Le 22 mars dernier, j’ai fait un beau petit voyage en train vers le « Liverpool du Québec ». Yep, un petit aller-retour à Saint-Hyacinthe, le technopole agroalimentaire qu’on effleure rapidement en passant par la 20, mais qui cache un de ces petits centre-villes fort sympathiques sur le bord de la Yamaska.
J’y allais tout d’abord pour respecter un engagement auprès de Bermuda. L’artiste avait remporté le prix du public au Cabaret Festif 2024, et on lui devait un p’tit shooting photo. Elle nous a demandé de prendre des photos de sa prestation au Zaricot ce soir-là. Quand on connaît mon amour pour cette salle de spectacles maskoutaine, on s’entend que je n’ai pas hésité un seul instant, surtout que Bermuda jouait en première partie de Le Couleur, un groupe qu’on aura vu quelques dizaines de fois au cours de l’existence d’ecoutedonc.ca et qui a annoncé il y a quelques jours qu’il allait prendre une longue pause après cette série de spectacles. Juste du fun, comme on dit.
Le temps de faire un petit aller-retour à l’hôtel, nous voilà donc au Zaricot juste à temps pour se prendre une petite pinte de cidre tout en s’imprégnant des bonnes vibes qui font vivre cette salle depuis plus de 20 ans. Les gens arrivent, ça discute de choses et d’autres, j’apprends quelques scoops fort intéressants, puis ça commence avec le traditionnel « Au Zaricot, le silence est d’or, le blabla, c’est DEHORS! ».

Ça commence avec Bermuda en formule duo. Une formule plus intimiste que ce qu’on avait vu en finale du Cabaret Festif l’année dernière, mais qui était tout à propos dans l’ambiance feutrée du Za. La pop vitaminée de la Sherbrookoise était un match parfait pour ce public qui ne demandait qu’à danser au rythme des chansons entraînantes qui s’enchaînaient l’une après l’autre. Faut dire que l’autrice-compositrice-interprète sait comment faire embarquer tout le monde, suffit de la voir tendre le micro vers les spectateur.rices pendant Chest et Beach Bodé, le sourire aux lèvres, pour avoir envie de s’époumoner avec elle. Ça s’est terminé avec Je ne m’excuserai pas, keytar à la main. Un maudit beau morceau engagé plein de soul qui n’est pas sans rappeler certains moments intenses de Portishead. Je vous avoue que j’aurais pas détesté voir le show qu’elle a donné le lendemain avant-midi dans une formule plus familiale. Parions que les enfants s’en sont donné à coeur joie!

Puis Le Couleur est monté sur scène pour nous offrir une de ces prestations mémorables dont le groupe a le secret. Le trio composé de Laurence Giroux-Do, Patrick Gosselin et Steeven Chouinard était accompagné de son band toute étoile pour nous faire danser comme s’il n’y avait pas de lendemain. Ce qui était un peu le cas, quand on y pense, parce qu’il s’agissait de leur dernier show au Za avant leur pause « pour une période indéterminée ». Les hits se sont succédé un après l’autre. Faut dire que le groupe euro-disco en a sorti, des grosses tounes, en plus de quinze ans!
Pendant que je jouais les kid kodaks tout en y allant de mes moins pires pas de danse (hey, même moi je ne résiste plus), ma boîte à souvenirs s’est ouverte, et j’ai pensé à cette fois au Bistro+ où Le Couleur nous avait offert une soirée disco-bulles incroyable. Ou à cette soirée au Grand Salon à l’UL, où j’étais collé sur la scène pour danser ma vie. Ou encore à ce bel après-midi d’été au Festif, où le groupe a probablement battu le record Guinness de la plus longue conga line de l’histoire de l’humanité. Eh bien cette soirée au Zaricot va s’ajouter à cette liste, pour mon plus grand plaisir, pendant que les membres du groupe vont prendre une pause bien méritée.
Si vous êtes à Montréal en ce 28 mars, ne les manquez pas à la SAT. Ça va être un bel « au revoir ».
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