Nos prestations préférées de 2019

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L’année 2019 a une fois de plus a été bien remplie sur le terrain. La scène musicale de Québec est en pleine effervescence, et malgré quelques heurts (par exemple, la « fermeture » forcée de la scène du Pantoum), notre belle grande ville a accueilli son lot d’artistes établis et à découvrir. Et on était là, pas mal plus souvent que bien d’autres.

Comme l’heure est aux bilans, on vous présente la liste des prestations préférées de l’année par nos collaborateurs. Oui, y’en a quelques-uns de l’extérieur de la région : on a beau avoir une belle scène, c’est pas encore tout le monde qui nous rend visite…

Atsuko Chiba – Le D’Auteuil

Ma première découverte de cette formation montréalaise de rock progressif et je fus instinctivement captivé par l’énergie, le professionnalisme et la cohésion des membres du groupe. Je mets ce show là au lieu de celui du festival OFF juste parce qu’il faisait nettement moins chaud aussi. (Nicolas Padovani)

Aurora – Théâtre Corona (Montréal)

Aurora aura marqué la foule pour sa capacité à donner et recevoir l’amour du public. À chaque pause entre ses prestations, c’est une foule acclamante que nous pouvions entendre. Sur scène pendant plus d’une heure 45, la jeune compositrice et interprète a essuyé du revers de la main sa fatigue de fin de tournée pour nous offrir une soirée riche en échanges et en performance. (Charline Clavier)

Ayrad – Le D’Auteuil (Phoque OFF)

Meilleure découverte du Phoque OFF de cette année, je pense qu’ils avaient automatiquement réussi à captiver le public du D’Auteuil ce soir-là avec leur musique aux accents marocains. Ils allaient de pair avec Forest Boys avant eux et Papagroove après eux. (Nicolas Padovani)

Jean-Michel Blais – Impérial Bell (FEQ)

Faire taire un Impérial Bell rempli en plein Festival d’été alors qu’on joue de la musique instrumentale seul au piano… Ça paraît relever de l’impossible, voire de l’absurde et c’est pourtant le tour de force qu’a réalisé Blais. C’était une soirée parfaite! (Julien Baby-Cormier)

Courtney Barnett – Impérial Bell (FEQ)

Quelle incroyable dégaine que celle de Courtney Barnett. Elle détiendra longtemps la palme du meilleur concert rock des dernières années. Je me rappelle d’avoir trouvé qu’elle possédait un petit côté « Cobain » dans sa façon d’habiter la scène. C’est peut être juste la guitare de gaucher… (Julien Baby-Cormier)

J’ai rarement vu une communion aussi forte entre une artiste et son instrument. Parce que oui, Courtney Barnett fait des galipettes avec sa Fender comme s’il n’y avait pas de lendemain. L’australienne traverse son set avec une attitude punk, malgré son ascendant coulé dans le rock. Elle est à la fois brutale, envoûtante et captivante. De l’avoir capturée à Québec, à la maison, à l’Impérial, pendant le Festival d’été… difficile d’être plus choyé! (Gabriel Tremblay)

Les Breastfeeders + TEKE TEKE – Le D’Auteuil

Une drôle de communion qui a fichtrement bien marché. D’un côté, le rock psychédélico-cinématique aux accents japonais de TEKE TEKE nous a fait voyager dans son univers multicolore et mélodieux. Ensuite, Les Breastfeeders sont venus nous rappeler qu’ils étaient non seulement toujours vivants, mais aussi toujours aussi énergiques sur scène, où les tounes se sont succédé rapidement, sans temps morts. Même votre humble serviteur a laissé le diable (ou Johnny Maldoror) s’emparer de son âme… pour danser sans lendemain (et tenter de rester sage). (Jacques Boivin)

Robert Charlebois – Grand Théâtre de Québec

Production unique avec des projections cinématographiques à l’arrière de la scène, La salle Louis-Fréchette brillait de mille feux devant le big band d’un des plus grands rockers que le Québec ait connu. À 74 ans, Robert Charlebois n’a rien d’un vieillard passé date, Il se déhanche encore comme un jeunot. Louise Forestier l’a accompagné pour Lindberg et California. C’était tout simplement magique, surtout pour une première fois devant le garou fou. (Gabriel Tremblay)

Corridor – L’Anti Bar & Spectacles

Corridor s’est hissé dans mon top 10 des albums de l’année et une des raisons principales, c’est justement le fait d’assister à une performance du groupe. C’était vraiment extraordinaire d’observer les musiciens échanger les lignes de guitare et de se partager le travail aux voix. Une solide découverte qui ne fait que mousser mes attentes pour leur prochain passage à Québec. On comprend mieux le buzz grandissant autour du groupe! (Julien Baby-Cormier)

