Les 16, 17 et 18 juin derniers, le quartier Saint-Jean-Baptiste vibrait au rythme de la Fête de la musique de Québec. Pendant trois jours, on a pu voir et entendre une kyrielle d’artistes d’ici nous présenter leurs projets. Une quarantaine de prestations dans (presque) tous les genres musicaux, de quoi nous rassasier en attendant le rush festivalier du début juillet.
On était là, bien entendu. On vous parle de ce qu’on a vu ici :
Vendredi 16 juin
Arretcourt
Par Gilles Deleurme
La formation montréalaise est composée des musiciens suivants : Félix Bourret (voix, basse), Étienne Perron (claviers), Louis-Émile Deschatelets (batterie) et Zak Colello (guitare).
De prime abord, je qualifierais la formation de rock garage, voire de « loud-garage », avec des touches pop savamment incrustées grâce aux claviers.
Le groupe ne semble pas intimidé par son premier passage dans la capitale nationale, Louis-Émile se lâche lousse et fait même des jokes plates de fesses (les meilleures!) sur le parvis de l’église. Contextuellement, c’est parfait!
Les solos de guitare d’Étienne sont très techniques et tout droit sortis d’un registre rock classique, accompagnés sur un rythme effréné à la triple croche du batteur. La voix de Félix, quant à elle, est très rauque et nous rentre dedans. Ce joyeux mélange est très envoutant et donne envie de bouger de tout son être.
Félix nous annonce qu’un nouvel album va sortir prochainement. On n’avait pas eu de nouveaux morceaux depuis le micro « Quillorama » de 2020, sûrement des dommages collatéraux de la pandémie.
La suite du tableau nous emmène dans un voyage mêlant tantôt du noise rock à la Fugazi teinté de la voix de Félix sur la réverbération, tantôt de la ballade pop yéyé aux refrains accrocheurs ponctués d’onomatopées savoureuses. On notera aussi les influences Kroautrock (Kraftwerk) aux claviers et ce que je qualifie d’hommage, voulu ou non, au thème de la série Knight Rider des années 1980.
C’est une excellente découverte pour ma part, je vais surveiller leur page Bandcamp pour ne pas manquer leur prochain spectacle à Québec.
Collation
Par Gilles Deleurme
C’est ensuite au tour de Collation de prendre place sur scène. Le groupe louperivois est composé de Philippe Boucher (basse et voix), Pierre-Olivier Thériault (guitare et chœurs), Allen Malenfant (batterie et chœurs) et Mathieu Boucher (chœurs).
Ça commence sur une introduction au clavier préenregistrée planante offrant des tonalités new wave / math rock. Le tout est livré dans un cadre idyllique d’une scène sur fond de coucher de soleil laissant voir la ville de Québec et ses horizons montagneux.
Ensuite, ils m’ont donné faim avec une chanson dont le titre m’échappe qui va comme suit : « On a mangé des steamés sur le divan neuf, on a échappé de la relish sur le divan neuf ». C’est donc sur une touche d’humour avec des guitares new wave qui virent sur des accents punk à la Stooges que Collation nous fait vibrer.
Tout au long du spectacle, c’est une sensation unique que je ressens. Le son du groupe est à la fois lourd et très doux, comme si l’on vivait l’intensité de l’instrumental avec un coussin mélodique pour se mettre bien à l’aise.
Le tableau se clôt avec les chansons Tangerine, un brin « emo » qui sonne merveilleusement bien et reste dans la tête, suivi d’un jam très instrumental avec des guitares sur la réverbération typique de la new wave des années 80. C’est trippant et nous amène dans des sphères très introspectives et psychédéliques.
Une méchante belle note finale qui démontre que Collation mérite sa place sur la grande scène québécoise. Leur album est disponible depuis début mars 2023 et j’ai entendu dire qu’ils songent à faire des spectacles de lancement un peu partout au Québec.
