Pile le 12 avril pour la pleine lune rose d’avril. C’est plein à craquer au Pantoum, le plateau double a drainé tous les quartiers de la ville de Québec. Le groupe Les Reynette ouvre le match et c’est avec Les Breastfeeders que plusieurs finiront par l’échapper. C’est dans un monde de guitares, tambourines et harmonicas que le public sera transporté.
Les Reynette au bâton

C’est sous des habits de baseball que Les Reynette montent sur scène. La température est tropicale et de contexte pour des compositions ensoleillées limouloises. C’est la multi-instrumentiste et chanteuse Kathleen Roy qui entre sur scène accompagnée de Nicholas Jenkins (voix et guitare), Vanessa Giasson (voix, guitare) et Olivier Laroche (batterie).
C’est avec la semi-romantique Gravy orangé qu’ils sortent les atouts de leur rock and roll DIY. Le groupe poursuit avec Mr. Japan, on peut se sentir dans le film de Cry Baby. C’est un peu horny, sweet et bad ass à la fois. Les chansons qui s’enchaînent sont vraiment des mélodies accrocheuses. Puis à la moitié de la prestation, c’est la rêveuse Rainbow qui offre une petite pause de mouvements au public, avant de reprendre vivement avec des pièces plus qu’entraînantes. Le groupe termine avec Little Monster avec des cœurs en force et la voix unique de Miss Little Roy.
Les pièces sont tirées de leur album « Les Reynette » paru le 18 octobre 2024. Ils poursuivent leur tournée, soyez à l’affût!
Les surréels Breastfeeders

Aussitôt monté sur scène, le groupe débute avec J’entends les tambours issue de leur opus « La Ville engloutie » paru le 8 novembre 2024. Déjà qu’on sait que le tambouriniste Johnny Maldoror n’a plus son nom à faire, on sait qu’il n’y aura pas de murs pour le ralentir à se lancer dans les airs. C’est quand même à se jeter par terre d’entendre Ostrogoths à gogo paru en 2000 comme si c’était aujourd’hui. Dans la salle, il doit faire 38 degrés avec humidex. On sent bien que les personnes présentes caressent l’idée que leur corps swingue comme s’il en avait 25 ans de moins.
Ça fait déjà plus de 25 ans que Les Breastfeeders fait des compositions francophones et joue les bêtes de scène. Dans le clan de Luc Brien (voix et guitare) et Martin Dubreuil (tambourine et corps interstellaire) se sont fusionné.es Jocelyn Gagné (basse), David Deïas (guitare), Max Hébert (batterie) et Karine Roxane Isabel (voix impressionnante). Dans la première moitié du spectacle, le groupe se lance avec Viens avec moi et Mini-jupe, c’est parti en fusée pour se déjanter collectivement.
A la fin, Les Breastfeeder pitche 400 milles, ça saute, ça surf, ça chante et ça décoiffe. Le rock and roll des Breast reste dégourdi, incisif et puissant avec leurs teintes psyché et garage. C’était un show énergique, une salle embuée et un public assoiffé. Le groupe poursuit sa tournée au Québec. Suivez-les et soyez-y!
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