltais)

Refused – War Music

Mes années punk commencent à être loin derrière moi et si j’ai gardé l’intérêt pour le genre par le biais du rock garage et psychédélique (Ty Segall, Thee Oh Sees et autres King Gizzard de ce monde) je ne suis plus vraiment les sorties des étiquettes que je chérissais adolescent telles qu’Epitaph et Fat Wreck Chords. Refused a probablement sorti un des plus gros albums du genre dans les années 1990 avec The Shape of Punk to Come. Après ce fut la mort du groupe, puis une renaissance sur scène (ils ont enfin pu profiter du statut de classique qui est survenu après leur séparation). Mais ça été entaché par un retour sur disque timide (et un peu triste vu la qualité très ordinaire de la proposition Freedom paru en 2015). Je n’ai aucune idée ce qui m’a poussé à écouter cette nouvelle offrande, mais j’aurais passé à côté d’un surprenant retour en forme. Dennis Lyxzèn crie toujours sa frustration de vivre dans un monde aussi tourmenté. C’est mordant, c’est violent; parfait exutoire pour canaliser cette impression que le monde brûle et qu’on peut rien y faire. Malgré tout il y a aussi une petite dose d’espoir de réveil collectif. C’est du punk-hardcore, ça reste un album pour mélomanes avertis. (Julien Baby-Cormier)

Saratoga – Ceci est une espèce aimée

Le duo folk Saratoga (Michel-Olivier Gasse et Chantal Archambault) nous offre une œuvre remplie de tendresse et de douceur. Des violons, de la harpe, de la flûte et du thérémine résonnent sur Ceci est une espèce aimée, leur deuxième album en carrière. (Danaé Maltais)

On se demandait si Saratoga allait accélérer le rythme après nous avoir invités à ralentir l’allure sur Fleur. Eh bien non, c’est exactement le contraire qui se produit sur cet album aussi personnel qu’universel qui chante l’amour de façon inconditionnelle. C’est beau, c’est arrangé de belle façon, l’eau nous monte dans les yeux à quelques reprises. On nous invite ici à nous arrêter et à aimer les belles (et moins belles) personnes qui nous entourent. Comme le dit si bien Gasse, « même le douchebag, il a une mère qui l’aime quelque part ». Dans cette période sombre, remplie de cynisme, il fait donc du bien de voir qu’il reste, quelque part, des personnes qui croient encore que l’être humain est fondamentalement bon. (Jacques Boivin)

Tyler, The Creator – IGOR 

Le rappeur et compositeur américain s’est aventuré dans une nouvelle zone musicale sur son sixième album en carrière, IGOR. Délaissant un peu le rap l’ayant auparavant défini, son album offre davantage de saveurs R&B. Les textes sensibles et touchants font de cette œuvre un incontournable. (Danaé Maltais)

Valence – Cristobal Cartel

Réussir à rentrer autant d’éléments dans un si petit EP, ça tient de l’exploit. Vincent Dufour et ses complices nous proposent ici un voyage dans un univers sucré qui mélange vraiment tout : la pop psychédélique, la synth-pop, l’indie rock, des mélodies rétro inspirées des cinq dernières décennies, d’autres qui nous préparent clairement pour les années 2020. Du génie du début à la fin. On a déjà une place dans nos tops pour l’album complet. (Jacques Boivin)

Sharon Van Etten – Remind me Tomorrow 

2014, je découvre une réelle admiration musicale pour une figure marquante du folk américain Sharon Van Etten. Vous comprendrez mon désarroi alors qu’on a dû attendre cinq ans avant d’entendre un nouveau long jeu de la grande guitariste. Beaucoup plus électrique et synthétique que ses opus précédents, elle redécouvre sa passion pour la musique… et tant mieux pour nous! Alors que le vieux Sharon Van Etten était plus romantique, langoureux et contemplatif, cette renaissance indie-rock est tellement rafraîchissante que j’ai la constante envie de crier ses refrains sur les toits du quartier Saint-Jean Baptiste : Downtown harks back / I used to be on this street / I used to be seventeen (Gabriel Tremblay)

Un autre album assez pop tout en étant original et moderne. J’adore la voix de cette chanteuse qui réussit cette fois à faire un album aux multiples highlights alors qu’elle avait plutôt l’habitude, dans mon cas, de faire des albums intéressants sans que je puisse nommer une chanson qui m’accroche spécialement. (Julien Baby-Cormier)

Vendredi sur Mer – Premiers émois

La charmante Charline Mignot (alias Vendredi sur Mer) a présenté son premier album cette année. Avec une pochette kitch à souhait et des synthétiseurs à ne plus finir, Premiers émois est un excellent album de french-pop accompagné d’une voix sensuelle. (Danaé Maltais)

Mat Vezio – Garde-fou

Suite logique d’Avant la mort des fleurs cueillies, Garde-fou est un album qui nous emmène ailleurs dans l’univers vraiment pas binaire de Mat Vezio. Le deep folk de l’auteur-compositeur-interprète prend ses aises, ici. Des arrangements somptueux (cordes, vibraphone) accompagnent la réalisation juste assez rugueuse de Navet Confit. Les textes méritent qu’on s’y arrête, les mélodies nous entrent dans la tête (maudite Marjorie Kelly). Grand album. (Jacques Boivin)

Patrick Watson – Wave

Après plusieurs dizaines d’écoutes, je suis encore en train d’absorber cet album qui se dévoile tout en douceur et lentement. Je ne sais pas encore pourquoi je l’aime, je ne sais pas encore quelle est ma chanson favorite, mais je sais que je désire constamment y revenir. Drôle de sentiment pour un album empreint d’une grande beauté mélancolique. (Julien Baby-Cormier)

Thom Yorke – Anima

En tant qu’immense amateur de Radiohead (si original!!!) j’ai toujours regardé d’un oeil attentif la carrière solo (surtout électro) de Thom Yorke, le leader de la formation anglaise. C’est la première fois qu’il me happe dans cette configuration et je dois dire que cet album présente tout ce qu’un album moderne devrait posséder. Des mélodies enivrantes, des sonorités originales, une palette sonore vaste et des paroles cryptiques, sans être plaquées. Et que dire du court métrage créé par Paul Thomas Anderson autour d’un trio de chanson de l’album? Du grand art! (Julien Baby-Cormier)

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