Limoilou en musique, soir 3 : The Johans, Michel Pagliaro

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Pour terminer cette édition 2023, l’équipe de Limoilou en musique a clairement voulu remercier les rockers les plus âgés de Limoilou en invitant le légendaire Michel Pagliaro à nous interpréter quelques chansons de son plus récent album (« Sous peine d’amour », paru en… 1988) ainsi que quelques-uns de ses classiques. J’entends frapper, Héros, Dangereux, Le temps presse, Louise, J’entends frapper, name it, elles y sont toutes passées. En formule duo acoustique, le rock teinté de blues du Montréalais semblait intemporel.

On vit tellement dans le moment!

Un spectateur un peu plus âgé que l’auteur de ces lignes.

Bon, à part le côté acoustique de la chose, y’a pas grand chose de neuf à dire à propos de la prestation : Pag a encore une voix incroyable pour un homme de 74 ans, son guitariste (Corey Diabo, si ma mémoire ne me joue pas de tours) joue mauditement bien, même s’il ouvre pas souvent les yeux, y’a pas une toune que tu connais pas par coeur. Avec Pag, tu sais que tu vas passer une belle heure et demie et que tu vas en avoir pour l’argent que t’as dépensé au bar.

Petite parenthèse : On a bien ri lors de la présentation de l’artiste quand l’animatrice Émilie Rioux (sorry Rioux) a dit que Pagliaro roulait sa bosse depuis plus de trois décennies (le PLUS RÉCENT album est sorti il y a plus de trois décennies).

Par contre, on a été un peu tristounets de voir un duo chouchou d’ecoutedonc faire ses adieux à ses fans : ben oui, The Johans ont livré un dernier show devant un public mi-Pag, mi-Johans. Les jeunes se sont mélangé.es aux moins jeunes et ils ont écouté Émilie Rochette et Cynthia Larouche très attentivement. Y’avait de l’émotion dans l’air, y’en aurait eu un peu plus si on avait laissé le duo jouer ensemble plutôt que de chaque côté des chaises vides de Pag et de Diabo qui trônaient au centre – y’avait rien à déplacer, je pense qu’elles auraient été bien contentes de jouer un peu collées sur le bord de la scène plutôt qu’à une station Métrobus de distance l’une l’autre.

Ça n’a pas empêché la magie d’opérer : les pièces aux accents folk sortaient encore des tripes d’Émilie (qui s’est promenée entre la guitare, le banjo et la mandoline) et Cynthia (qui s’est fait des beaux mollets d’été en tapant joyeusement sur sa valise). Le petit côté à la fois nostalgique et un brin naïf, le sens du rythme, les mélodies accrocheuses, l’envie de taper dans les mains (finissez votre bière, avant), tout ce que j’aime du duo était là, pour une dernière fois (quoique qui sait, peut-être reverra-t-on The Johans sur scène avant Malajube).

C’est la fin d’un beau projet pour les deux artistes, mais je pense que celui-ci les a beaucoup fait grandir. Quels que soient leurs nouveaux projets, si y’a de la musique dedans, on risque de tendre l’oreille!

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