Phoque OFF 2024 : Vouloir danser électro-pop à Le Centre tout en se ressaisissant de pauses « folkaniques »

PAR

Cédric Langlois

L’ambiance se met en place au Centre devant un public attentif. L’artiste s’installe sur la chaise, allume une chandelle à ses pieds et démarre sa prestation avec Zinnia avec une voix tout en douceur. Ses chansons sont titrées avec des noms de fleurs. On ressent la sensibilité de l’artiste à travers ses chansons et ses interludes. Il relate son processus de création, qu’une image tout comme le son d’un accord d’une guitare peut inspirer son écriture. À plusieurs reprises, il fait référence au désert, me donnant encore plus l’impression que sa musique est une onde qui traverse l’air.

Vincent Khouni

Vincent Khouni et ses acolytes nous amènent à de l’électro-pop teintée de rétro. Le groove est en place avec la basse, la guitare, le clavier et la batterie. Le clavier est parfois déchaîné, on reste bouche bée devant la rapidité des doigts de la clavériste. Les choeurs sont parfaits. Ils nous proposent une nouvelle chanson intulée Gomme balloune qui raconte une histoire d’amitié entre une personne humaine et une gomme balloune. Pourquoi pas? Avec la dernière chanson, on a eu droit à de la musique plus en distorsion avec des boucles de guitare électrique puis une finale comprenant un solo de synthétiseur hallucinant. On aime ça!

Metò

Le multi-instrumentaliste Metò s’assoit par terre accompagné de son amie violoniste, tous les deux à proximité de leurs pédales. Sachant qu’il a composé son premier EP dans son sous-sol, on pouvait penser que c’était « concept ». Puis, en guise d’introduction, il nous mentionne qu’il s’est fait mal aux jambes et que c’est plus confortable pour lui ainsi. Ils ont été généreux avec le public. Le mélange des sons rend une musique assez complexe et très organique. Je serais curieuse de les revoir en formule « meilleure journée » dans un spectacle d’une plus longue durée. Pour Le Centre comme salle de spectacle, ça donnait une belle ambiance décontractée.

Fleur de peau

Il s’agit du tout premier spectacle du projet musical synth-pop de Fleur de peau composé d’Élie Dubois Sénéchal (voix, multi-instrumentaliste) et de Louis Fernandez (multi-instrumentaliste). Le duo nous offre des chansons synth-pop de leur premier album qui sortira bientôt. Ils ont une belle prestance sur scène, on voit qu’ils se sentent bien et qu’ils ont du plaisir à présenter leur proposition musicale. Certaines chansons donnent envie de danser, surtout quand le refrain est « quand tu danses sous les strobocopes ». La dernière chanson présentée a un rythme intéressant, surtout lorsqu’Élie exécute des contrastes de sa voix en la parsemant de screams. C’est une belle découverte, j’ai hâte de les revoir en spectacle.

Electric Neon Clouds

La prestation électro-pop a débuté avec plusieurs minutes de retard et quelques ennuis techniques. Malheureusement, le public s’est réduit de moitié. En mode duo, Jeremy Cornellier (voix, guitare et ordinateur) est accompagné par son frère Tommy à la batterie. Jeremy nous avise dès le début qu’il y aura peut-être un peu d’emo rock pour cette prestation. Malgré le peu de spectateurs, ils se donnent à plein régime, parfois, il prend son micro à deux mains et c’est très énergique. La batterie maitrise la cadence. Impressionnant dans l’intimité dans laquelle on se retrouvait. Il a terminé avec une chanson acoustique en solo. Pour moi, il s’agit d’une belle découverte.

Galerie photos

VOUS CHERCHEZ QUELQUE CHOSE?