Doiron-Placard – FME

Le tandem d’âmes-soeurs Doiron-Placard fut sans contredit, la douce cerise sur le sundae d’un méchant party. Complètement torché de la veille, je découvre alors le meilleur remède contre un lendemain de brosse. L’union langoureuse des deux voix et guitares met instantanément un baume sur mon coeur brisé qui flotte. Alternant leurs compositions respectives, nous assistons à une courte performance unique en son genre, surtout dans « l’ancienne » église qu’est l’agora des arts. J’ai une image marquante gravée dans ma tête comme si c’était hier : celle de Dany Placard s’avançant doucement vers Julie avec sa guitare. Un regard de feu passionnel comme on en voit rarement. J’imagine que c’est un peu ça, l’amour. (Gabriel Tremblay)

Elisapie – L’Anglicane

Son The Ballad of the Runaway Girl a beau être génial, c’est sur scène qu’Elisapie brille le plus. L’auteure-compositrice-interprète originaire de Salluit a non seulement une voix incroyable, elle a une présence scénique magnétique, chantant ses chansons avec la théâtralité d’une diva, le tout appuyé par une bande de musiciens solides. On ne parle peut-être pas la langue inuite, mais quand Elisapie chante, on comprend tout pareil, juste à cause des émotions qui sont transmises. (Jacques Boivin)

Fred Fortin – Théâtre des Grands-Bois (Saint-Casimir)

Fred Fortin solo c’est déjà impressionnant. Quand on ajoute le travail minutieux d’Olivier Langevin à la guitare, on se retrouve avec un concert époustouflant, surtout lorsqu’on considère que toute cette enveloppe sonore est le fait de deux seuls hommes. En plus, en formule duo on se perd moins dans les jams parfois interminables des derniers concerts de la tournée Ultramarr avec comme avantage qu’on a plus de chansons à se mettre sous la dent! (Julien Baby-Cormier)

The Growlers – Théâtre Rialto (Montréal)

Attendant ce concert avec impatience, j’ai regardé les titres s’enchaîner calmement. Installée au balcon, comme une enfant ayant enfin eu son cadeau de Noël, ne voulant rien louper, clignant qu’à de rares occasion mes yeux, j’ai adoré voir enfin ce band dévoiler ses chansons en live. (Charline Clavier)

Les Hôtesses d’Hilaire : Viens avec moi – Hôtel Germain Charlevoix (Le Festif! de Baie-Saint-Paul)

Parce que je l’avais manqué à la fin 2018, je ne pouvais manquer le retour de l’opéra-rock acadien de nos chouchous. Après une escapade en kayak (à la rencontre de Jérome 50) où j’y laisse un morceau de pied entre deux roches, mon bas plein de sang et moi se rendent tant bien que mal à l’Hôtel Germain de Baie Saint-Paul pour un 5 à 7 avec Les Hôtesses d’Hilaire. L’épopée cauchemardesque de Kevin au sein du showbiz québécois est une expérience unique qui réunit tellement d’humains talentueux que c’en est presque déconcertant. Si c’était télévisé, Anna Frances Meyer gagnerait certainement aux prix Gémeaux, je dis ça, je dis rien. (Gabriel Tremblay)

Lydia Képinski – Vieux Théâtre de Saint-Fabien (St-Fabien-sur-Mer)

L’alliance des paysages de l’Est et de Lydia Képinski ne pouvait qu’être une formule gagnante. À St-Fabien sur Mer, l’interprète de Premier Juin a saisi un nouveau public. Le parquet du vieux théâtre a craqué et les enfants ont dansé. Un doux moment pour commencer l’été 2019.  (Charline Clavier)

Klaus – District St-Joseph (FEQ)

Quand j’ai appris après le show via Mary Fortier que quelques musiciens de Klaus jouaient aussi avec Patrick Watson, j’ai automatiquement compris pourquoi ca sonnait aussi formidablement bien. Je pense qu’ils méritent l’Impérial à ce stade-ci. (Nicolas Padovani)

Laurence-Anne – Le Pantoum

Drôles de circonstances que ce spectacle de lancement de l’album Première apparition de Laurence-Anne. Premièrement, une histoire rocambolesque a empêché les spectateurs d’entrer avec leurs consommations. C’est donc dans un Pantoum sec qu’on a dû assister au spectacle, ce qui n’a pas été une mauvaise chose, finalement : devant nous, Laurence-Anne nous présentait avec brio (et son band) les chansons de son premier album. Parmi nous, une bande de mélomanes encore plus attentifs que d’habitude, prêts à en prendre plein la gueule. Et plein la gueule on en a eu avec une artiste qui n’avait pas encore pris toutes ses aises, mais qu’on a eu un bien trop grand plaisir à découvrir à plusieurs reprises cette année. (Jacques Boivin)

