Désolé pour le retard, mais c’était pas notre meilleure fin de semaine sur le plan personnel. Mais hey, le Festif battait son plein, y’avait du monde partout, la vibe était super bonne, les artistes généreux, tout était parfait, faque… on va faire un effort pis laisser parler nos coeurs.
Voici notre compte rendu de la deuxième journée de ce super dixième Festif! de Baie-Saint-Paul.
Sara Dufour
Je connais pire façon de commencer une journée qu’un petit set de la pétillante Sara Dufour. L’auteure compositrice interprète de Dolbeau-Mistassini te chante ses tounes country folk avec un accent du Lac gros comme le bras (surtout quand elle chante en anglais). Dans ce petit tour de chant en duo, Sara a revisité de nombreuses pièces de son répertoire (surtout de son plus récent album homonyme).
Dufour n’a pas mis de temps à mettre le public dans sa petite poche avec son énergie contagieuse et son sourire Pepsodent, mais le public est surtout resté pour ses grosses tounes qui ont réveillé les rares campeurs encore couchés autour… avec un sourire eux aussi.
Vous l’avez manquée? Elle sera au Grand Théâtre en novembre. Full, full, full band. J’pense qu’on va y être.
Jacques Boivin
Laurence-Anne
Avec sa ribambelle de musiciens tout de mauve et de jaune vêtus, Laurence-Anne a offert une belle expérience musicale aux spectateurs qui faisaient face au vent sur le quai de Baie-Saint-Paul. Ceux d’entre eux qui venaient voir Ariane Moffatt ont à la fois pu être charmés et mis au défi par l’indie-pop mystère paradoxalement smooth et déstabilisante de l’autrice-compositrice-interprète. Le groupe savait d’ailleurs rendre la plénitude des chansons de « Première apparition » avec toutes leurs nuances et leurs couleurs grâce à leur jeu créatif et habile – maracas, triangles, effets sonores et rototom à l’appui. Sans compter qu’ils savaient bercer tout autant que se faire sensuels ou percutants au besoin. Ça s’est terminé en beauté avec C’est un virus, au début de laquelle Laurence-Anne nous a invités à nous lever pour danser.
Marie-Ève Fortier
Ariane Moffatt
Malgré mon congé/ressourcement semi-forcé et un dénouement pré-Festif inopiné, je décide finalement de changer le mal de place en prêtant main forte (ma plume) à mes collègues en or.
Génératrice d’une quantité astronomique de vers d’oreilles depuis 2002, Arianne Moffatt se pointe le bout du nez au bout du quai sous le soleil écarlate de midi. Entourée de Mélissa Lavergne (percussions), Joseph Marchand (guitare), Maxime Bellavance (batterie) et Philippe Brault (basse), Ariane et ses claviers plongent les festivaliers dans un fleuve musical pop-électro.
À travers sa tonne de hits comme Réverbère, Je veux tout ou Debout, elle reprendra même le succès de Sade, Sweetest Taboo. Êtes-vous familiers avec les fameux vols directs de Baie-St-Paul vers Miami? On remercie Arianne et sa bande pour cette hymne dansante franco-floridienne.
« Tu dois me croire, je t’en supplie, non, notre histoire ne peut mourir ici abandonnée à Miami »
Ou à BSP…
Gabriel Tremblay
Comment Debord
Il n’y a pas assez de mots dans le dictionnaire pour exprimer combien j’avais hâte de revoir mes chouchous du dernier Cabaret Festif de la relève, Comment Debord, surtout parce que j’avais hâte d’entendre de nouvelles tounes du septuor le plus cool au Québec à l’heure actuelle. Cette formation réussit à allier groove et spleen, funk et mélancolie, de façon complètement transparente. En plus des pièces qui se trouvent déjà sur leur Mixtape no 1 (dont les sympathiques Je me trouve laide et Quatorze piastres de l’heure), le groupe nous a offert ma pref, dont je ne connais toujours pas le nom, pis qui parle d’envies… comme d’un chalet sur le bord de quelque chose (christie de ver d’oreille qui ne m’a pas quitté de la journée). Tout le monde est à son plus soul, même les solos de guitare endiablés de Karolane Carbonneau feraient sourire les David Gilmour de ce monde. Et le mélange des voix de Rémi Gauvin et Alex Guimond ferait fondre une boule de crémaglace au pôle Nord en janvier. Drette de même.
Jacques Boivin
Imarhan
Fiers de leur passage à place d’Youville lors de la soirée de clôture du FEQ, la troupe touareg de rock désertique algérienne a pris place sur une scène Hydro-Québec pour la seconde fois en cinq jours, alors qu’ils s’offraient un arrêt à Baie St-Paul entre Montréal et Moncton pour hypnotiser les conviés. Leur musique, basée sur des riffs et des rythmes répétitifs mais enjôleurs à la fois, a su inciter les invités à se trémousser délicatement. On aurait peut-être gagné à mettre davantage la troupe en valeur qu’en les plaçant sur une scène légèrement excentrée au même moment qu’une performance impromptue de Bernard Adamus, mais la qualité était indéniablement au rendez-vous et l’assistance, bien que relativement clairsemée, semblait apprécier la transe offerte par les rockeurs du désert inspirés de Tinariwen.
François-Samuel Fortin
Notre compte rendu se poursuit à la page suivante (sorry, on avait trop de stock!).