VioleTT Pi : Baloney coulant

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De retour après sept ans, avec un des albums les plus attendus de l’année, VioleTT Pi est venu présenter « Baloney Suicide » au public de Québec, le 6 mai dernier. On s’attendait à un lancement d’album en règle, présentant les nouvelles compositions seulement. Pas du tout! Les fans de la première heure ont eu droit également aux succès des premiers albums. Tout un setlist! Il faisait chaud à la Source de la Martinière.

La première partie fut prise en charge par Akim Gagnon. À l’invitation de son frère, l’auteur et réalisateur est venu lire un extrait de sa dernière parution, Granby au passé simple (La Mèche). Une incursion bien sentie dans l’univers familial des Gagnon.

VioleTT Pi s’est ensuite installé, accompagné de musiciens hors pairs, Daniel Baillargeon (guitare), Maxime Drouin (batteries) et Sylvain Deschamps (synthétiseur et beaucoup plus).

Je me souviens encore d’un jeune Karl Gagnon au festival de Tadoussac, il y a maintenant plus de dix ans. Une surprise énorme, la découverte d’un artiste authentique qui déconstruisait les codes de la musique québécoise avec les moyens du bord. Une décennie plus tard, on se retrouve devant une entité musicale forgée au quart de tour dont l’unicité est toujours aussi forte.

Caché derrière des lunettes rétro-futuristes, VioleTT Pi s’amène à la scène sur la chanson titre de l’album et enchaine les pièces plus accessibles de son dernier album pour débuter, tels que les extraits, Celui qui attend, Butane et Pollen Saturnien, La Qualité de ta détresse ou Cycle. Plus la soirée avance, plus on sent que le besoin de retrouver les notes punk sont bien présentes, la foule suit le rythme et une fois le party bien entamé, plus possible de revenir en arrière. Fleurs de Londres, Six Perroquets, Les Huîtres de Julie Payette, Héroïne, sont des titres des deux premiers albums qui sont tous venus convaincre les nouveaux fans de l’incroyable catalogue de l’artiste.

Un énorme bravo à l’équipe technique de tournée et celle de la Source. Malgré les couches de guitares et de synthétiseurs qui s’accumulent sans gêne, on n’a jamais perdu la poésie de VioleTT Pi. Toujours en avant plan, il était facile d’entendre et de sentir l’importance des paroles.

Pour finir, VioleTT Pi et ses musiciens, transpercés de sueur en raison de l’endroit devenu un sauna, décident d’étirer le moment, avec cette phrase magistrale d’un Karl Gagnon complètement lavé : « encore deux tounes pis on décalisse ».

On sort tous de la Source de la Martinière bien détrempés en se disant que ceux qui ont manqué ce moment s’en veulent déjà!

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