L’Anti Bar & Spectacles accueillait trois projets très colorées pour cette première soirée de vitrines du Phoque OFF. Gilles Deleurme vous offre un petit résumé de cette soirée :
Alice Bro
Alice Bro c’est un trio musical composé de violon, contrebasse, banjo et de la voix rauque d’Alice.
Vous comprenez que grâce à ces attributs instrumentaux, on aborde plus un registre cajun/bluegrass que celui de la techno EDM. C’est donc sans crier gare qu’Alice et sa gang monte sur scène et cri « Pâté Chinois! ». À l’image de cette introduction le show s’avère surprenant : la chanteuse a de la verve et du gaz, elle me fait penser à une certaine Gabrielle (Margaret Tracteur).
Elle échange même des shooters contre une partie de roche-papier-ciseau sur scène, que demander de plus pour lancer le party? Cette courte prestation se clôt sur le thème de l’anulingus (mot qu’elle fait chanter au public) et dérange pas à peu près avec ses « mange-moi le cul ». En discutant avec elle en fin de spectacle, elle me dit qu’on peut s’attendre à la sortie d’un simple cet été.
Neat Summa Orchestra
Neat Summa Orchestra est un septuor/orchestre de jazz/funk dont les instruments sont aussi variés que des guitares, des saxophones de l’alto au baryton, des trompettes, une batterie et une basse. Sur scène, leur jeu est impeccable, il y a comme une alchimie entre les musiciens qui nous livrent des rythmes très dansants. Ce soir, faute d’avoir le droit à la présence de Mona B. au chant, les morceaux tels que leur introduction Figure us out tiré de leur premier simple sont uniquement instrumentaux. Toutefois on se sent tout de même transporté dans voyage cuivré et très rythmé qui n’a rien à envier des plus grands orchestres symphoniques.
Balaklava Blues
Changement de décor : des lumières verticales de toutes les couleurs, trois bass drums, un clavier et le trio caché sous leur capuchon et cagoules forment le groupe Balaklava Blues. Bien honnêtement, j’avais beaucoup d’attentes envers ce nouveau projet de Mark et Marichka Marczyk (Lemon Bucket Orchestra) et elles sont surpassées ce soir. Wow! Quelle claque je reçois dès les premières secondes de GIMME, le mélange de chants traditionnels ukrainiens, de basse martelée au rythme des tambours et de clavier hypnotique nous amène loin, très loin de ce que j’ai pu déjà entendre. Impossible de ne pas sentir vibrer tout son corps. Ajoutez à cela les visuels absolument magnifiques nous faisant passer de la toundra ukrainienne au salon du couple jouant du piano tantôt en habits de mariés tantôt (le temps d’un glitch) vêtus d’attributs militaires. Le morceau SHELTER OUR SKY qui accompagne cette vidéo est d’ailleurs très émouvant. L’image est forte et leurs revendications aussi : Arrêtons l’injustice et que l’amour gagne. Aussi simple que cela puisse paraître, le message est passé de la plus belle façon qui se peut ce soir : en musique.
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