Cure-pipe
Par Gilles Deleurme
La première chose qui me frappe est que Cure-Pipe compte sept personnes sur scène et ne me demandez pas leurs noms, je ne les aurais jamais tous en note. Tous les instruments rock sont présents et même un saxophone. La représentation s’annonce très instrumentale.
Après une brève présentation de la directrice de la FMQ, c’est sans transition que le groupe saguenéen commence sur les chapeaux de roues avec du rock lourd, ça brasse la cage sur un moment!
Malgré les haut-parleurs qui grésillent, on apprécie la power ballade rock qui suit. Pierre a quand même rushé sur un moyen temps à la régie pour rétablir la situation, chapeau pour la course éclair sur scène.
Plus le spectacle avance, plus je trouve que l’étiquette de « Strokes québécois » leur irait bien, mais en vraiment plus intense. Les guitaristes Jaguar et Statocaster ornementées de cure-pipes sortent et la représentation prend une tournure très grunge. On a même le droit à un duel de soli de guitare. C’est très « vilain » comme le chanteur dit : ça déménage vraiment! La foule maintenant attroupée devant la scène est bien réchauffée.
Le titre psychédélique …Mais tu m’avais dit…, nous donne encore une belle claque. C’est assez expérimental et très éclaté comme structure musicale.
Lors d’un morceau très langoureux et jazzy le saxophone prend toute sa place. Malheureusement, le clavier ne fonctionne pas. Cela a certainement affecté l’aspect envoûtant de la chanson, la performance hors des sentiers battus du groupe est tout de même remarquable.
Lors de la pièce, Je marche avec moi-même maintenant, on apprécie le côté brut avec beaucoup de distorsion, quasiment hypnotisant. On a envie de hocher la tête et de complètement lâcher prise le temps d’un morceau improvisé, expérimental et instrumental.
Finalement, le dernier morceau est ponctué par un « On va recommencer parce que là, on s’est chié dans toute ». La pièce repart en trombe avec une énergie décuplée, on oublie les ratés du spectacle et le chanteur se lance même dans le mosh pit avec la foule. L’ambiance est très électrique ce soir et très sauvage. Tellement, que le guitariste manque de briser sa guitare en la frappant à terre à la manière de Pete Townsend. J’en ressors avec beaucoup de satisfaction.
17 juin
Guillaume Bordel
Par Guillaume Pepin
Venu nous présenter son nouvel album « Enfanfleur » sorti sur Costume Records quelques jours avant la FMQ, Guillaume Bordel et ses musiciens ont gardé le sourire et assuré une prestation remplie de charme et de générosité. Malgré la pluie et le nombre restreint de spectateurs, les nostalgiques des années 1960 et 1970 ont été servis par l’ensemble de la présentation. Non seulement par sa mouture moderne pop psychédélique aux accents alternatifs mais également par son accoutrement unique bien assumé. Cheveux teints de style mod et foulard hippie au cou, habit yéyé et attitude retro ont certainement su atteindre de nouveaux fans.
Carol Of May
Par Guillaume Pepin
Avec Carol Of May on change de décennie et on se retrouve directement plongé dans les années 1980. D’abord projet solo de Maxime Payeur, il s’entoure de Philippe Leclerc aux keyboards pour le nouvel album « Paralyzed », sorti le mois dernier. C’est en duo qu’ils présentent donc leurs nouvelles compositions dream pop aux allures new wave. Maxime, impeccable vocalement, assure dans ce projet avec un potentiel unique au sein de la scène locale. Je serais curieux de voir ses superbes compositions en mode full band pour amener le public plus loin dans l’expérience musicale proposée. Un univers électro lo-fi plus dansant qu’auparavant qui ouvre sur bien des possibilités.
Juillet
Par Guillaume Pepin
Avec la pluie qui ne cessait de tomber, le duo Juillet était peut-être la proposition la plus au point pour la grisaille ambiante. Allant chercher des pointes de mélancolie dans leurs sonorités et thématiques, Roxanne Landry et Gabriel Villeneuve, ont bercé le public avec douceur. Quelques nouvelles compositions se sont glissées au travers de leur prestation dont la poignante Le Ciel. La voix aérienne de Roxanne et les compositions downtempo de Gabriel ont obligé le public à ralentir le rythme, de porter attention au moment présent et de se blottir les uns contre les autres.
