Une soirée à saveur post-rock avait lieu au Pantoum le 14 novembre dernier. Le groupe montréalais Atsuko Chiba était de passage à Québec alors que pour ouvrir le spectacle c’était la formation trifluvienne Rorqual qui nous présentait ses pièces. Résumé en photos d’un jeudi soir où les pédales d’effets étaient à l’honneur.
Rorqual
Définitivement le genre de band que je regrette amèrement de ne pas avoir connu plus tôt. Rorqual se décrit comme « un trio mini-maximaliste de Trois-Rivières aux sonorités lourdes et abrasives inspirées de certains moments des années 1990 et 2000 ». Des fois, il vaut mieux laisser une formation se définir que d’essayer de chercher des qualificatifs, bref cette description leur va très bien. Le groupe formé de Pierre Brouillette-Hamelin (basse et voix), Jean-Luc Daigle (guitare et voix) et Marc Gagné (batterie et voix) navigue effectivement entre post-rock, emo et parfois hardcore lorsque ça se met à crier, bref tout pour me plaire. Au niveau des paroles, les textes sont généralement tirés de recueils de poésie par Sébastien Dulude, Marjolaine Beauchamp ou Frédéric Dumont pour ne nommer que celleux-là, ce qui donne vraiment un résultat intéressant. Notons les interactions entre les chansons de Pierre qui demande au public s’il y a des questions, on lui demande sa sorte de chips favorite ou bien « pourquoi Trois-Rivières », j’ai rarement été aussi diverti entre les chansons d’un spectacle. Tout ça pour dire que j’ai adoré la prestation du trio et j’ai déjà très hâte de le revoir dans le coin.
Atsuko Chiba
Je l’avais déjà mentionné en couvrant Atsuko Chiba aux Nuits Psychédéliques l’an dernier, mais le dernier album de la formation post-rock, progressif et krautrock « Water, It Feels Like It’s Growing » est tout simplement incroyable. Des sonorités rarement entendues, complètement planantes par moment, dans ta face par d’autres, le tout sur une production sublime. Atsuko Chiba est un quintet formé de Karim Lakhdar (voix, guitare, synthétiseurs), David Palumbo (basse et voix), Eric Schafhauser (guitare et synthétiseurs), Kevin McDonald (guitare et synthétiseur) et Anthony Piazza (batterie), ça fait beaucoup de guitares et de synthés quand même. Un élément qui caractérise les spectacles du groupe est la présence de projections, créées et contrôlées par le batteur, c’est toujours un plaisir de voir ce que Piazza a concocté question de produire une ambiance immersive. Malheureusement le groupe n’a pas lancé de nouveau matériel depuis l’album susmentionné, heureusement le quintet nous a joué une pièce inédite complètement délicieuse qui donne vraiment le goût d’entendre davantage. Bref, je suivrai de près ce que le futur nous réserve pour Atsuko Chiba mais en entendant Karim Lakhdar vient tout juste de lancer un single hip-hop alternatif sous le nom de Boutique Feelings.
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