Photos : We Are Wolves (et Le Venin) au Grizzly Fuzz

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Le 14 novembre dernier, je suis allé faire un tour au Grizzly Fuzz où We Are Wolves défendait les pièces de son sixième et dernier album trilingue « Nada », une bombe electro-punk qui donne envie de danser et lâcher son fou comme si c’était notre dernier show ever.

Le Venin

En première partie, Le Venin avait la lourde tâche de réchauffer la foule avant l’arrivée du duo montréalais. Tâche encore plus difficile puisque même si Antoine Boily-Duguay n’est pas inconnu du public de Québec (il drumme et invective pour Élégie, après tout), son projet casse-gueule est encore pas mal confidentiel.

Bon, comme il était « à la job », Antoine est resté TRÈS sage. Faut dire que ses pièces se peaufinent, que les musiciens qui l’accompagnent sont de plus en plus tight (quoique… ils ont toujours été plus tight que lui) et que l’artiste compte de moins en moins sur l’effet « choc » et de plus en plus sur la qualité de sa musique pour en mettre plein la vue.

Et ça marche. Ses tounes post-toute sont accrocheuses, les riffs sont assassins, et même s’il danse encore comme un Elon Musk, Le Venin dégage une belle énergie qui a rapidement contaminé le devant du parterre où le public était très réceptif. Ajoutez à cela une pointe d’humour bon enfant, et vous avez là une première partie qui a satisfait pleinement aux conditions de son contrat : nous mettre dedans pour la tête d’affiche. Hey, on a même entendu des « C’est bon, hein, tu les connais? » à l’entracte.

We Are Wolves

Dès les premières notes de Transition, la pièce qui ouvre « Nada », le public s’est approché de la scène et s’est mis à danser joyeusement. Difficile de faire autrement, quand Alex Ortiz nous fait signe d’avancer, on l’écoute!

Duo sur disque, trio sur scène, We Are Wolves sait mettre le feu aux planches. Pendant qu’Ortiz nous envoûte avec son magnétisme et sa folie, Vincent Lévesque fait glisser ses doigts sur ses claviers et un nouveau batteur joue (debout lui aussi) comme si le renouvellement de son contrat en dépendait.

Évidemment, Ortiz et Lévesque ont fait la part belle aux pièces de « Nada », et si on avait besoin d’une confirmation que la palette de couleurs de la paire s’était encore une fois de plus étendue, on l’a eue en dansant joyeusement sur tout ce qu’on nous balançait. Les sonorités pop, rock, punk, électro ont enveloppé la petite salle de la rue Saint-Joseph, on a même eu droit à un peu de cumbia!

Si l’oeuvre de We Are Wolves s’écoute bien en travaillant tranquille à la maison, en courant sous la pluie ou en buvant un latte trop cher au café du coin, rien ne bat l’expérience en spectacle. Alex Ortiz est une bête de scène comme il ne s’en fait plus. Théâtral à souhait, l’artiste a des expressions faciales et des gestes qui appuient sa voix et son jeu de guitare à la perfection.

Fort heureusement, ce dernier album ne marque pas la fin de We Are Wolves. Il restera les simples et peut-être quelques EP ici et là, mais surtout, il y aura toujours ces spectacles remplis d’énergie d’un des duos les plus marquants des dernières décennies au Québec.

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