LYD.
Par Jacques Boivin
Après des prestations convaincantes de Fovelle et Electric Neon Clouds, c’était au tour d’Ann-Lydia Plourde et son band de défendre ses chansons pop viscérales. Malheureusement, la pluie n’a pas été très douce avec le matériel électronique toute la fin de semaine et on a eu plusieurs problèmes de claviers pendant la prestation. Heureusement, c’était la LYD. qui avait lancé son album au Pantoum qui était là, et rien, même une panne de synthés, n’allait l’arrêter. On a donc fait comme elle, on a dansé sous la pluie comme si de rien n’était, et on a eu un maudit bon moment. Shout-out à la paire de petites monstres qui trippait sa vie en avant!
Julyan
Par Jacques Boivin
On n’en a que pour son petit frère Hubert depuis quelques années, mais il ne faut pas oublier que Julien Chiasson (The Seasons) n’a pas cessé d’écrire et de composer depuis la séparation du groupe culte de Québec. Tout d’abord avec Forest Boys, puis en solo. Julyan grossit sa fanbase un.e mélomane à la fois, mais quand on accroche, on ne décroche plus. C’est peut-être à cause du soul dans la voix ou bedon à cause du groove qui accompagne chacune de ses chansons, mais ouais… on accroche solide. Et là, avec son projet renouvelé et bonifié d’un maudit bon groupe de musicien.nes, on a eu droit à un subtil retour aux sources. La soul est toujours là, ouais, mais ce qui m’a marqué de ces chansons nouvelles ou réarrangées, c’est le sens mélodique indéniable, puis ce fameux sens du hook qui nous colle à la peau comme une balle de tennis sur du velcro.
Ah, en passant, la mention d’Hubert n’était pas innocente : le p’tit Lenoir est monté sur scène pour une première interprétation d’Apples (la GROSSE toune des Seasons) en cinq ans. Sous la pluie, le duo nous a donné un moment de magie.
Mais ce qui retient vraiment l’attention, c’est que Julyan est à un petit coup de chance d’exploser à son tour. Le reste, il l’a déjà!
Hidden Bliss
Par Maxime Beaulieu
C’est dans une petite salle cachée au beau milieu de la Côte d’Abraham, le HUB Créatif, que performait le quatuor punk rock Hidden Bliss. Un groupe que je veux revoir en show depuis bien longtemps, particulièrement depuis la sortie de leur excellent EP « Energy of Youth » au début de l’année. Les quatre musicien.nes nous offrent une magnifique prestation dans une ambiance des plus intimes. On a même eu droit à une chanson supplémentaire tellement les pièces se sont enchaînées rapidement. Après des spectacles au Phoque Off et à la Fête de la musique de Québec cette année, un merveilleux futur se dessine pour ce quatuor.
18 juillet
Marie Céleste
Par Guillaume Pepin
Marie-Céleste s’est fait découvrir lors de la dernière compétition des Francouvertes présentés au printemps dernier. Maintenant installé à Montréal, la formation originaire d’Alma en a surpris plus d’un. Entre folk, rock classique, indie, rythmes latins et jazz, le talent de ces jeunes auteurs, compositeurs, interprètes et musiciens est indéniable. Harmonies vocales et mélodies accrocheuses rappelant les grands albums québécois des années 1970, il est impossible d’en nier l’influence. Simon Duchesne et Philippe Plourde, tous deux à la voix, mènent de main de maître et d’une oreille attentive l’ensemble du groupe. Déjà très solide et d’une présence impeccable, le quintette semblait voguer sans heurts au travers de son répertoire en mode aléatoire. Elle vit dans les bois, premier et seul extrait d’un album en préparation, a fait vibrer le public tout en ouvrant la porte à un univers riche déjà bien ficelé.
