C’est au coucher du soleil que Kanen nous a conviés le 12 avril dernier au STUDIOTELUS du Grand Théâtre de Québec pour le lancement de son premier opus. J’y ai donc fait un saut avec une collègue de travail.
J’ai déjà eu l’occasion d’entendre la voix chaude de Kanen dans le cadre de sa participation au collectif Nikamu Mamuitun et en première partie de Philémon Cimon au Pantoum, j’avais donc très hâte de la redécouvrir avec son premier projet solo!
L’artiste originaire Mani-utenam nous fait entrer dans son univers, « Mitshuap », la maison. Riche de son expérience, elle arrive en pleine maitrise. Solide. Posée, calme et sympathique. Auréolée de soleil elle nous partage la fierté qu’elle se bâtit petit à petit, celle d’être une Innushkeu, une femme innue. Parfois en innu-aimun ou en français. Parfois doucement ou plus rock. Allant même jusqu’à offrir un peu de spoken word et de poésie.
« Mitshuap », c’est d’être une femme autochtone qui a la « chance » de revenir à la maison. Chanter pour se rapprocher de sa culture, avec sa mère comme guide en innu-aimun dans Assi, Tshekat et Ekuan ek(u). C’est aussi l’occasion de faire des ponts et l’album est ponctué de plusieurs rencontres artistiques : Pierre-Hervé Goulet et Foisy., Rosie Valland, Safia Nolin, entre autres.
C’est finalement prendre le temps de s’entourer d’amis pour peaufiner le tout sous la direction de Jérémie Essiambre qui l’accompagnait aux guitares avec Marie Claudel à la basse et Simon Walls à la batterie.
Je vous invite donc à vous procurer l’album « Mitshuap » si vous aimez vous faire bercer un peu raide, émotions garanties! Vous aurez ainsi l’occasion de pouvoir chanter les refrains lorsque vous la retrouvez dans plusieurs festivals cet été, notamment au Festif de Baie-St-Paul le 21 juillet avec le fleuve en arrière-scène!