On s’ennuyait de la Ligue Rock, qui a fait notre bonheur pendant quelques années au défunt Cercle. Eh ben les plus nostalgiques d’entre nous ont pu renouer avec cet événement légendaire le temps d’une (bien trop courte) série de vitrines présentées dans le cadre du Phoque OFF. Et y’en avait pour tous les goûts!
Bobo Ono
Le nouveau projet de Nicolas Beaudoin est aussi déjanté que le Phoque OFF. Une musique aussi inclassable qu’irrésistible. Un drôle de mélange de rock psychédélique et de funk qui tient la route grâce à la virtuosité des sept musicien.nes sur scène (dont Anna Frances Meyer, Etienne Barry et Dany Placard – quand on vous dit que c’était hétéroclite…).
Évidemment, Beaudoin et ses acolytes se sont concentrés sur les moments les plus entraînants du projet, et ça n’a pas pris beaucoup de temps pour que le parterre se mette à danser joyeusement. Quand je suis rentré à la maison beaucoup plus tard, j’ai réveillé la petite famille en écoutant Tierce saisie dans le piton!
Nüshu
Bon, voilà un band plus facile à décrire. Avec Nüshu, on sait à quoi s’attendre : du post-punk bien ficelé, une section rythmique entraînante, des guitares bien sales, et la voix assurée de Jessica Pion. Avoir été ailleurs que dans le propret District, je pense qu’on aurait pu voir un p’tit moshpit apparaître (il faudra encore attendre un p’tit 24 heures pour ça). En tout cas, ça ne manquait pas d’énergie (contrairement à votre pas très humble serviteur)!
La Poexe
On reste dans le post-*, si vous le voulez bien. La Poexe, c’est assez particulier. Ils sont que deux sur scène, mais ils rockent comme s’ils étaient huit. Math rock, jazz déjanté, pas de danse en pieds de bas (de laine, parce que ça glisse mieux), tout ça nous tient sur nos gardes, nous force à écouter tout en bougeant du mieux qu’on peut aux rythmes saccadés de ce « rock de serpent malicieux géométrique obsessionnel compulsif ».
Ils en ont du fun à Saint-Fulgence!
Santosh Lalonde
Dernier moment WTF J’AI DONC BEN DU FUN de la soirée… Je savais pas à quoi m’attendre de Santosh Lalonde, surtout qu’il se pointe seul sur scène avec son accordéon et sa grosse barbe.
Ben voilà : Lalonde, c’est un homme-orchestre, et tout un. Mélange un peu de klezmer, ajoute quelques boucles new-wave/industriel doux, prends une voix caverneuse, pars la toune, pis tu peux juste pas t’empêcher de danser joyeusement. Et il a beau être assis avec son accordéon géant, le bonhomme en impose!
Tellement que j’ai dû courir pour attraper mon dernier bus à la fin.
Mais cette course en a tellement valu la peine!
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