Winterglow
Par Guillaume Pepin
Les décennies 1990 et 2000 ont aussi eu droit à leur moment pendant cette mouture de la Fête de la musique de Québec. Chanelle Tremblay dirige le groupe Winterglow avec une énergie contagieuse et une grande aisance sur scène. Malgré un espace restreint, elle réussit à rendre toute l’intensité inscrite dans ses compositions, pour la majorité tiree de son EP « Apricity » sorti l’an dernier. Le groupe s’attaque à son dernier titre Le temps, premier « single » en français, avec beaucoup d’aplomb. Entre envolées intimistes et moments plus rock bien sentis, le quatuor nous porte à travers différentes vagues d’émotions qui rend la prestation tout sauf monotone. La demi-heure a passé en coup de vent sous un soleil enfin de retour. Note à moi-même : prochaine fois, à voir en salle pour encore mieux recevoir l’ampleur de leur habileté.
Mélodie Spear
Par Gilles Deleurme
Accoutré·e d’ailes d’ange mauves gonflables et d’un costume noir des plus sobres, Mélodie Spear fait une entrée sur scène des plus « what the fuck » de l’année. On ne tarde pas à comprendre ce que cache cet accoutrement. En effet, sur son ventre est écrit de manière indélébile « BÉBÉ TRANS ». On apprend par la suite que c’est la fin de Mélodie Spear, et que cette nouvelle identité de genre s’accompagne aussi d’un nouveau projet musical. Attention, exclusivité : surveillez le nom LAVANDE, car ça risque de brasser votre for intérieur.
Iel nous livre toute une performance pop énergique empreinte d’une intensité et vulnérabilité vocale exceptionnelle. Le groupe se donne vraiment à fond sur scène, que ce soit physiquement ou vocalement. La foule se réchauffe rapidement en ce début de soirée. Sur une note humoristique, on apprend même que le costume de Mélodie vient de chez Party Expert. Avis aux intéressé·e·s.
En parlant de nouveau projet : on a droit à une nouvelle chanson avec une introduction mélodique en anglais, suivie d’un rap en français. Petit·e·s et grand·e·s se déhanchent au bas de la scène sur des variations de douceur et de cris intérieurs bruts très authentiques. Je peux vous assurer que ce n’est pas de la faute de la température si j’ai la chair de poule à ce moment-là.
Vient le temps du morceau Ana, ballade très intense et communicative. Comment ne pas tomber sous le charme de tant d’énergie et de passion? J’avoue avoir la larme à l’œil, tellement ça rentre en dedans.L’artiste finit par nous raconter une anecdote sur son message abdominal au sharpie. Pour faire court, le choix de « Trans Right » a pris le bord, et son histoire se finit sur cette note : « Tout ce qu’on veut c’est la musique, le reste on s’en câlisse ». C’est donc un spectacle très exécutoire et un véritable échappatoire que nous avons vécu. Merci et au revoir Mélodie.
Pure Carrière
Par Gilles Deleurme
Pure Carrière c’est Jean-Michel Letendre-Veilleux (chant, guitare) et Laurence Gauthier-Brown (chant, basse), accompagnés de Jean-Etienne Collin Marcoux aux percussions (bongos), Simon Paradis-Dionne (claviers) et Odile Marmet-Rochefort (choeurs et gugusses). À la fin du mois dernier, le groupe a sorti un EP dénommé « Quatre Tracks » – on était d’ailleurs au lancement au Pantoum le 25 mai.
Sans plus attendre, ça part sur une introduction déchaînée très expérimentale suivie de leur nouveau morceau psyché-jazz Idée 90. « Voici l’heure de mon exercice » scande Jean-Michel; je vois cela comme un appel qui arrive à point pour se faufiler dans la foule en mouvement. Un bon petit morceau pop-rock-alternatif qui surprend par son texte atypique sans filtre, mais teinté de sonorités pop. Durant Ménage magique (ma pref) on s’excite un peu plus, ça s’énerve à la fois sur scène et dans la foule. Le rythme crescendo de la chanson n’est qu’un encouragement au mouvement entropique de la foule, bref ça brasse sur un temps dans l’pit!