Connan Mockasin, La Noce (Saguenay)

Photographe pour La Noce, Conan Mockasin fut mon spectacle sans photo, rien que pour mes oreilles. Ce fut un moment si touchant malgré une foule clairsemée. Artiste farfelu et inspirant, il nous a offert si aisément son talent sur un plateau. (Charline Clavier)

Klô Pelgag et l’OSQ, Grand Théâtre de Québec

Le pouvoir de l’étoile thoracique se devait de prendre fin dans un costume taillé à sa grandeur. La liaison entre sa génitrice Klô Pelgag et l’OSQ au Grand Théâtre fut un moment à se tordre le coeur et l’apaiser ensuite. (Charline Clavier)

Les pièces de l’Étoile Thoracique méritaient un tel traitement. Elles ont pu se déployer dans toute leur grandeur et leur splendeur. C’était un moment d’une grande intensité. Pelgag mérite tout le bien qui lui arrive comme artiste (et sûrement comme personne aussi!). C’était un somptueux point d’orgue en attendant le prochain chapitre qui serait en voie de paraître! Belle idée d’impliquer l’OSQ dans le mariage avec des artistes plus pop. Le concert avec Pierre Lapointe était très bien aussi. (Julien Baby-Cormier)

Saratoga – Le Zaricot (Saint-Hyacinthe)

Y’a des shows que tu souhaites parfaits sur toute la ligne, des shows rodés au quart de tour où la lumière apparaît exactement au moment que tu souhaites. D’autres qui sont encore meilleurs avec leurs petites imperfections, avec deux ou trois erreurs dans les paroles (parce qu’on en est au quatrième de la tournée), des shows qui risquent fort d’avoir changé lorsqu’on va les revoiR dans plusieurs mois. C’est un peu ça qui nous attendait avec Saratoga dans un Zaricot silencieux pas possible. Beaucoup d’amour et de tendresse, mais surtout, de l’authenticité à la puissance dix. Sans artifices. À revoir en 2020… au Grand Théâtre.

Christian Scott aTunde Adjuah – Le D’Auteuil

Seul spectacle de jazz que j’ai vu cette année et je tenais à ne pas le rater. Chef Christian Scott aTunde Adjuah est un formidable trompettiste avec de formidables musiciens et surtout un public attentif. Si tu as le temps, tu essaieras son dernier album Ancestral Recall. (Nicolas Padovani)

Yves Tumor – Santa Teresa 2019

La prestation d’Yves Tumor le dimanche de Santa Teresa ou « avoir la gueule par terre pendant 25 minutes ». Vous en parlerez à notre ex-mascotte Sébastien «CheveuxDoux» Marcoux-Ouellet, ce show-là valait le détour à Sainte-Thérèse. Archétype queer de la bête de scène des temps modernes, Yves Tumor est aussi divertissant pour les yeux que pour les oreilles. Il casse des verres, des tables, des chaises, crache de la bière et embrasse les spectateurs aux abords de la scène. J’en suis encore bouche-bée, c’est pas peu dire ! (Gabriel Tremblay)

Valence – La Barberie (Festival OFF de Québec)

Un beau dimanche d’été en fin d’avant-midi. Tout le monde encore un peu scrap de la veille, y compris Valence, qui jouait tard à Méduse. Ça n’a pas empêché la nouvelle formation coqueluche de Québec de faire des flammèches et de montrer qu’il n’était vraiment pas nécessaire d’avoir un éclairage feutré de fin de soirée pour apprécier pleinement les compositions de Vincent Dufour. Les chansons de Valence sont tellement smooth qu’elles tartinent aussi bien le pain de votre brunch dominical qu’elles adoucissent vos drinks de fin de soirée. Le genre de band parfait pour ouvrir la scène du quai au Festif! l’an prochain (surtout si on a du nouveau matériel à se mettre sous la dent). (Jacques Boivin)

Villages – Phil Smoked Meat (St-Roch XP)

Le bon groupe au bon endroit. Rien que d’entendre (et découvrir) la musique de ce groupe de Nouvelle-Écosse dans un environnement familier comme le Phil Smoked Meat améliorait complètement l’expérience. Vivement qu’ils reviennent. (Nicolas Padovani)

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