Mon Doux Saigneur au Vieux bureau de poste : Le folk dans toutes ses directions

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Quand s’est présentée l’occasion de retourner au Vieux bureau de poste, je l’ai saisie tout de go. Au diable les conditions routières un tant soit peu verglaçantes! Ma collègue Noémie et moi avons transité sur la rive-sud de Québec avec enthousiasme pour revoir la formation musicale Mon Doux Saigneur.

Mon dernier passage remontant à 2018, j’étais bien heureux de retrouver l’ambiance chaleureuse et cordiale du Vieux Bureau de Poste.

JeanDo

L’artiste country-folk originaire de St-Augustin-de-Desmaures, accompagné de Cédric Martel (guitare, contrebasse et voix) et de Louis-Solem Pérot (violoncelle et voix), a débuté avec aisance et amicalité. Nous avons donc pu entendre des chansons de son nouvel album « Club Wagon » sorti en janvier dernier dans une formule intimiste ornée d’arrangements bien exécutés.

Devant un public attentif, le trio regroupé autour d’un même micro nous a fait voyager dans l’univers créatif de JeanDo. En passant par les vers d’oreille efficaces tels que Morning man et Weekender, l’auteur-compositeur-interprète nous a également offert la jolie pièce Rosalie, une ode à l’épanouissement dans laquelle l’artiste fait référence à son passé d’intervenant scolaire.

Quand on entend des spectateurs à proximité chantonner les airs fraîchement joués, c’est que c’est réussi!

Mon Doux Saigneur

Sans dire un mot, le quintette a démarré avec deux chansons (Vieux garçons et Rodeo) tirées de son plus récent opus «Fleur de l’Âge», où des riffs de country à l’américaine teintés d’effets se sont mélangés à la guitare pedal steel. On a compris que le ton était donné lorsqu’Emerik St-Cyr Labbé, chanteur de la formation, nous a annoncé que ça allait être un « show de guit’ ». Croyez-moi, on a été servis! Enchaînant avec Flou, les hochements de tête au son du rythme ont commencé.

Bien sûr, Mon Doux Saigneur n’a pas hésité à piger dans ses albums antérieurs, en particulier « Horizon », qui a été très bien reçu en 2020 et a fait découvrir la formation à de nouveaux adeptes. De surcroît, nous l’avons constaté à l’accueil des premières notes du thème de Tempérance quand les applaudissements se sont vite manifestés.

La force de Mon Doux Saigneur réside sans surprise dans la qualité de ses musiciens et de la liberté dont ils bénéficient pour laisser place à leur créativité. Durant Awaye, David Marchand (pedal steel) et Eliott Durocher-Bundock (guitare et claviers) se sont échangé les parties solo et se permettent allègrement des envolées musicales dans la distorsion et la réverbération. On se rappelle, gang? C’est un show de guit’!

Non seulement leur dernier album mérite d’être écouté souvent, mais le résultat en spectacle le confirme également. Avant de conclure leur prestation, Mon Doux Saigneur nous a offert une version accélérée de Shoegaze, qui raconte le besoin de se changer les idées. Clairement, le titre de la pièce prend tout son sens quand le volume s’est élevé et que les textures sonores de chaque instrument se sont superposées.

Une finale en force qui nous rappelle qu’un style peut être amené ailleurs avec brio lorsqu’entouré des bons équipiers!

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