De l’irrévérence punk au rock garage, une soirée toute en couleurs avec Enfants Sauvages et les Breastfeeders

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Le 7 décembre dernier, je suis allé faire un tour à L’Anti Bar & Spectacles pour (enfin) aller voir deux groupes qui me tiennent à cœur. La formation trash-punk menée par Rox (mama punk) Arcand met tout d’abord la table aux hostilités avec ses chansons à couper le souffle et fait monter la température pour le rock garage très vintage du groupe de Luc Brien.

Enfants Sauvages

Le punk, ils l’ont dans l’âme et ça parait dans leur attitude, le chaos s’installe aussi bien dans nos oreilles que sur scène. Au cours du spectacle, la bassiste Justine se pète la face, se mêlant majestueusement les pieds dans son gear, un micro se brise dans le tumulte, le dos de Dr. Acula (Steve à la guitare) sert d’exutoire à qui le veut dans le groupe et une photographe reçoit même une tambourine dans la face (je passe proche de le recevoir étant moi-même aux premières loges). Une ambiance des plus relaxantes je dirais.

Au cours du spectacle on à droit à un bon 45 minutes de leur micro album « Arythmie », ça va vite, très vite.

Les chansons durent en moyenne une minute et quart et s’enchaînent sans transition, pas le temps de niaiser crisse, les paroles sont trash et les rythmes infernaux . On notera que malgré cette énergie débordante, celle-ci a du mal à se transmettre à la foule. Il y a des soirs comme ça, on pourrait l’expliquer par le fait qu’une majorité du public était sans doute là pour les Breastfeeders. La chanteuse du groupe récipiendaire du Lucien de l’album punk de l’année (Rox) le souligne d’ailleurs.

– Vous êtes donc ben calmes, va falloir que j’dise d’la marde – Rox
– On a hâte! – Un dude dans le public
– T’es pas à la bonne place, va donc voir Mononc’ Serge pour ce genre de show. – Rox

Vers la fin du spectacle Rox raconte la fois où elle avait foutu le bordel au Cercle en 2018, selon mon souvenir c’était au KO Fest en 2017 (Note du boss : c’était aussi en 2019 au D’Auteuil), mais là n’est pas le point, cela introduit son partenaire de crime Martin Dubreuil alias Johnny Maldoror. Pendant un court instant on a droit à un duo chant/tambourine de l’enfer, les morceaux s’appellent Coït et Vodka et comme leurs noms l’indiquent ça fait du bien par là où sa passe.

Mentions particulières au jeu de scène énervé de Rox et à la basse prépondérante de Max. En bref, Enfants sauvages crie sa vie, joue avec ses tripes, s’énerve textuellement et gestuellement. Un combo explosif qui m’a conquis le peu de temps qu’a duré la performance.

Les Breastfeeders

C’est au tour des dandys de la formation de Luc Brien de monter sur la scène accoutrés de leur plus beaux jeans slim et robes vintage. Si vous vous demandez ce que ça mange en hiver cette bibitte là, la réponse est simple : elle livre ce qu’il y a de meilleur sur la scène rock garage/vintage au Québec depuis une vingtaine d’années. Toutefois détrompez-vous, bien que leur nom de groupe soit en anglais, ils maîtrisent parfaitement la langue de Molière (ou tout du moins les rudiments car le contenu explicite n’a pas été censuré ce soir-là).

Luc mentionne Enfants sauvages en disant qu’il s’agit d’un des meilleurs spectacles qu’il ait vu cette année. Rox, aux premières loges, collée à la scène reçoit ces roses avec beaucoup de gratitude.

De bons rythmes accrocheurs très années 1970 quasiment yé-yé, une tambourine et des cœurs féminins furent la recette de cette soirée très rythmée. On a eu droit a quasiment une heure de spectacle avec des morceaux tirés de leur album phare « Déjeuner sur l’herbe » tels que Ça ira ou J’pourrais pas vivre sans toi.

Au cours du spectacle, la question qui brûle à toutes les lèvres fut enfin répondue : Oui ses cheveux sont des vrais. Voilà pour moi un gros soulagement!

La soirée se termine comme il se doit, dans un bon moshpit sur des rythmes accrocheurs.

Merci les Breast pour cette performance.

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