Le tableau est aussi ponctué par des moments plus doux que je qualifierais de « ballades oniriques sur fond rock garage ». Le mélange est parfois surprenant mais aucunement décevant. Les claviers sur le trémolo jouent haut dans les octaves – on a même parfois l’impression d’entendre un thérémine.
Que dire du morceau Boléro : ben oui! C’est très bon. Ben non! Ça finit trop vite. On mélange les genres, j’ai parfois l’étrange impression de voir Jimmy Hunt sur scène. L’émotion et l’intensité sont bien présentes. En résumé, c’est brut, doux et exquis à la fois.
Les Lunatiques
Par Gilles Deleurme
Après une attente interminable entrent en scène les six membres du groupe Les Lunatiques.
Mené par Antoine Bourque (voix, guitare), le groupe se compose aussi d’Ariane Roy (voix, guitare), François Pelletier (batterie), Jean-Étienne Collin Marcoux (toujours aux percussions), Simon Guay (basse) et William Lévesque (synthétiseurs, guitare, percussions).
La première pièce, Le Démon, a des allures de western-spaghetti-rock. La voix d’Antoine me fait penser à celle de Jacques Dutronc. C’est une belle introduction pour un spectacle qui s’annonce endiablé.
S’ensuit la pièce Faire danser les morts, et les danseurs-squelettes font leur apparition sur un rythme funk à la percussion de cloche. « La musique est tellement bonne qu’elle fait danser les morts », comme l’annonce la formation. Le Parvis de l’église est maintenant bondé, le party est pogné!
JECM se donne comme mille aux bongos sur Où est? Le morceau vire à l’improvisation noise-punk et (criss) ça déménage. C’est vibrant d’intensité, et il est difficile de ne pas se mouvoir sur les harmoniques du groupe.
Pendant un interlude, pour souligner la Fête des pères, Antoine rend hommage à son père présent ce soir. C’est très touchant ; je souhaite à tous les pères un hommage de la sorte. Sans transition, on enchaîne avec une reprise de Rush qu’ils ont juste pratiqué au jeu Rock Band et sortent des fonds de tiroirs pour la Fête des pères. « The show must go on », comme on dit.
La température extérieure descend, mais faut croire qu’un ilot de chaleur persiste parmi la foule du Parvis. Pendant Toujours les mêmes faces, les squelettes distribuent des faces/masques des personnalités publiques de Patrick Huard, Véronique Cloutier, Claude Legault ou encore Guylaine Tremblay. La foule se prête au jeu du déguisement tout en dansant. Le refrain rentre dans la tête : c’est très efficace.
Pendant J’ai vomi, on assiste à un retour à la synth-pop des années 1990. Si les paroles sont difficiles à interpréter et apprécier, l’instrumental, lui, est dangereusement groovy et addictif. Le chanteur l’a bien compris et se lance en body surfing dans la foule électrique.
Le groupe enchaîne avec la pièce Cyber séduction, où chacun des musiciens porte un écran d’ordinateur de couleur différente sur la tête. Un arc-en-ciel de talent surplombe maintenant la foule. On ressent l’influence krautrock à la Kraftwerk dans la mélodie très pré-électro, mais ce serait mentir que de dire que leurs pas de danse sont époustouflants. Au moins ils ont un bon sens de l’auto-dérision et du rythme. Le moshpit est maintenant officiellement et royalement parti.
Pour la fin du spectacle, nous avons droit à la très sensuelle pièce Françoise, au « ghost-flabbergasté » morceau Marie dans le coma ou encore, pendant le rappel, au country de These Boots Aren’t Made For Playing Drums. Le groupe nous aura démontré qu’il est très touche-à-tout, et sait livrer la marchandise peu importe le registre.
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